Citation recommandée

Gifford, R., Brown, C., Baron, C., Clement, D., Melnychuk, N., Nelson, H., Sales, L. et Spittlehouse, D. (2022). Chapitre sur la Colombie-Britannique dans Le Canada dans un climat en changement : Le rapport sur les Perspectives régionales, (éd.) F.J. Warren, N. Lulham et D.S. Lemmen; Gouvernement du Canada, Ottawa (Ontario).

Auteurs coordonnateurs principaux

  • Robert Gifford, Ph. D., (Université de Victoria)
  • Craig Brown, PhD (Vancouver Coastal Health)

Auteurs principaux

  • Carrie Baron (Ville de Surrey)
  • Denni Clement (Nation Ktunaxa)
  • Natalya Melnychuk, Ph. D. (ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Pêches de la C.-B.)
  • Harry Nelson, Ph. D. (Université de la Colombie-Britannique)
  • Luke Sales (Ville de Qualicum Beach)
  • Dave Spittlehouse, PhD (B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development)

Auteurs collaborateurs

  • Paivi Abernethy (Centre d’études mondiales, Université de Victoria)
  • Deb Harford (Adaptation to Climate Change Team, Université Simon Fraser)
  • Nicole Goldring (Université de Victoria)
  • Anna Stemberger (ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Pêches de la C.-B.)
  • Peter Sugrue (Université de Victoria)
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Messages clés

Les peuples autochtones de la Colombie-Britannique subissent les changements climatiques et s’y adaptent

Les peuples autochtones sont particulièrement touchés par les changements climatiques, mais ils sont aussi particulièrement résilients grâce à leurs systèmes de connaissances autochtones. Une adaptation réussie est plus probable lorsqu’elle est créée conjointement avec les peuples autochtones de manière à protéger et à renforcer les titres, les droits et les compétences, et lorsque les connaissances autochtones et les liens uniques avec les territoires sont respectueusement reconnus et complètement intégrés dans tous les aspects de la planification et des mesures liées aux changements climatiques. Des efforts d’adaptation menés par les Autochtones émergent dans de nombreux territoires traditionnels de ce que l’on appelle aujourd’hui la Colombie-Britannique et tiennent souvent compte de l’adaptation aux changements climatiques tout en renforçant la gouvernance autochtone et l’intendance de l’environnement.

Les changements climatiques entraînent une augmentation des risques d’inondation

Les ressources en eau de la Colombie-Britannique connaîtront des changements importants avec le réchauffement climatique, les inondations étant à l’origine de certains des impacts les plus dommageables et les plus coûteux. De nombreuses collectivités de la Colombie-Britannique réduisent les risques grâce à la planification, à la conception et à la mise en œuvre proactives de projets d’adaptation aux inondations, bien qu’une action accrue à toutes les échelles soit nécessaire.

Les changements climatiques ont des répercussions sur les forêts de la Colombie-Britannique

Les changements climatiques affectent profondément les forêts de la Colombie-Britannique, ainsi que les collectivités et les infrastructures situées dans les régions forestières. Le risque de perturbation par les incendies et les ravageurs augmente en raison des changements climatiques, ce qui a une incidence sur la productivité des forêts, l’habitat de la faune sauvage, la biodiversité et les écoservices. Les mesures visant à renforcer la résilience des forêts n’en sont qu’à leurs débuts, puisque les politiques, les orientations opérationnelles et les outils nécessaires sont en cours d’élaboration.

L’importance de construire un secteur agricole adapté au climat

Les changements climatiques ont déjà des répercussions sur la production alimentaire en Colombie-Britannique. Il faut poursuivre les efforts de collaboration dans toute la Colombie-Britannique pour faire progresser l’adaptation dans le secteur agricole.

L’adaptation continue de progresser en Colombie-Britannique

Les activités d’adaptation aux changements climatiques, y compris les efforts axés sur la mise en œuvre, sont présentes dans la plupart des secteurs et des milieux en Colombie-Britannique. Ce travail continue d’évoluer, soutenu par un meilleur accès aux données climatiques, aux outils d’aide à la décision, au financement, aux institutions de soutien et à la collaboration. Toutefois, des lacunes importantes subsistent et il n’est pas certain que les efforts actuels et proposés soient suffisants compte tenu de l’ampleur des risques encourus et des coûts de mise en œuvre.

5.1

Introduction

5.1.1

Aperçu provincial

La Colombie-Britannique (C.-B.) se caractérise par sa diversité climatique et physiographique (voir la figure 5.1). L’océan Pacifique produit une immense quantité de précipitations qui sont piégées dans la partie occidentale de la province par la chaîne Côtière et la chaîne des Cascades, faisant de la côte ouest de la Colombie-Britannique la région la plus humide du Canada. Les écosystèmes et les paysages de la Colombie-Britannique renferment des forêts tropicales tempérées, des déserts semi-arides, des forêts boréales et des toundras alpines. Selon l’approche utilisée pour calculer le produit intérieur brut (PIB), les industries des ressources naturelles représentent environ 51,4 % du PIB de la Colombie-Britannique (Gouvernement de la C.-B., 2020c).

La population de la Colombie-Britannique était estimée à environ 5,25 millions d’habitants en octobre 2021 (B.C. Stats, 2021) et connaît une croissance annuelle d’environ 1 % (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020f). Bien que la majorité de la population de la province soit concentrée dans les zones urbaines des basses-terres continentales et de l’île de Vancouver, il existe des collectivités partout dans la province. Les immigrants représentent près de 30 % de la population – une proportion en constante augmentation depuis 2001 – et environ 18 % de la population de la province en 2016 était composée de personnes âgées (65 ans et plus), une proportion qui devrait atteindre 26 % d’ici 2040 (B.C. Statistics, Ministry of Jobs, Trade and Technology, 2018).

Sur le nombre total d’autochtones en Colombie-Britannique (270 585 au recensement de 2016), environ deux tiers (63,8 %) sont des membres des Premières Nations qui résident à la fois dans les réserves et hors réserve, environ un tiers (33,0 %) étant des Métis et moins de 1 % des Inuits (Statistique Canada, 2017). La population autochtone, tant celle vivant dans les réserves que celle vivant en milieu urbain ou à l’extérieur, a connu une croissance constante au cours de la dernière décennie, à un rythme plus rapide que la population non autochtone de la Colombie-Britannique (First Nations Health Authority, 2020a). La province de la Colombie-Britannique a récemment déposé un projet de loi pour s’assurer que ses lois sont conformes aux principes de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020d), et plus de 50 % des 200 bandes de la Colombie-Britannique, telles qu’elles sont identifiées dans la Loi sur les Indiens, participent à des processus de négociation de traités ou ont conclu des traités par l’entremise de tels processus (B.C. Treaty Commission, 2020).

Figure 5.1

Zones biogéoclimatiques de la Colombie-Britannique.

Figure 5.1

Zones biogéoclimatiques de la Colombie-Britannique.

Source

B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development, 2018a.

Les phénomènes météorologiques extrêmes ont des répercussions importantes sur l’économie de la Colombie-Britannique ainsi que sur la santé et le bien-être de sa population. Parmi les phénomènes météorologiques extrêmes survenus récemment en Colombie-Britannique, mentionnons les suivants :

  • En novembre 2021, une rivière atmosphérique a entraîné des précipitations record dans de nombreuses régions du sud de la Colombie-Britannique, entraînant des inondations destructrices dans un grand nombre de collectivités (Schmunk, 2021), et des glissements de terrain déclenchés par des précipitations extrêmes, entraînant des décès et la défaillance de plusieurs autoroutes en Colombie-Britannique (Schmunk, 2021). Les premières estimations suggèrent que cette rivière atmosphérique a entraîné au moins 450 millions de dollars de dommages dans la province (Charlebois, 2021);
  • Entre le 25 juin et le 1erjuillet 2021, une grande partie de la Colombie-Britannique a connu un épisode de chaleur sans précédent au cours duquel les températures les plus élevées ont eu lieu les 27 et 28 juin. Cet épisode a donné lieu à des températures diurnes et nocturnes record et a causé 526 décès liés à la chaleur entre le 25 juin et le 1er juillet 2021, 96 % de ces décès étant survenus en milieu résidentiel (C. Coroners Service, 2021). Une étude d’attribution rapide a déterminé que cet épisode ne se serait pas produit sans les changements climatiques (Philip et coll., 2021);
  • En 2017, 2018, 2020 et 2021, la fumée des incendies en Colombie-Britannique, ainsi que des incendies en provenance des États-Unis, a contribué à la mauvaise qualité de l’air dans les collectivités de la province. Pendant la saison des incendies de forêt de 2018, les stations de surveillance de la qualité de l’air qui ont enregistré le plus grand nombre de jours pendant lesquels la qualité de l’air présentait des risques élevés pour la santé sont celles de Prince George (32 jours), Castlegar (30 jours), Quesnel (26 jours), Williams Lake (20 jours) et Fort St. John (18 jours), ainsi que celles du centre de l’Okanagan (18 jours) et du sud de l’Okanagan (18 jours) (Statistique Canada, 2019);
  • Le 20 décembre 2018, une violente tempête de vent s’est abattue sur la côte sud de la Colombie-Britannique, et a été la plus dévastatrice de l’histoire de B.C. Hydro (B.C. Hydro, 2019a). Cette tempête sans précédent a été caractérisée par des vents violents venant de plusieurs directions dépassant parfois les 100 kilomètres par heure, et par des précipitations de 400 millimètres de pluie dans certaines zones avant la tempête, ce qui a déstabilisé les arbres. La tempête a laissé plus de 750 000 clients sans électricité – certains pendant plus d’une semaine – et a endommagé des milliers de pièces d’équipement (B.C. Hydro, 2019a);
  • Un épisode de réchauffement océanique bien documenté qui a commencé au large de la côte ouest de la Colombie-Britannique en 2013 était évident dans les eaux côtières à l’été 2015, avec une augmentation des températures de l’eau de 3 °C au-dessus de la normale (Ross, 2017). Ce réchauffement des eaux côtières s’est accompagné d’une prolifération d’algues nuisibles, de niveaux records de zooplanctons gélatineux de grande taille et d’une invasion d’espèces d’eau chaude (voir le chapitre Impacts sur les secteurs et mesures d’adaptation, Chandler et coll., 2016).

Entre 1948 et 2016, la Colombie-Britannique a connu un réchauffement de 1,9 °C, ainsi qu’une augmentation de la température minimale quotidienne, qui est un important facteur de changement (Zhang et coll., 2019). Le réchauffement a été plus prononcé dans le nord de la province (voir la figure 5.2). Comme il est décrit ci-dessous, ces tendances devraient se poursuivre (voir la figure 5.2).

Figure 5.2
Variable
Mois
Scénario
Décennie
Figure 5.2

Carte régionale interactive de la Colombie-Britannique qui s’inspire de donneesclimatiques.ca et représente diverses variables climatiques de 1980 à 2100 à l’aide de trois différents scénarios d’émissions: RCP 2.6 (bas), RCP 4.5 (medium) et RCP 8.5 (élevé).

Source

Les tendances au réchauffement entraîneront un certain nombre de changements climatiques pour la Colombie-Britannique, notamment :

  • Des températures plus élevées en toutes saisons, entraînant une augmentation des périodes de chaleur accablante et un allongement des saisons de culture (voir le Rapport sur le climat changeant du Canada). La température moyenne annuelle en Colombie-Britannique augmenterait de plus de 5 °C d’ici 2100, selon le scénario d’émissions élevées, le réchauffement étant le plus marqué en hiver (Zhang et coll., 2019). Le nombre de jours où la température est inférieure à 0 °C diminuera également, ce qui aura des répercussions sur les écosystèmes, les cycles gel-dégel, la conception des systèmes de chauffage des bâtiments, etc.;
  • Augmentation des précipitations annuelles de 5,7 % d’ici 2050, et de 13,8 % d’ici 2100 selon le scénario d’émissions élevées (RCP8.5; Zhang et coll., 2019). Les changements dans les précipitations saisonnières, y compris les sécheresses estivales plus longues, menaceront les modèles actuels d’accumulation d’eau (p. ex. diminution du manteau neigeux, perte de masses glaciaires) et de décharge, et entraîneront des problèmes de pénurie d’eau en été, ce qui posera un défi aux écosystèmes, aux industries agricoles et forestières et aux collectivités de la Colombie-Britannique (C. Ministry of Environment, 2016);
  • Des épisodes de précipitations extrêmes de plus en plus fréquents et intenses (Zhang et coll., 2019), et une fréquence accrue des rivières atmosphériques (Curry et coll., 2019; Vadeboncoeur, 2016; Pinna Sustainability, 2014). Ces rivières atmosphériques exacerberont les impacts associés aux changements des précipitations saisonnières : par exemple, en contribuant à l’accélération du ruissellement, augmentant ainsi le risque d’inondations, de glissements de terrain et de charge en sédiments et en polluants dans les réservoirs d’eau potable et les écosystèmes aquatiques;
  • Des changements dans l’écoulement fluvial, notamment le moment de la crue printanière, le moment et la durée de l’étiage en été-automne, et des températures de l’eau plus élevées pendant les périodes d’étiage (Bonsal et coll., 2019), entraînant une augmentation des risques d’inondation et des changements dans les écosystèmes aquatiques;
  • Les modifications des conditions océaniques, notamment des ondes de tempête plus fortes, l’élévation du niveau de la mer et l’acidification croissante (Greenan et coll., 2019; Vadeboncoeur, 2016), entraînant une augmentation des risques d’inondation et des changements des écosystèmes marins;
  • Risque accru d’incendies de forêt résultant des changements dans les précipitations et la température, ainsi que des changements dans la configuration des vents (Bush et Lemmen, 2019) et des déplacements des aires de répartition de ravageurs tels que le dendroctone du pin ponderosa (Dendroctonus ponderosae), entraînant des changements dans les écosystèmes et des impacts sur les infrastructures et la santé;
  • Modification des conditions forestières et de la répartition des plantes et des animaux (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020e), entraînant des répercussions sur la productivité économique, la santé des écosystèmes, la santé et le bien‑être des Autochtones, etc.
5.1.2

Évaluations précédentes et champ d’application

Le chapitre sur la Colombie-Britannique dans l’évaluation nationale précédente (Walker et Sydneysmith, 2008) a mis en évidence une tendance générale de la recherche sur les répercussions des changements climatiques vers les mesures d’adaptation. Le présent chapitre s’appuie sur ces résultats en évaluant les connaissances actuelles pour fournir des exemples de répercussions observées et projetées des changements climatiques dans la province, des exemples d’adaptation réussie, ainsi que des mesures qui peuvent faciliter l’adaptation future. Il est axé sur cinq domaines prioritaires : les peuples autochtones, les ressources en eau et la gestion des inondations, la sylviculture, l’agriculture, ainsi que la planification de l’adaptation et les mesures d’adaptation. Ces domaines ont été déterminés au moyen d’un processus itératif fondé sur les connaissances préalables et la mobilisation ciblée d’experts.

Le fait de mettre l’accent sur les messages clés permet aux auteurs d’aborder les questions les plus importantes pour la prise de décision en matière d’adaptation en Colombie-Britannique, plutôt que de procéder à une évaluation de tous les enjeux éventuels. Ce chapitre a été rédigé au moyen d’évaluations récemment réalisées, à savoir les chapitres de l’évaluation côtière (Vadeboncoeur, 2016) et de l’évaluation des transports (Nyland et Nodelman, 2017) de la Colombie-Britannique, l’évaluation stratégique préliminaire des risques climatiques pour la Colombie-Britannique (voir la section 5.6, B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019), le Rapport sur le climat changeant du Canada (Bush et Lemmen, 2019), le rapport La santé des Canadiens et des Canadiennes dans un climat en changement : faire progresser nos connaissances pour agir (Berry et Schnitter, 2022), ainsi que plusieurs chapitres dans Le Canada dans un climat en changement : Rapport sur les enjeux nationaux (Warren et Lulham, 2021) de la présente évaluation (p. ex. Impacts sur les secteurs et mesures d’adaptation, Ressources en eau et Services écosystémiques).

5.2

Les peuples autochtones de la Colombie-Britannique subissent les changements climatiques et s’y adaptent

Les peuples autochtones sont particulièrement touchés par les changements climatiques, mais ils sont aussi particulièrement résilients grâce à leurs systèmes de connaissances autochtones. Une adaptation réussie est plus probable lorsqu’elle est créée conjointement avec les peuples autochtones de manière à protéger et à renforcer les titres, les droits et les compétences, et lorsque les connaissances autochtones et les liens uniques avec les territoires sont respectueusement reconnus et complètement intégrés dans tous les aspects de la planification et des mesures liées aux changements climatiques. Des efforts d’adaptation menés par les Autochtones émergent dans de nombreux territoires traditionnels de ce que l’on appelle aujourd’hui la Colombie-Britannique et tiennent souvent compte de l’adaptation aux changements climatiques tout en renforçant la gouvernance autochtone et l’intendance de l’environnement.

Les Premières Nations subissent déjà les effets des changements climatiques, notamment des températures plus élevées, des précipitations changeantes, des vagues de chaleur, des incendies de forêt et des inondations. Ces impacts comprennent également la perte d’accès aux sites culturels et aux aliments et médicaments traditionnels, souvent exacerbée par l’emplacement des réserves et par l’héritage de la colonisation et du racisme systémique. Les collectivités autochtones de la Colombie‑Britannique en sont à diverses étapes de la lutte contre les changements climatiques; plusieurs collectivités ont élaboré des plans d’adaptation, et bon nombre des initiatives sont dirigées par les collectivités. Les systèmes de connaissances autochtones multigénérationnels et axés sur la terre, qui remontent à des milliers d’années et continuent à se développer et à évoluer, sont essentiels à l’élaboration de ces plans. Chaque collectivité a une histoire, une expérience et un point de vue unique sur les changements climatiques en Colombie-Britannique. Pourtant, les connaissances et les expériences autochtones ont été jusqu’à présent sous-représentées dans les initiatives relatives aux changements climatiques.

5.2.1

Introduction

Environ un tiers de toutes les collectivités des Premières Nations au Canada (plus de 203 collectivités) sont situées en Colombie-Britannique (Gouvernement du Canada, 2010). Il existe sept familles linguistiques comprenant 34 langues distinctes des Premières Nations en Colombie-Britannique et cette grande diversité linguistique est unique au Canada (First Peoples’ Cultural Council, 2018). Les territoires des Premières Nations en Colombie-Britannique s’étendent sur diverses terres, eaux et écosystèmes marins. Cette section est principalement axée sur les membres des Premières Nations de la Colombie-Britannique vivant dans une réserve en raison de leur lien géographique défini avec le territoire et de leurs droits de gouvernance limités, tels que définis par la Loi sur les Indiens, S.R.C. 1985, ch. I-5.

Les dirigeants autochtones ont activement attiré l’attention sur les changements climatiques et trouvé des moyens de s’adapter aux nouvelles conditions (Affaires autochtones et du Nord Canada, 2019; Wilson, 2019; Sanderson et coll., 2015). Cette profondeur critique de la compréhension est souvent fondée sur les systèmes de connaissances autochtones, qui sont intrinsèquement interconnectés avec les territoires d’où ils émergent et ont été transmis de génération en génération depuis des temps immémoriaux (Belfer et coll., 2017). À l’échelle mondiale, les terres détenues ou gérées par les peuples autochtones et les collectivités locales subissent une pression croissante de l’activité humaine, y compris des changements climatiques, mais se détériorent généralement moins rapidement que les autres terres (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, 2019a). Sur la base des conclusions du Rapport d’évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, 2019b), les Nations Unies font appel au leadership et aux conseils des Autochtones pour aider à lutter contre la destruction de l’environnement causée par l’homme et les changements climatiques qui menacent la survie des espèces dans le monde entier.

Les collectivités des Premières Nations de la Colombie-Britannique sont étroitement liées à leurs territoires, qui constituent une source importante de résilience. Cependant, les changements climatiques exacerbent les inégalités existantes résultant de la colonisation (Weatherdon et coll., 2016; Downing et Cuerrier, 2011; Jacob et coll., 2010; Turner et Clifton, 2009). En raison de la violence et des injustices coloniales, ainsi que des niveaux systémiques permanents de discrimination, de nombreuses collectivités autochtones ont tendance à être marginalisées sur le plan socioéconomique et à être plus sensibles aux impacts négatifs liés au climat. Malgré la résilience innée des peuples autochtones qui ont survécu aux variations extrêmes du climat pendant des millénaires, leur capacité à relever les défis liés au climat a été profondément affectée par la relation inéquitable historique entre les peuples autochtones de la Colombie‑Britannique et le gouvernement du Canada (Yumagulova, 2020). Ces défis ont été exacerbés par les dispositions de la Loi sur les Indiens. Malgré l’importance cruciale que revêt l’adaptation aux changements climatiques, les perspectives et les valeurs autochtones ont été largement exclues de la plupart des discours contemporains sur le climat, ce qui a aggravé les inégalités et la marginalisation (Yumagulova, 2020).

L’emplacement de nombreuses réserves a été établi de manière arbitraire, brisant les structures de gouvernance et les droits préexistants et perturbant les identités culturelles. De plus, les Terres de réserve désignées ne comprenaient qu’une petite partie des territoires traditionnels des Premières Nations et étaient souvent établies dans des zones jugées économiquement inintéressantes pour les gouvernements colonisateurs en raison de leur vulnérabilité ou de leur inadaptation (p. ex. leur emplacement dans des plaines inondables, en aval ou sous le vent, et le déclassement de grands développements industriels) (Yumagulova, 2020; Mascarenhas, 2007). La taille et l’emplacement des réserves rendent également souvent difficile une planification efficace de l’adaptation aux changements climatiques. De plus, les Premières Nations qui ne sont pas autonomes dépendent de l’aide fédérale pour l’installation et l’entretien de leurs infrastructures, qui sont souvent inadéquates, comme en témoignent les avis d’ébullition de l’eau émis pendant plusieurs années (Yumagulova, 2020).

5.2.2

Valorisation des systèmes de connaissances autochtones

Jusqu’à présent, les connaissances et les expériences autochtones ont été sous-représentées dans les évaluations, les politiques et les lois relatives aux changements climatiques. L’inclusion limitée des systèmes de connaissances autochtones dans les évaluations des changements climatiques à ce jour a été reconnue, mais il reste encore beaucoup à faire pour élaborer des processus de mobilisation véritable avec les peuples autochtones et leur donner l’occasion de définir les processus de planification liés aux changements climatiques, de mettre en avant leurs valeurs et leurs besoins dans le contexte de l’adaptation aux changements climatiques, et d’améliorer l’inclusion respectueuse des connaissances autochtones dans ces processus (Ford et coll., 2016).

Sous l’égide de CleanBC, la province a organisé dix séances régionales en 2019 et en 2020 pour discuter des questions liées aux changements climatiques et pour travailler à la coproduction de la stratégie d’adaptation provinciale (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020a; Indigenuity Consulting Group Inc., 2020). Cet effort a été fait après que des lacunes importantes aient été cernées dans la « Preliminary Strategic Climate Risk Assessment for British Columbia », et indique une étape importante dans l’établissement de relations efficaces de nation à nation et d’une véritable coproduction (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019).

Le fait de ne pas reconnaître, inclure et respecter les systèmes de connaissances autochtones peut rendre les efforts d’adaptation moins efficaces, en particulier pour les peuples autochtones (Nakashima et coll., 2012). Par exemple, une étude de 92 articles de journaux publiés de 1995 à 2015 se concentrant sur les peuples autochtones dans un contexte de changements climatiques dans l’ensemble du Canada, des États‑Unis, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande (Belfer et coll., 2017) a révélé que les systèmes de connaissances autochtones avaient relevé presque deux fois plus d’impacts des changements climatiques que les connaissances occidentales ou scientifiques. Cette étude a également démontré que les systèmes de connaissances autochtones ont tendance à fournir des observations sur les impacts socioculturels, sanitaires et sécuritaires qui, autrement, passent souvent inaperçus. Ces observations montrent l’importance cruciale de travailler avec les peuples autochtones et de rechercher leur leadership sur ces questions, et de mettre en avant les systèmes de connaissances autochtones qui se sont développés au fil du temps et qui ont permis un mode de vie durable propre à un lieu depuis des millénaires.

La reconnaissance de la valeur des connaissances et des droits des peuples autochtones qui gèrent avec succès leurs territoires depuis des milliers d’années permet de créer une base solide pour une coproduction innovante de connaissances et un apprentissage mutuel en vue d’une action climatique efficace. Par exemple, une étude sur les changements climatiques et l’eau au sein de la Première Nation Stellat’en en Colombie-Britannique a combiné les connaissances de la science occidentale et des aînés locaux, et a conduit à une série de mesures recommandées formulées par la Première Nation (Sanderson et coll., 2015). La mise en œuvre de ces mesures, notamment la création d’un potager communautaire et d’une ligne d’assistance téléphonique pour le covoiturage, a permis d’améliorer l’élaboration des politiques et de renforcer l’action climatique au sein de la collectivité.

5.2.3

Impacts des changements climatiques sur les collectivités autochtones de la Colombie-Britannique

Les collectivités autochtones de la Colombie-Britannique subissent déjà des impacts substantiels associés à des phénomènes météorologiques extrêmes, dont beaucoup augmenteront en fréquence et en intensité au fur et à mesure que le climat continuera de changer (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020a; Indigenuity Consulting Group Inc., 2020). En outre, les peuples autochtones remarquent des changements plus graduels liés au climat, tels que la fonte des glaciers, l’acidification des océans, l’élévation du niveau de la mer et les changements dans la récolte d’aliments traditionnels (Turner et Clifton, 2009). Les répercussions des changements climatiques présentent des défis particuliers pour les collectivités autochtones en raison de leur vision unique du monde qui reconnaît l’interdépendance intrinsèque et la relation spirituelle avec leur environnement naturel, ainsi que le lien profondément ancré avec leurs territoires respectifs (Castleden et coll., 2009; Lewis et Sheppard, 2005). Les œuvres réalisées par de jeunes artistes autochtones dans le cadre d’un concours artistique organisé en 2019 en témoignent (voir l’encadré 5.1). Les sources d’aliments traditionnels, comme le saumon, ne sont pas seulement une source nutritionnelle importante dans de nombreuses collectivités autochtones de la Colombie‑Britannique, mais elles jouent également un rôle important dans l’identité culturelle et la cohésion sociale. De même, le partage des récoltes traditionnelles avec les parents, les voisins et les personnes dans le besoin est l’un des éléments fondamentaux de la résilience des collectivités autochtones.

Les cycles saisonniers jouent également un rôle important dans la vie des peuples autochtones. Par exemple, la présence de neige sur les montagnes ou la présence de plantes spécifiques peut signaler des périodes importantes pour la cueillette, les voyages, la pratique de cérémonies spécifiques et la récolte d’aliments et de médicaments. Les changements climatiques ont un impact sur toutes ces activités. Bien que les peuples autochtones aient souvent des restrictions d’accès aux ressources humaines, financières et politiques nécessaires pour lutter contre les changements climatiques, leur engagement à assumer leur rôle d’intendants et de gardiens de leurs territoires est inébranlable. Le fort sentiment de responsabilité et d’intendance est démontré, par exemple, par les Programmes des gardiens autochtones (Premières Nations côtières, 2017; Initiative de leadership autochtone, s.d.), la Planification marine de Haïda (Jones et coll., 2010) et le Projet d’intendance des nations Syilx visant à réduire les incendies de forêt (Forest Enhancement Society of British Columbia, 2019). Comme ils le font depuis des milliers d’années, les peuples autochtones s’appuient sur leurs valeurs d’intendance, leurs lois et leurs pactes avec leurs territoires.

Les collectivités autochtones en sont à diverses étapes de la lutte contre les changements climatiques; certaines ont produit et mettent en œuvre des plans d’adaptation aux changements climatiques, comme les suivants : le Plan communautaire d’adaptation aux changements climatiques des Nations Ahousaht, Hesquiaht et Tla-o-qui-aht (Lerner, 2011); le Plan d’adaptation aux changements climatiques fondé sur les valeurs de la Nation Gitga’at (Reid et coll., 2014); la Planification en matière de changements climatiques de la Nation Tsleil-Waututh (voir l’étude de cas 2.5 dans le chapitre sur les Villes et milieux urbains) et le Plan d’adaptation côtière de la Nation Toquaht (Nation Toquaht, 2018). Certaines collectivités sont conscientes des répercussions des changements climatiques, mais sont soit incapables d’agir en raison d’une marginalisation politique, sociale et économique à long terme, soit incertaines de la manière de procéder (Jacob et coll., 2010). L’appui du First Nations Leadership Council (FNLC) de la Colombie-Britannique à la Déclaration de la BC Assembly of First Nations sur l’urgence climatique mondiale démontre que les changements climatiques représentent des enjeux de plus en plus importants pour les Premières Nations de la Colombie-Britannique (First Nations Leadership Council (FNLC), 2019). Au niveau provincial, les chefs de l’Assemblée de et la BC Assembly of First Nations et la Union of British Columbia Indian Chiefs ont adopté des résolutions demandant à ces organisations d’élaborer une Stratégie et un Plan d’action sur les changements climatiques des Premières Nations, en identifiant les mesures qui permettront de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES), de diminuer la vulnérabilité aux impacts, de renforcer les capacités et la résilience, et d’identifier les possibilités économiques à faible émission de carbone découlant de l’adaptation (voir l’encadré 5.2). Les programmes de financement sont de plus en plus courants, notamment le Programme d’adaptation aux changements climatiques des Premières Nations (Gouvernement du Canada, 2021) et l’Indigenous Climate Health Action Program axé sur la santé (First Nations Health Authority, 2021a).

Les sous-sections suivantes traitent des perspectives autochtones sur l’adaptation aux changements climatiques dans le cadre de quatre éléments naturels : l’eau, la terre, le feu et l’air.

5.2.3.1 Eau

Pour de nombreuses collectivités autochtones, l’« eau est la vie », qu’il s’agisse de la protection des glaciers, de l’écoulement des eaux dans l’océan ou du liquide contenu dans le ventre prénatal de notre mère. Les connaissances autochtones relient les individus et les collectivités à ces eaux et leur font prendre conscience de leurs responsabilités de naissance en matière de gestion des eaux et des terres. Avec les changements climatiques, les peuples autochtones subissent des changements dans ces cycles de l’eau, notamment le recul des glaciers, la diminution des chutes de neige, la sécheresse et les situations d’urgence comme les inondations, ce qui entraîne des problèmes comme la perte d’accès à l’eau potable et l’interruption ou la réduction de l’accès aux sources d’alimentation et aux médicaments traditionnels, ainsi que des répercussions sur la santé mentale (voir la vidéo 5-1; Kitsumkalum Communications, 2018; Cave et McKay, 2016). Nombre de ces impacts sont exacerbés par des problèmes systémiques tels que l’inaction du gouvernement fédéral concernant les avis d’ébullition de l’eau, qui résultent d’une infrastructure inadéquate.

Les Terres de réserve de nombreuses Premières Nations sont situées dans des zones qui connaissent des inondations récurrentes, mais où il manque de ressources adéquates pour faire face à ces problèmes (Partners for Action, 2019). Toutefois, de nombreuses Premières Nations tentent de collaborer avec d’autres institutions pour prendre des mesures. Par exemple, un protocole d’entente entre les tribus Cowichan, le district régional de Cowichan Valley, la ville de Duncan et la municipalité de North Cowichan sur l’île de Vancouver est entré en vigueur en 2010 pour guider la gestion intégrée des inondations pour la rivière Cowichan/Koksilah (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020a; The Cowichan Tribes et coll., 2010; Northwest Hydraulic Consultants, 20009). Des digues ont été construites sur les terres de la tribu Cowichan pour protéger la collectivité et détourner les eaux de crue, notamment de la rivière Koksilah. À l’instar des tribus Cowichan, d’autres collectivités autochtones commencent également à se préparer et à s’adapter aux phénomènes extrêmes, notamment en adoptant des technologies de cartographie des plaines inondables comme le LiDAR.

Vidéo 5.1 : Les liens entre les changements climatiques et la santé mentale des personnes dans la vallée de la rivière Quw’utsun (Cowichan) (disponible avec sous-titres en français). Source : https://www.youtube.com/watch?v=pCraV8ahpYo

Dans la région de Cowichan, une grave sécheresse saisonnière récurrente menace de réduire le débit fluvial au point que les remontées du saumon ne pourront pas avoir lieu si des mesures adaptatives ne sont pas prises (Cowichan Watershed Board, 2018). Il s’agit d’un changement important par rapport à la façon dont les choses se passaient auparavant pour les Premières Nations : « Les anciens parlent des remontées du saumon qui étaient si nombreuses qu’il y en avait toute l’année et que l’on pouvait pêcher toute l’année » (Tim Kulchyski, consultant en pêche des tribus Cowichan). Les connaissances des anciens correspondent bien aux conclusions de l’étude du B.C. Wild Salmon Advisory Council, dont l’examen a révélé que les niveaux de saumon dans toutes les régions et espèces avaient diminué depuis les années 1950 (B.C. Wild Salmon Advisory Council, 2018). Par exemple, dans le sud de la Colombie-Britannique, la population de saumon sockeye a été réduite de 43 % entre 1954 et 2016 (B.C. Wild Salmon Advisory Council, 2018), ce qui rend ces saumons (un animal culturel et spirituel important ainsi qu’une source de nourriture essentielle pour les peuples autochtones de la Colombie-Britannique) particulièrement vulnérables aux changements climatiques. Le saumon est également sensible à plusieurs impacts climatiques différents selon les saisons, ce qui accroît encore sa sensibilité (p. ex. l’augmentation des précipitations hivernales peut entraîner une fonte printanière plus précoce et des températures plus élevées pendant le frai) (Vadeboncoeur, 2016) (voir l’étude de cas 5.1).

Les Premières Nations de la Colombie-Britannique sont souvent exclues des cadres gouvernementaux de prise de décision et de gestion liés à l’eau douce (Simms et coll., 2016). Toutefois, des collaborations et initiatives dirigées par des autochtones laissent entrevoir certains progrès. Par exemple, les tribus Cowichan coprésident le Cowichan Watershed Board avec le district régional de la vallée de Cowichan (CVRD). Ce processus favorise une possibilité de cogestion entre les Premières Nations et les administrations locales (Cowichan Watershed Board, 2018). Bien que la gestion collaborative des ressources naturelles soit complexe, surtout lorsqu’il s’agit de réunir différentes visions du monde dans un partenariat culturellement diversifié, le travail du Cowichan Watershed Board démontre les avantages de la cogouvernance autochtone.

Une étude dans le cadre de laquelle on a interrogé 50 membres et dirigeants communautaires des Premières Nations côtières de la Colombie-Britannique a révélé que les mesures d’adaptation liées à la gouvernance et au capital social sont apparues comme des stratégies essentielles à l’adaptation aux changements climatiques, alors que la modernisation des infrastructures et la gestion des ressources naturelles n’étaient pas prioritaires (Whitney et coll., 2020). Les résultats de cette étude ont été présentés par la Great Bear Initiative des Premières Nations côtières et le Conseil du bassin Fraser (Premières Nations côtières, 2020), et ont montré que la gestion des impacts climatiques ne peut être séparée de la réconciliation et de l’autogouvernance. L’étude a également cerné un certain nombre d’impacts climatiques saillants pour les collectivités côtières (Whitney et coll., 2020). Des études telles que celle-ci sont exécutées par des initiatives à d’autres échelles. Par exemple, le ministère des Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada (RCAANC) a mis en place le Programme d’adaptation aux changements climatiques des Premières Nations (PACCPN), qui fournit des fonds aux collectivités des Premières Nations pour faire face aux répercussions des changements climatiques sur l’infrastructure communautaire et la gestion des urgences. Le PACCPN a financé de nombreux projets dans toute la Colombie-Britannique, y compris un projet avec la Première Nation de Skidegate qui vise l’élaboration de modèles pour cartographier l’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête, et pour déterminer les impacts sur les collectivités des Premières Nations côtières de la Colombie-Britannique (Gouvernement du Canada, 2020).

5.2.3.2 Terres 

Les relations uniques qu’entretiennent les peuples autochtones avec leurs territoires et leurs terres se sont développées grâce à une intendance diligente pendant des milliers d’années et se reflètent dans le sentiment profond de connexion relationnelle (LaDuke, 1999). On a constaté que les terres gérées par les autochtones au Canada présentent des niveaux de biodiversité des vertébrés légèrement supérieurs à ceux des zones protégées, tout en abritant un plus grand nombre d’espèces de vertébrés menacées; les partenariats entre les collectivités autochtones et d’autres organismes gouvernementaux pourraient améliorer les efforts de conservation de la biodiversité (Schuster et coll., 2019). Les répercussions des changements climatiques se manifestent de diverses manières et affectent les collectivités autochtones tant sur le plan environnemental que social (Turner et Clifton, 2009). Par exemple, des hivers moins rigoureux ont contribué à des épidémies dévastatrices de dendroctone du pin ponderosa, réduisant ainsi la santé globale des forêts (Parkins, 2008). Les moyens de subsistance des autochtones ont été affectés, car de nombreuses collectivités ont des intérêts économiques dans les produits ligneux et non ligneux extraits des forêts. Les changements dans la disponibilité des aliments traditionnels, allant du caribou aux baies d’amélanchier, ainsi que l’accès aux plantes médicinales et rituelles telles que le salal ou le cèdre, ont des conséquences sociales, sanitaires et culturelles importantes pour les Premières Nations (Marushka et coll., 2019).

Les paysages changent rapidement et les impacts cumulatifs de l’extraction des ressources industrielles et des changements climatiques rendent difficile la conservation de la culture et des moyens de subsistance dans les collectivités autochtones (Turner et Clifton, 2009). Les pratiques traditionnelles de gestion des terres s’alignent rarement sur les systèmes de connaissances autochtones, et les collectivités ont rarement l’autorité sur la façon dont elles voudraient que les terres soient gouvernées (Simms et coll., 2016).

Malgré d’énormes défis, il existe quelques exemples prometteurs de projets autochtones efficaces d’adaptation aux changements climatiques sur le territoire, comme la conservation des caribous. Les troupeaux de caribous d’importance cruciale pour les peuples autochtones du nord de la Colombie‑Britannique sont exposés à des niveaux de risque extrêmement élevés (Booth et Skelton, 2011). Les impacts cumulatifs des industries forestières, routières, minières, pétrolières et gazières ont détruit près des deux tiers de l’habitat du caribou en Colombie-Britannique (Johnson et coll., 2015). Les changements climatiques constituent une autre menace importante pour le caribou et son habitat (Masood et coll., 2017). Selon Roland Willson, chef de la Première Nation de West Moberly, dans le nord-est de la Colombie-Britannique, le déclin de la population de caribous a transformé son mode de vie traditionnel (Huffington Post, 2015). Des études menées par la Première Nation documentent les pertes communautaires en raison de l’incapacité d’exploiter le caribou. Cette crise a conduit à un partenariat entre la Première Nation de West Moberly et la Première Nation de Saulteau pour élaborer des plans de gestion des caribous pour les troupeaux de caribous survivants, ce qui a donné lieu à des efforts de restauration qui ont effectivement régénéré un troupeau de 16 à 70 animaux en l’espace de quatre ans (Newton, 2018). Les mesures clés comprenaient la mise en place d’enclos de maternité, l’application d’une interdiction autodéterminée de chasser le caribou, l’utilisation d’un programme traditionnel de gestion des prédateurs, ainsi que la surveillance et la cartographie systématiques de l’habitat du caribou. Les Premières Nations ont également négocié un projet d’entente de partenariat sur le rétablissement du caribou avec le gouvernement de la Colombie-Britannique et le gouvernement du Canada (B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development, 2019a), qui décrit les domaines de protection, de restauration et de conservation, y compris les mesures de gestion des prédateurs et un programme de surveillance autochtone.

5.2.3.3 Feu

De nombreuses collectivités de la Colombie-Britannique connaissent une augmentation de la durée de la saison des incendies de forêt et de la gravité des incendies de forêt. Ces incendies de forêt continuent de dévaster les collectivités autochtones, ce qui force les résidents à quitter leur maison et leur terre natale et entraîne des conséquences graves sur la santé physique et mentale, des impacts économiques ainsi que des menaces sur les infrastructures communautaires (Abbott et Chapman, 2018), le patrimoine et les droits culturels. Les collectivités autochtones sont confrontées à des inégalités dans les situations de crise liées aux incendies de forêt sur le plan de la préparation, de l’intervention et du rétablissement (Abbott et Chapman, 2018). Le First Nations Leadership Council (FNLC) a publié un communiqué de presse soulignant la question de la compétence entre les gouvernements fédéral et provincial dans la gestion de la crise des incendies de forêt qui touchent les collectivités des Premières Nations, soulignant le besoin urgent d’aide à la planification et à la mise en œuvre de mesures d’urgence, de formation, de financement et de collaboration avec tous les ordres de gouvernement (First Nations Leadership Council, 2018). Combler les lacunes en matière d’intervention d’urgence est une priorité importante pour les Premières Nations de la Colombie-Britannique.

Les personnes vivant dans les réserves des Premières Nations au Canada sont 33 fois plus susceptibles d’être évacuées en raison d’un incendie de forêt que celles vivant hors réserve (Yumagulova, 2018). Un sondage en ligne sur la mobilisation, lancé en 2018 dans le cadre de l’examen des inondations et des incendies de forêt en Colombie-Britannique à la suite des incendies de forêt de 2017 et 2018 qui ont touché de nombreuses collectivités autochtones, a donné les résultats suivants : les deux tiers des répondants se sont concentrés uniquement sur les incendies de forêt; la moitié pensait que leur collectivité n’était pas préparée aux incendies de forêt; plus des trois quarts étaient favorables au brûlage dirigé; et un tiers considérait avoir reçu des informations peu claires concernant l’évacuation.

De nombreuses collectivités des Premières Nations se préparent de manière proactive aux incendies de forêt. En 2017, ʔaq̓am, une collectivité de la Nation Ktunaxa, a dû évacuer 110 personnes de 37 maisons en raison d’un incendie de forêt. Les dégâts causés par l’incendie ont été importants, mais ils auraient pu être bien pires si des relations n’avaient pas été établies avec le district régional d’East Kootenay et la ville de Cranbrook avant l’incendie. La collectivité ʔaq̓am a organisé une fête communautaire pour exprimer sa gratitude à ses voisins pour leur soutien. Comme nous le rappelle le chef Joe Pierre, « Les relations doivent être renforcées en permanence. Des voisins qui se connaissent s’entraident » (Abbott et Chapman, 2018). Les collectivités autochtones telles que la collectivité ʔaq̓am utilisent les systèmes de connaissances autochtones ainsi que la science occidentale pour aborder et gérer le risque d’incendie de forêt et s’y préparer, notamment par le brûlage dirigé. Ces efforts sont soutenus par des programmes tels que le forum Community to Community (C2C) de la Union of BC Municipalities (UMCB), qui a été conçu spécifiquement pour aider les Premières Nations et les administrations locales à établir des liens (Union of BC Municipalities, 2021).

De nombreuses collectivités autochtones de la Colombie-Britannique utilisaient des pratiques de brûlage pour améliorer les paysages et gérer les terres. Avant la colonisation, ces utilisations traditionnelles du feu étaient pratiquées à grande échelle pour favoriser la croissance d’aliments importants, comme les baies, et pour favoriser la migration des animaux (Turner, 1999). Les politiques actuelles d’extinction des incendies ont fait que ces pratiques ne sont plus utilisées dans la même mesure. La tradition orale a documenté ces pratiques, et certains anciens autochtones s’en souviennent. Les pratiques de brûlage sont toujours utilisées aujourd’hui, mais à une plus petite échelle et dans le but principal de gérer les risques et de réduire les risques d’incendie de forêt pour les collectivités voisines (Lewis et coll. 2018). Les systèmes de connaissances autochtones comprennent les connaissances sur la façon d’effectuer des brûlages en toute sécurité et sur les interconnexions entre les combustibles, le comportement des incendies et la météo. Le projet de revitalisation des brûlages culturels, coordonné par la First Nations Emergency Services Society (FNESS), en collaboration avec trois Premières Nations de la Colombie-Britannique, soit la bande indienne de Shackan, la Première Nation Xwisten (Bridge River) et le gouvernement Yunesit’in, est un exemple d’effort communautaire de gestion des incendies de forêt (First Nations Emergency Services Society, 2022). Selon la FNESS, le projet élargit les possibilités d’apprentissage sur la revitalisation des brûlages culturels à des partenaires stratégiques tels que les gouvernements provincial et fédéral, et par des histoires/études de cas sur (i) l’avancement de la revitalisation des brûlages culturels en relation avec la réconciliation, la prévention et la réduction des risques d’incendies de forêt, et l’adaptation aux changements climatiques; (ii) l’amélioration des connaissances et des observations holistiques de la gestion des incendies de forêt pour renseigner la planification de l’adaptation aux changements climatiques pour les collectivités des Premières Nations d’une échelle et de besoins similaires (BC Assembly of First Nations, 2020, 4-5).

Les pratiques de gestion des incendies font également partie de l’intendance, et l’extinction des incendies est liée à la capacité d’être de bons intendants (Forney, 2016).

5.2.3.4 Air

L’eau, la terre et le feu sont des éléments visuellement plus faciles à conceptualiser que l’air. L’espace que nous occupons en tant qu’êtres humains passe généralement par l’atmosphère qui soutient notre capacité à respirer et à exister, laquelle repose sur une bonne qualité de l’air. Notre interdépendance symbiotique avec les plantes productrices d’oxygène est un exemple de ce que les systèmes de connaissances autochtones appellent l’interconnexion et la relation d’interdépendance avec le monde naturel (Caverley, 2011).

Les changements climatiques affectent l’air de multiples façons, notamment par l’augmentation des températures (qui entraîne la sécheresse et l’évaporation) et par la mauvaise qualité de l’air dues à la fumée des incendies de forêt, ce qui entraîne toute une série d’impacts sociaux, sanitaires et culturels sur les peuples autochtones. Les détenteurs de connaissances dans la région de Clayoquot Sound ont noté une augmentation de la gravité des tempêtes et une diminution de leur fréquence (Lerner, 2011). Grâce à un processus collaboratif de planification de l’adaptation au climat, la Première Nation des Ahousaht, la Première Nation des Hesquiaht et la Première Nation des Tla-o-qui-aht ont défini des approches pour faire face à des tempêtes plus violentes. L’une des mesures d’adaptation énoncées dans ce plan consiste à moderniser les principaux actifs communautaires pour qu’ils soient plus performants en cas d’ondes de tempête, d’inondations et de pluie, de vent et de chablis (Lerner, 2011). Le plan communautaire d’adaptation aux changements climatiques des Nations des Ahousaht, des Hesquiaht et des Tla-o-qui-aht décrit de nombreuses stratégies d’adaptation qui s’interconnectent pour soutenir la vision globale de la collectivité. Un exemple de ces stratégies de renforcement de la résilience est l’effort visant à promouvoir l’autonomie culturelle et l’apprentissage continu en matière de changements climatiques.

5.2.3.5 Systèmes alimentaires autochtones 

Les systèmes de connaissances autochtones liés à la récolte des aliments végétaux impliquent la prise en compte de nombreuses variables complexes, notamment l’altitude, la saison et les climats de croissance privilégiés (p. ex. la sécheresse, l’ombre, la proximité des arbres). Les changements climatiques ont, et continueront d’avoir, des répercussions plus importantes sur la souveraineté alimentaire des peuples autochtones que sur celle des peuples non autochtones. Les répercussions des changements climatiques (p. ex. l’augmentation de la température de l’air) affecteront la saison de croissance des aliments et des médicaments d’origine végétale. L’évolution du climat a un impact négatif sur la récolte des aliments traditionnels et se traduit par des aliments plus difficiles à trouver, moins abondants et dont la consistance ou le goût ont changé. Les peuples autochtones dépendent des aliments traditionnels pour leur santé, leur culture, leur identité, leur intendance et leur rôle politique. Des travaux sont nécessaires, notamment dans le cadre d’une étude menée par les autochtones, pour trouver les meilleurs moyens d’adapter les aliments traditionnels en réponse aux changements climatiques. Par exemple, il y a un manque relatif de recherche sur l’effet que les changements climatiques auront sur la récolte de baies.

Les systèmes de connaissances autochtones comprennent des pratiques de récolte durables, telles que les « pratiques de première récolte ». Par exemple, les myrtilles sont un aliment important pour le peuple de Ktunaxa; les anciens Ktunaxa ont partagé une pratique selon laquelle les femmes portent la responsabilité de cueillir les premières myrtilles de la saison pour leur famille, puis de prier pour une bonne récolte cette même année (Forney, 2016; Williams et Clarricoates, 2002). Ces baies sont utilisées lors de cérémonies importantes tout au long de l’année, y compris aux moments importants de la vie d’une personne. Les cueilleurs de baies jouent un rôle dans la santé des champs de myrtilles. Des valeurs telles que le respect et la réciprocité avec les plantes elles-mêmes font partie de la bonne intendance que pratiquent les peuples autochtones. D’autres impacts sur les systèmes alimentaires résultent de l’évolution des conditions océaniques. Ces questions sont également abordées dans le cadre d’efforts menés par les Autochtones. Par exemple, le projet We All Take Care of the Harvest (WATCH) de la First Nations Health Authority, financé par Santé Canada, est axé sur la sécurité et la souveraineté des Autochtones en matière de fruits de mer dans le contexte des changements climatiques (First Nations Health Authority, 2021a).

5.2.4

Conclusions

Les connaissances et les expériences autochtones sont souvent sous-représentées dans le discours et les initiatives sur les changements climatiques. Le fait de ne pas prévoir une place appropriée aux systèmes de connaissances autochtones dans les initiatives d’adaptation aux changements climatiques a des conséquences pour les peuples autochtones, notamment la répétition de politiques d’adaptation inadaptées. La reconnaissance du manque relatif de recours aux systèmes de connaissances autochtones est nécessaire pour comprendre comment une inclusion significative peut être réalisée (Ford et coll. 2016).

Prévoir de la place pour ces systèmes de connaissances autochtones favorise l’établissement de relations fondées sur le respect et la compréhension des valeurs, de l’histoire et de la vision du monde des Autochtones. En traitant les peuples autochtones et leurs systèmes de connaissances sur un pied d’égalité avec les systèmes occidentaux, on donnera aux peuples autochtones les moyens d’élaborer leurs propres programmes d’adaptation au climat. Cela contribuera également à promouvoir la collaboration à tous les ordres de gouvernement, ce qui conduira à de véritables partenariats à long terme permettant la planification de l’adaptation aux changements climatiques élaborée par les peuples et les nations autochtones et pour les peuples autochtones. Des données récentes indiquent que les efforts de collaboration visant à réunir les systèmes de connaissances autochtones et les approches scientifiques, sur la base de stratégies culturellement appropriées et réactives, seraient activement soutenus et contribueraient à assurer un engagement continu envers les plans d’adaptation aux changements climatiques (Wildcat, 2013).

Le manque d’autonomie pour gouverner et prendre des décisions concernant les terres et territoires autochtones constitue un obstacle à la réussite de nombreux efforts d’adaptation. Les efforts de colonisation historiques et actuels ont systématiquement séparé les peuples autochtones de leurs terres, et démantelé les systèmes de connaissances autochtones de multiples façons, notamment par les écoles résidentielles (Greenwood et Lindsay, 2019). D’une certaine manière, les changements climatiques ont intensifié les effets de la colonisation : « Un point important est que les changements climatiques d’origine anthropique sont intimement liés aux idéologies, aux systèmes et aux pratiques du colonialisme, et que les impacts sur les peuples autochtones peuvent être conceptualisés comme une intensification du processus de colonisation (Jones, 2019, 73). » Les droits et l’autodétermination des Autochtones sont des aspects importants de la santé et de la survie des peuples autochtones. Les initiatives d’adaptation aux changements climatiques dirigées par des Autochtones qui éliminent les inégalités, soutiennent la restauration de l’autodétermination et qui sont ancrées dans les modes de connaissances autochtones peuvent aider à réparer et à restaurer la santé de la terre et à assurer la survie et le bien-être collectifs (Greenwood et Lindsay, 2019).

5.3

Les changements climatiques entraînent une augmentation des risques d’inondation

Les ressources en eau de la Colombie-Britannique connaîtront des changements importants avec le réchauffement climatique, les inondations étant à l’origine de certains des impacts les plus dommageables et les plus coûteux. De nombreuses collectivités de la Colombie-Britannique réduisent les risques grâce à la planification, à la conception et à la mise en œuvre proactives de projets d’adaptation aux inondations, bien qu’une action accrue à toutes les échelles soit nécessaire.

La Colombie-Britannique est confrontée à des risques importants d’inondations côtières, fluviales et urbaines. Ces inondations ont un impact négatif sur les infrastructures et les services essentiels, les écosystèmes, la santé et le bien-être. Bien qu’il existe de nombreuses ressources utiles (p. ex. la cartographie des plaines inondables) et des exemples de planification et de mesures à différentes échelles, il reste des défis à relever, notamment des mandats d’administration complexes et qui se chevauchent souvent, des incertitudes et des compromis à long terme, ainsi que des ressources humaines et financières limitées. Il existe des possibilités d’intégrer la gestion des risques d’inondation dans les pratiques municipales existantes (p. ex. les plans directeurs intégrés pour les eaux pluviales, la gestion des actifs), et la recherche continue à établir un solide argument économique en faveur de l’action.

5.3.1

Introduction

Les changements climatiques modifient et continueront de modifier les régimes hydrologiques en Colombie-Britannique, ce qui aura un impact négatif sur les écosystèmes fluviaux et l’écologie marine (B.C. Ministry of Environment, 2016; Vadeboncoeur, 2016). En plus des épisodes de débits élevés, les changements d’écoulement fluvial auront très probablement un impact sur le moment et la durée de l’étiage en été-automne, et entraîneront des températures de l’eau plus élevées pendant les périodes de faible débit (Bonsal et coll., 2019). Ces périodes de faible débit représentent une diminution de la disponibilité de l’eau et peuvent avoir un impact sur les écosystèmes aquatiques et l’approvisionnement en eau potable (Bonsal et coll., 2019). Par exemple, les 16 bassins versants du district régional de la vallée de Cowichan sont touchés par l’augmentation de la consommation d’eau et les changements climatiques, ce qui nécessite une adaptation pour faire face à la baisse des niveaux d’eau de la rivière Cowichan (Watershed Governance Dispatch, 2019) (voir le chapitre Villes et milieux urbains pour une discussion sur les options d’adaptation entreprises). Les changements apportés aux régimes hydrologiques peuvent également avoir une incidence sur l’hydroélectricité, la principale source d’électricité de la Colombie-Britannique (Régie de l’énergie du Canada, 2020).

5.3.2

Risques d’inondation

5.3.2.1 Inondations fluviales

Les inondations fluviales sont répandues en Colombie-Britannique (voir la figure 5.5) et se produisent lorsque des forces telles que des pluies excessives ou une fonte des neiges rapide dépassent la capacité d’un chenal de rivière ou d’une berge (Abbott et Chapman, 2018). En novembre 2021, une rivière atmosphérique a provoqué des précipitations record dans le sud de la Colombie-Britannique, entraînant des inondations destructrices dans de nombreuses collectivités (voir l’encadré 5.3; Schmunk, 2021).

Figure 5.5

Carte montrant les collectivités situées à l’intérieur de la Colombie-Britannique qui ont été touchées par des inondations pendant la saison des crues de 2017.

Figure 5.5

Carte montrant les collectivités situées à l’intérieur de la Colombie-Britannique qui ont été touchées par des inondations pendant la saison des crues de 2017.

Source

Abbott et Chapman, 2018.

Les températures à la hausse et les changements dans les précipitations saisonnières modifieront les régimes actuels d’accumulation (p. ex. diminution du manteau neigeux, perte de masse des glaciers) et d’écoulement de l’eau, y compris le moment du dégel printanier, le moment et la durée de l’étiage d’été-automne, l’augmentation des températures de l’eau pendant les périodes d’étiage (Bonsal et coll., 2019) et l’augmentation de la force et de la fréquence des rivières atmosphériques (voir l’encadré 5.3) (Curry et coll., 2019). Ces changements seront influencés par la variabilité climatique naturelle associée à El Niño – oscillation australe (ENSO) et à l’oscillation décennale du Pacifique (ODP) (Vadeboncoeur, 2016).

Bien qu’il existe une incertitude quant à la façon dont les températures plus élevées et les réductions de la couverture neigeuse se combineront pour affecter la fréquence et l’ampleur des futures inondations liées à la fonte des neiges (Bonsal et coll., 2019), les recherches disponibles indiquent que le risque d’inondation fluviale augmentera dans de nombreuses parties de la province (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019; Engineers and Geoscientists British Columbia, 2018). Les risques d’inondation dans le bassin du fleuve Fraser, par exemple, augmenteraient considérablement sous le scénario RCP 8.5 en raison de l’augmentation de la force et de la fréquence des rivières atmosphériques (Curry et coll., 2019).

Dans le cadre de la stratégie de gestion des inondations des basses-terres continentales, le Conseil du bassin Fraser a dirigé la création d’un ensemble de cartes qui montrent l’étendue des inondations dans les basses-terres continentales selon divers scénarios climatiques. Ces cartes indiquent une augmentation substantielle du risque de grandes inondations pour une grande partie de la région (Auditor General of British Columbia, 2018).

5.3.2.2 Inondations côtières

Le littoral de la Colombie-Britannique s’étend sur plus de 26 000 km et constitue une zone de vulnérabilité considérable aux inondations résultant de l’élévation du niveau de la mer et des ondes de tempête, en particulier dans les zones de faible altitude (Vadeboncoeur, 2016). La côte de la Colombie‑Britannique sera confrontée à un risque d’inondation accru en raison de l’élévation du niveau de la mer et de la fréquence des épisodes de crue. L’élévation relative du niveau de la mer dans le cadre d’un scénario à émissions élevées devrait dépasser 50 cm d’ici 2100 pour les régions de Prince Rupert, Haida Gwaii et Vancouver (Cohen et coll., 2019; voir également la figure 7.16 dans Greenan et coll., 2019 pour d’autres emplacements). Il existe également un potentiel d’élévation du niveau de la mer beaucoup plus important en raison de la fonte des glaces de l’Antarctique (Greenan et coll., 2019). Pour la région de Vancouver, cela entraînerait une élévation du niveau de la mer d’environ 135 cm d’ici 2100 (Greenan et coll., 2019). La fréquence et l’ampleur des phénomènes d’élévation extrême des niveaux d’eau augmenteront également là où le niveau de la mer augmente (Greenan et coll., 2019). Ces phénomènes sont généralement associés à des ondes de tempête qui coïncident avec des niveaux de marée élevés (Greenan et coll., 2019).

5.3.2.3 Inondation urbaine

Les inondations urbaines se produisent lorsque des précipitations extrêmes submergent l’infrastructure municipale d’eaux pluviales, entraînant des inondations localisées qui peuvent avoir des répercussions étendues sur la valeur des propriétés, la prestation de services, la santé et la sécurité (voir le chapitre Villes et milieux urbains pour plus d’informations). Bien que les administrations locales connaissent souvent les occurrences historiques des inondations urbaines dans leurs collectivités, il n’existe aucune recherche qui caractérise ce risque à travers la province. De même, les exercices de planification locale évaluent souvent la probabilité et les conséquences futures des inondations urbaines (p. ex. Ville de Prince George, 2021), mais jusqu’à présent, ces résultats ont été difficiles à résumer à l’échelle provinciale. Compte tenu des augmentations prévues des précipitations extrêmes et des défis posés par le vieillissement des infrastructures et le développement intensif, il est probable que le risque d’inondation urbaine augmente parallèlement aux risques fluviaux et côtiers (Auditor General of British Columbia, 2018).

5.3.3

Impacts observés et projetés

Les inondations affectent les infrastructures, les systèmes et les biens naturels, la santé et le bien-être, et nécessitent d’importantes ressources locales, provinciales et fédérales (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019). Par exemple, on estime que les inondations généralisées de novembre 2021 ont causé 515 millions de dollars de dommages assurés en Colombie-Britannique (Bureau d’assurance du Canada, 2022). Les incendies de forêt conduisent souvent à des sols hydrophobes, et il est probable que l’importante saison des incendies de forêt de 2021 ait exacerbé le volume et la vitesse du ruissellement pendant le passage de la rivière atmosphérique de novembre 2021 (Clague, 2021).

Les précipitations extrêmes peuvent déclencher des glissements de terrain, comme on l’a vu en novembre 2021 lorsque des glissements de terrain ont entraîné des décès et la rupture de plusieurs autoroutes en Colombie-Britannique (Schmunk, 2021). Pour une discussion sur les impacts des inondations sur les infrastructures de transport aérien et maritime (p. ex. l’aéroport international de Vancouver, le port de la région métropolitaine de Vancouver), voir Vadeboncoeur et coll. (2016) et Nyland et Nodelman (2017).

Les inondations ont également un impact négatif sur la santé humaine ainsi que sur le système de santé lui-même (voir aussi le Rapport sur La santé des Canadiens et des Canadiennes dans un climat en changement; Burton et coll., 2016; Du et coll., 2010). Par exemple, les épisodes de précipitations extrêmes peuvent causer une augmentation de la turbidité de l’eau avec de la boue et du limon, ainsi que des maladies entériques (p. ex. cryptosporidiose, giardiase) dans les réseaux d’alimentation en eau potable (Chhetri et coll., 2019).

Les collectivités côtières sont confrontées aux impacts sur leurs infrastructures côtières, aux dommages causés aux écosystèmes et à l’érosion du littoral (Greenan et coll., 2019; Vadeboncoeur, 2016). Les risques associés à ces épisodes devraient augmenter avec l’élévation du niveau de la mer et l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des ondes de tempête. Les inondations créent également des défis uniques pour les collectivités autochtones, dont certains sont évoqués ci-dessus (voir la section 5.2). Les terres agricoles et les sources d’eau douce peuvent également être affectées par la salinisation, en raison de l’accumulation de sel dans le sol (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2013).

Dans le cadre de la phase 1 de sa stratégie de gestion des inondations des basses-terres continentales, le Conseil du bassin Fraser a projeté les dommages et les pertes économiques directes et indirectes dans les zones inondables des basses-terres continentales qui résulteraient de différents scénarios d’inondation (voir le tableau 5.1; Fraser Basin Council, 2016). Il s’agit de l’étude la plus détaillée sur les répercussions économiques futures des inondations disponible en Colombie‑Britannique.

Tableau 5.1

Projections des pertes économiques pour les systèmes côtiers et fluviaux dans la zone d’inondation des basses-terres continentales (Fraser Basin Council, 2016)

Scénario d’inondation Résidentiel1 Commercial1 Industriel1 Bâtiments publics/
institutionnels1
Expéditions de marchandises interrompues2 Infrastructure3 Agriculture4 Total
A| Côtière (aujourd’hui) 5,6 milliards $ 6,3 milliards $ 1,6 milliard $ 720 millions $ 3,6 milliards $ 1,4 milliard $ 100 millions $ 19,3 milliards $
B| Côtière (Année 2100) 7,1 milliards $ 8,6 milliards $ 2,6 milliards $ 910 millions $ 3,6 milliards $ 1,8 milliard $ 200 millions $ 24,7 milliards $
C| Fluvial (aujourd’hui) 2,6 milliards $ 3,8 milliards $ 1,6 milliard $ 880 millions $ 7,7 milliards $ 4,6 milliards $ 1,6 milliard $ 22,9 milliards $
D| Fluvial (Année 2100) 6,6 milliards $ 7,6 milliards $ 2,9 milliards $ 1,2 million $ 7,7 milliards $ 5,0 milliards $ 1,6 milliard $ 32,7 milliards $
Le tableau 5.1 résume les projections de pertes économiques pour tous les types de pertes comprises dans cette évaluation de vulnérabilité, dans toute la région, en fonction d’une inondation de plus longue durée : une inondation côtière de deux semaines (scénarios A et B) ou une inondation du fleuve Fraser de quatre semaines (scénarios C et D).
Remarques
1 Les projections de pertes liées aux bâtiments englobent le coût de la réparation ou du remplacement des bâtiments résidentiels, commerciaux, industriels et publics/institutionnels endommagés ou détruits par une inondation et comprennent les pertes liées aux stocks, à la réinstallation et aux salaires.
2 Il s’agit des recettes provenant des retards et des annulations dans le transport de marchandises.
3 Les sous-stations électriques sont comprises dans les infrastructures.
4 Ces pertes comprennent les bâtiments et équipements agricoles endommagés ou détruits, les pertes de ventes à la ferme et les coûts de replantation.
5.3.4

Stratégies de réduction des risques d’inondation

La gestion des risques d’inondation en Colombie-Britannique repose sur les quatre piliers de la gestion des catastrophes, à savoir : i) la planification et la préparation, ii) la prévention et l’atténuation, iii) l’intervention et iv) le rétablissement (Abbott et Chapman, 2018), et fait intervenir une multitude d’acteurs, notamment les gouvernements fédéral et provincial, les administrations locales, les Premières Nations, les organismes non gouvernementaux, les services publics, les établissements d’enseignement et le secteur privé (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2021a). Les municipalités sont souvent les principaux moteurs de la gestion des risques d’inondation (Auditor General of British Columbia, 2018). Par exemple, les décisions relatives à l’utilisation des terres (qui sont essentielles pour la prévention et la réduction des risques) relèvent généralement de la compétence des municipalités, des districts régionaux et/ou des Premières Nations, tout comme la création de plans directeurs pour les eaux pluviales, qui ont été un premier exemple d’adaptation dans la province. Les efforts de gestion des risques d’inondation sont soutenus par des chercheurs de tout le pays (p. ex. les lignes directrices de conception préparées par l’Association canadienne de normalisation et le Conseil national de recherches du Canada, et les projets de recherche à grande échelle de la Pacific Institute for Climate Solutions visant à créer une approche stratégique de l’adaptation côtière en Colombie-Britannique) (Pacific Institute for Climate Solutions, 2021). Voir le tableau 4.2 du chapitre Ressources en eau pour une liste des ressources nationales et provinciales relatives à la gestion des risques d’inondation.

5.3.4.1 Systèmes fluviaux

Les basses-terres continentales de la Colombie-Britannique contiennent 600 km de digues et 100 stations de pompage (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018b). Ces infrastructures ont été conçues pour réduire les inondations associées au fleuve Fraser et aux zones côtières, mais elles ne sont pas suffisantes dans tous les cas (Northwest Hydraulic Consultants, 2016a). La stratégie de gestion des inondations des basses-terres continentales (Fraser Basin Council, 2016) a donné lieu à la création de plusieurs cartes destinées à soutenir la planification et la préparation dans les basses-terres continentales (Fraser Basin Council, 2019).

Le B.C. River Forecast Centre surveille les risques d’inondation fluviale dans la province et émet des conseils, des veilles et des avertissements, le cas échéant (B.C. River Forecast Centre, 2021). Ces mécanismes d’alerte précoce sont complétés par des mécanismes d’intervention en cas d’urgence tels que GeoBC et le portail COP (Common Operating Picture) de Emergency Management BC. Ces ressources provinciales fournissent des informations de SIG d’urgence et constituent le principal mécanisme d’affichage des données d’intervention d’urgence en temps réel pour le personnel de gestion des urgences de la Colombie-Britannique, et elles ont été utilisées lors d’incendies de forêt et d’inondations (Emergency Management B.C., 2019).

En 2018, le vérificateur général de la Colombie-Britannique a conclu que le gouvernement provincial pourrait ne pas être en mesure de gérer efficacement le risque croissant d’inondation posé par les changements climatiques (Auditor General of British Columbia, 2018). Aucune recherche existante n’évalue l’écart d’adaptation à tous les ordres de gouvernement en ce qui concerne les inondations en Colombie-Britannique.

5.3.4.2 Littoral

De nombreuses administrations municipales et régionales participent à des activités de planification qui visent à gérer les risques d’inondation côtière (Chang et coll., 2020). La protection, l’adaptation et le retrait sont les approches générales d’adaptation utilisées pour réduire les risques d’élévation du niveau de la mer (voir la figure 5.6). Ces approches sont les mieux comprises, comme en témoigne le recueil produit lors de l’élaboration de la North Shore Sea Level Rise Adaptive Management Strategy (Kerr Wood Leidal, 2020). Le retrait aménagé au moyen d’un rachat volontaire est une stratégie importante qui comporte souvent une charge politique et émotionnelle (Rutledge, 2017; Gibbs, 2016), et qui, pour être efficace, doit prendre en compte l’efficacité, l’acceptabilité sociale et la faisabilité politique (Thistlethwaite et coll., 2020). L’exemple le plus marquant en Colombie-Britannique vient de Grand Forks, qui a obtenu un financement du Fonds d’atténuation et d’adaptation en matière de catastrophes d’Infrastructure Canada, en partie pour acheter des propriétés situées dans des plaines inondables (Gouvernement du Canada, 2019).

La planification de l’utilisation des terres peut empêcher le développement dans les zones vulnérables à l’élévation du niveau de la mer. La politique de la ville de Surrey visant à réglementer le développement dans les plaines inondables de la rivière Serpentine et Nicomekl en est un exemple. Cette politique restreint le lotissement dans la plaine inondable afin de limiter le nombre d’entreprises et de résidences exposées. Combinée à l’exigence en matière de permis d’aménagement en zone dangereuse de la ville (Ville de Surrey, 2022), la politique garantit que les personnes qui habitent ou reconstruisent un bâtiment dans la plaine inondable verront leurs bâtiments construits à des élévations sûres. La compréhension des risques d’inondation et la planification de l’utilisation des terres qui en découle sont les fondements de cette stratégie (voir l’étude de cas 5.2).

Figure 5.6

Représentation schématique des interventions en matière de protection, d’adaptation et de retrait face à l’élévation du niveau de la mer.

Figure 5.6

Représentation schématique des interventions en matière de protection, d’adaptation et de retrait face à l’élévation du niveau de la mer.

Source

Mercer Clarke et coll., 2016, modifié à partir de Linham et Nicholls, 2010, basé sur GIEC, 1990.

En 2019, le gouvernement de la Colombie-Britannique a mis à jour ses directives sur la gestion du territoire en cas d’inondation pour préciser que tous les lots créés par un lotissement doivent avoir des chantiers de construction viables sur le sol naturel qui sont au-dessus du niveau de construction par rapport aux inondations de l’année 2100 (en considérant une élévation de 1,0 m du niveau de la mer). On peut en voir un exemple dans l’aménagement de Harbourside de North Vancouver, qui a dû surélever l’ensemble du site de 1,5 mètre et stabiliser l’estran (Richter, 2020).

Bien que des défenses artificielles (p. ex. les digues, les portes à marée et les stations de pompage) soient souvent essentielles pour protéger les personnes, les biens et les infrastructures (Doberstein et coll., 2019), les planificateurs envisagent également l’utilisation de solutions fondées sur la nature qui peuvent être adaptées aux conditions locales, en partie en raison de leur rentabilité potentielle et pour les avantages conjoints qu’elles procurent (voir également le chapitre Services écosystémiques; Reguero et coll., 2018). De nombreuses collectivités côtières parmi les plus peuplées de la région de la mer de Salish ont fait l’objet d’évaluations concernant leur potentiel local en matière d’infrastructure verte, ainsi que la vulnérabilité de l’infrastructure verte elle-même. Les résultats indiquent que les infrastructures vertes côtières peuvent offrir des avantages élevés en matière de protection du littoral (Conger et Chang, 2019). Ces approches sont parfois complétées par des solutions qui s’appuient sur les connaissances autochtones. Par exemple, les chercheurs explorent actuellement les nombreux avantages conjoints que procurent les jardins de palourdes pour l’adaptation côtière (p. ex. par l’atténuation des vagues) (Lokman et Tomkins, 2020).

Les décisions relatives à l’adaptation des zones côtières nécessitent souvent une collaboration entre les différents ordres de gouvernement et les Premières Nations. Les secteurs riverains, par exemple, relèvent de la compétence du gouvernement de la Colombie-Britannique pour l’administration des approbations des terres de la Couronne, et de la compétence du gouvernement du Canada pour l’évaluation des impacts sur les pêches et les eaux navigables (West Coast Environmental Law, 2018). Le plan d’élévation du niveau de la mer de la ville de Vancouver s’appuie sur les protocoles et les exigences traditionnels de débarcadère pour canots Musqueam, un processus qui a exigé beaucoup d’investissements dans l’établissement de la confiance et la collaboration.

La capacité des administrations locales à répondre à l’évolution des conditions côtières varie considérablement, tout comme le niveau de financement et de soutien à l’adaptation côtière et à la réduction de la vulnérabilité. Les grandes municipalités comme Vancouver, Surrey et Victoria ont été en mesure de trouver ou d’obtenir des fonds, tandis que les petites collectivités comptent souvent sur le soutien des ordres de gouvernement supérieurs lorsqu’il est disponible (Chang et coll., 2020). En outre, les administrations locales n’ont pas compétence sur l’emplacement de certains types d’infrastructures essentielles, comme les chemins de fer, les ports, les aéroports, les infrastructures hydroélectriques, les pipelines, les gares maritimes et les autoroutes. Ces infrastructures sont souvent situées dans des plaines inondables, ce qui les expose à des risques d’inondation et nécessite des efforts d’adaptation concertés (Nyland et Nodelman, 2017).

5.3.4.3 Urbain

Les administrations municipales gèrent les eaux pluviales depuis de nombreuses décennies et ont généralement une idée de leurs vulnérabilités et de leurs priorités, généralement par l’entremise de plans directeurs pour les eaux pluviales. La plupart de ces travaux sont soutenus par des conseils et des financements provenant d’autres niveaux de gouvernement et ont donné lieu à des plans directeurs intégrés pour les eaux pluviales et à diverses améliorations des infrastructures (Ville de Surrey, 2022).

L’aménagement à faible impact écologique (AFIE) peut améliorer de manière significative la gestion des eaux pluviales (voir le chapitre Villes et milieux urbains). Lorsque des caractéristiques d’AFIE sont appliquées dans un quartier, les débits d’orage sont réduits, la qualité de l’eau est améliorée et les débits de base dans les ruisseaux sont maintenus ou améliorés par rapport aux traitements conventionnels des eaux pluviales (Dagenais et coll., 2014). Les jardins de pluie, les toits verts, les galeries d’infiltration, les rigoles de drainage végétales, l’enrichissement du sol, le débranchement des descentes pluviales, le nivellement des terrains et les citernes/systèmes de rétention sur le terrain sont des exemples typiques d’AFIE utilisés dans les collectivités de la Colombie-Britannique. La Municipal Natural Assets Initiative aide de plus en plus les municipalités à développer des infrastructures résilientes et à long terme, tout en réalisant des économies substantielles par rapport aux options d’adaptation technique (voir l’étude de cas 2.2 dans le chapitre Villes et milieux urbains; voir également le chapitre Services écosystémiques).

5.3.5

Principaux défis et possibilités

En 2018, le vérificateur général de la Colombie-Britannique a constaté que les administrations locales ont besoin d’un soutien financier plus important, de données et de connaissances plus fiables, de politiques et de plans plus solides de la part des gouvernements fédéral et provincial, et de ressources humaines supplémentaires pour améliorer la gestion des risques d’inondation (Auditor General of British Columbia, 2018). Une étude de cas réalisée à Vancouver et à Surrey a permis de cerner les cinq obstacles suivants à une adaptation efficace : une collaboration inadéquate, l’absence de leadership politique de haut niveau, le manque de sensibilisation du public, des capacités financières et en personnel insuffisantes et un mauvais alignement des politiques au sein et entre les ordres de gouvernement (Oulahen et coll., 2018).

Parmi les défis supplémentaires auxquels sont confrontées les collectivités dans leur gestion de l’augmentation des risques d’inondation, on peut citer :

  • La gouvernance : Un rapport désormais important, publié avant les inondations de novembre 2021, proposait un nouveau modèle de gouvernance des risques d’inondation en Colombie-Britannique (Ebbwater Consulting, 2021) et les inondations de novembre 2021 ont créé un niveau d’activité important à tous les ordres du gouvernement. Toutefois, au moment de la rédaction du présent document, les résultats de ces activités n’étaient pas connus.
  • La disponibilité des données : De nombreuses mesures d’adaptation, en particulier celles qui impliquent des solutions techniques, nécessitent des données de haute qualité et une analyse rigoureuse des options. Une enquête menée auprès de 72 collectivités de la Colombie-Britannique a révélé que seulement 31 % d’entre elles avaient accès à des cartes de plaines inondables créées à l’aide du LiDAR (B.C. Real Estate Association, 2015). Le Columbia Basin Trust a récemment obtenu un financement de 2 millions de dollars pour réaliser une cartographie LiDAR de la région.
  • Les compromis controversés: Les efforts des collectivités pour s’adapter à l’élévation du niveau de la mer peuvent se concentrer sur un intérêt communautaire particulier, comme la protection des résidences privées ou une ressource économique importante, comme un port. Lors de l’exploration des options visant à réduire les risques d’inondation, il est important d’équilibrer les objectifs basés sur une compréhension plus large des valeurs communautaires (Educating Coastal Communities About Sea Level Rise, 2019; Capital Regional District, 2015).
  • Les conséquences financières importantes : Les coûts de l’action et de l’inaction seront élevés, et les collectivités ne peuvent généralement pas se permettre de réduire tous les aspects du risque climatique ni de construire en fonction du pire scénario. Le coût estimé de l’installation d’une digue peut être de l’ordre de 33 000 dollars par mètre linéaire, alors qu’une approche plus naturelle de la protection du littoral est estimée entre 10 000 et 14 000 dollars par mètre linéaire (Lamont et coll., 2014). Bien qu’inférieurs, les coûts de ce type d’approche demeurent élevés pour le budget d’une petite collectivité. Par exemple, la ville de Qualicum Beach, sur l’île de Vancouver, couvre environ trois kilomètres de littoral dans son secteur riverain central, dont la protection par des méthodes naturelles coûterait au moins 30 millions de dollars. La mise en œuvre de ces mesures nécessite donc généralement des contributions des ordres supérieurs de gouvernement ou un financement externe (notamment de la part d’organisations telles que la Fédération canadienne des municipalités) pour aider à la planification, à la conception et à la construction.
  • La mise en œuvre à court et à long terme: L’adaptation est un processus continu. Les actifs sont conçus pour des durées de vie de plusieurs décennies et il est important de reconnaître que le climat continuera à changer tout au long de cette période, posant ainsi des risques pour la performance des actifs. Une pratique émergente est l’incorporation du risque climatique dans la planification officielle de la gestion des actifs, un processus pour lequel il existe des directives (voir le chapitre Ressources en eau; Asset Management B.C., 2018). Dans d’autres situations, il peut être possible de concevoir pour un avenir climatique moins lointain, où l’incertitude est réduite et où l’actif peut être modifié dans le cadre d’un entretien ou d’une mise à niveau planifié, si nécessaire.
5.3.6

Conclusions

Les changements climatiques entraînent une augmentation des risques d’inondation dans la majeure partie de la Colombie-Britannique. En plus des événements de haut débit, les changements dans le moment et la durée de l’étiage d’été-automne, l’augmentation des températures de l’eau auront probablement un impact négatif sur les écosystèmes. La Colombie-Britannique est exposée à des risques d’inondations fluviales, côtières et urbaines, et un certain nombre de stratégies, de mesures d’adaptation et de processus de gouvernance sont en place pour réduire ces risques. Toutefois, un certain nombre de défis majeurs sont présents et représentent des domaines d’action urgents compte tenu du niveau de risque encouru. Les inondations de novembre 2021 ont souligné l’importance d’améliorer la gouvernance des risques d’inondation en Colombie-Britannique.

5.4

Les changements climatiques ont des répercussions sur les forêts de la Colombie-Britannique

Les changements climatiques affectent profondément les forêts de la Colombie-Britannique, ainsi que les collectivités et les infrastructures situées dans les régions forestières. Le risque de perturbation par les incendies et les ravageurs augmente en raison des changements climatiques, ce qui a une incidence sur la productivité des forêts, l’habitat de la faune sauvage, la biodiversité et les écoservices. Les mesures visant à renforcer la résilience des forêts n’en sont qu’à leurs débuts, puisque les politiques, les orientations opérationnelles et les outils nécessaires sont en cours d’élaboration.

Les forêts sont d’importantes ressources économiques, récréatives et culturelles pour la population de la Colombie-Britannique et elles abritent un grand nombre d’espèces. Les principales répercussions des changements climatiques dans les régions forestières sont l’augmentation de l’incidence des incendies de forêt, les éclosions de ravageurs, le stress hydrique et l’introduction de nouvelles maladies. Les changements dans les perturbations et la productivité des forêts entraînent des modifications de l’habitat de la faune, de la biodiversité et des écoservices, tels que l’approvisionnement en eau, la fourniture de bois et le stockage du carbone. L’adaptation des pratiques de gestion forestière est essentielle et implique de comprendre les besoins en renseignements sur les changements climatiques des différents utilisateurs, ainsi que leurs capacités à appliquer ces informations dans la prise de décision, et dans l’élaboration et la mise en œuvre d’outils, tels qu’Intelli-feu.

5.4.1

Introduction

Les ressources forestières de la Colombie-Britannique constituent la base de l’industrie forestière qui apporte une contribution importante à l’économie provinciale et locale. En 2018, la valeur totale des expéditions manufacturières du secteur forestier de la Colombie-Britannique était d’un peu moins de 18,4 milliards de dollars, dont près de 14,9 milliards de dollars en exportations (l’industrie forestière est le principal secteur d’exportation de la Colombie-Britannique) (Forestry Innovation Investment, 2019). Plus de 52 000 personnes sont employées dans ce secteur qui, en 2018, a contribué à hauteur de 2,9 % au PIB de la province et à un peu moins d’un milliard de dollars aux recettes provinciales (Forestry Innovation Investment, 2019).

La diversité des écosystèmes et des espèces reflète la diversité des climats en Colombie-Britannique, qui peuvent varier considérablement sur des plages relativement étroites d’élévation et de distances horizontales (Moore et coll., 2010; Meidinger et Pojar, 1991). Ces écosystèmes fournissent un large éventail de services à la société. Les changements climatiques pourraient faire en sorte que les espèces d’un lieu donné ne soient pas adaptées à leur nouveau climat (Wang et coll., 2012; Aitken et coll., 2008; O’Neill et coll., 2008). En ce qui concerne les peuplements et les paysages, les changements climatiques pourraient entraîner un risque accru de perturbation par la sécheresse, les incendies, les insectes, les maladies et la perte de productivité (voir le chapitre Impacts sur les secteurs et mesures d’adaptation; Dymond et coll., 2016; Haughian et coll., 2012; Sturrock et coll., 2011; Woods et coll., 2010), ainsi que des modifications des régimes hydrologiques et des ressources aquatiques (Pike et coll., 2010).

Les changements climatiques auront des conséquences sociales, culturelles et économiques importantes pour la province (Abbott et Chapman, 2018). L’adaptation des pratiques de gestion forestière permettra de réduire au minimum les répercussions négatives des changements climatiques et de tirer parti des avantages potentiels (Auditor General of British Columbia, 2018; Spittlehouse, 2005). Cependant, des défis existent pour transformer les connaissances en actions (Shannon et coll., 2019).

5.4.2

Impacts biophysiques

La sylviculture doit faire face à la fois aux impacts à court terme – essentiellement liés aux changements dans les régimes de perturbation – et aux changements à plus long terme dans la composition, la structure et la productivité des forêts. Des changements dans les biens et services des écosystèmes, tels que la fourniture de bois, l’eau, la biodiversité, la séquestration du carbone, et dans les valeurs culturelles et sociales associées aux forêts en résulteront directement. La direction de ces changements dépendra de nombreux facteurs, notamment de l’expansion ou de la contraction de l’aire de répartition d’un écosystème, d’autres changements induits par le climat qui modifient les processus forestiers (p. ex. la régénération, la sensibilité aux parasites et aux agents pathogènes), et de facteurs non climatiques (p. ex. les méthodes de gestion). Non seulement il y aura moins de prévisibilité, mais on s’attend à des changements dans les limites des écosystèmes, la structure des forêts et l’incidence des perturbations (Fettig et coll., 2013; Haughian et coll., 2012).

L’augmentation des températures et la diminution des précipitations estivales ont déjà provoqué une hausse de la durée de la saison des incendies de forêt et l’apparition de conditions à haut risque d’incendie dans certaines parties de la Colombie-Britannique (Kirchemeier-Young et coll., 2019), ce qui a des répercussions sur la santé humaine, la valeur des propriétés et l’approvisionnement en bois (Abbott et Chapman, 2018,). Par exemple, les saisons des incendies de forêt de 2017 et de 2018 ont chacune établi des records, le premier pour le plus grand nombre de bâtiments détruits et de personnes évacuées et le second, pour la plus grande superficie brûlée en une année, dépassant le record de l’année précédente (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2019a, b). Des dizaines de milliers de personnes ont été évacuées et les problèmes de santé (p. ex. problèmes respiratoires, stress), les dommages matériels et les dépenses liées à la lutte contre les incendies qui en ont résulté ont été généralisés (Abbott et Chapman, 2018). Ces incendies ont également entraîné une réduction des estimations de l’approvisionnement en bois à moyen terme dans la région de Cariboo en Colombie-Britannique (B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development, 2018b). En 2021, une saison d’incendies de forêt extrêmement difficile a mené à la déclaration d’un état d’urgence provincial le 21 juillet 2021, qui est resté en vigueur pendant 56 jours, jusqu’au 14 septembre 2021 (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2021b).

L’augmentation des perturbations causées par les incendies, les insectes, les maladies et le stress hydrique correspond à une augmentation de l’exploitation forestière de récupération pour rétablir une certaine valeur du bois. Sur un certain nombre d’années, ces perturbations peuvent également causer une réduction de la productivité de la forêt et du bois disponible pour la récolte (Metsaranta et coll., 2011). Les pratiques de gestion existantes peuvent avoir des conséquences inattendues : la protection de l’approvisionnement en bois par l’extinction des incendies, combinée à des conditions climatiques changeantes, peut avoir préparé le terrain pour l’épidémie de dendroctone du pin ponderosa dans les années 2000, qui a dévasté environ 60 % des forêts de pins matures de l’intérieur de la Colombie-Britannique (Carroll, 2017). Celle-ci a entraîné une augmentation à court terme des niveaux de récolte pour promouvoir la récupération, malgré les diminutions prévues des niveaux de récolte à plus long terme (voir la figure 5.9). La construction de routes associée à l’intensification de l’exploitation a modifié les conditions d’habitat pour la faune et d’autres espèces (Bunnell et coll., 2011), ce qui peut aggraver l’influence des changements climatiques sur l’habitat de la faune et les couloirs de migration (Stralberg et coll., 2019). Les changements climatiques devraient également avoir un impact sur les opérations. Par exemple, une saison hivernale plus courte augmente les coûts en réduisant la période disponible pour la construction de routes et le transport, et le moment où l’exploitation forestière peut avoir lieu sur des sols plus sensibles (Kuloglu et coll., 2019). D’autres insectes et maladies endémiques aux forêts de la Colombie-Britannique pourraient devenir plus importants à l’avenir (Fettig et coll., 2013; Sturrock et coll., 2011; Woods et coll., 2010), ce qui pourrait avoir des conséquences négatives similaires sur la productivité du bois et les niveaux de récolte.

Figure 5.9

Prévision de l’approvisionnement provincial en bois jusqu’en 2100, y compris des données propres aux régions intérieures et côtières de la Colombie-Britannique. Cette analyse prévoit une diminution de l’approvisionnement en bois d’environ 58 millions de mètres cubes par an d’ici 2025, en raison de la mortalité causée par l’épidémie de dendroctone du pin ponderosa. Les prévisions […]

Graphique linéaire présentant les prévisions d'approvisionnement en bois de la Colombie-Britannique de 2010 à 2100. L'approvisionnement global en bois devrait diminuer entre 2010 et 2026, et rester relativement stable jusqu'aux années 2070, date à laquelle une légère augmentation est prévue. L'approvisionnement en bois prévu dans la région intérieure correspond à la tendance de l'approvisionnement provincial. L'approvisionnement en bois de la région côtière devrait rester relativement stable entre 2010 et 2100.
Figure 5.9

Prévision de l’approvisionnement provincial en bois jusqu’en 2100, y compris des données propres
aux régions intérieures et côtières de la Colombie-Britannique. Cette analyse prévoit une diminution de
l’approvisionnement en bois d’environ 58 millions de mètres cubes par an d’ici 2025, en raison de la mortalité
causée par l’épidémie de dendroctone du pin ponderosa. Les prévisions d’approvisionnement en bois font état
d’une augmentation de 65 à 70 millions de mètres cubes par an en 2075, bien qu’elles ne tiennent pas compte
des répercussions potentielles des changements climatiques sur la survie et la croissance des arbres ou de l’augmentation des perturbations.

Source

Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018c.

Des changements à plus long terme dans la productivité et la structure des forêts se produiront à mesure que la distribution géographique des écosystèmes se déplacera en réponse aux conditions climatiques changeantes. Les changements de température, de régime de précipitations et d’autres variables climatiques peuvent signifier que les plantes et les animaux d’une zone donnée sont exposés à des conditions qui ne correspondent pas à leur climat optimal. D’ici 2050, les climats typiques des prairies, des forêts intérieures sèches et des forêts continentales humides de cèdres et de pruches s’étendront considérablement; les zones climatiques adaptées aux forêts pluviales côtières resteront relativement stables; et les zones climatiques boréales, subalpines et alpines diminueront considérablement (voir la figure 5.10; Wang et coll., 2012). Certains régimes climatiques qui ne se produisent pas actuellement en Colombie-Britannique sont susceptibles de se produire d’ici la fin du siècle (Mahoney et coll., 2018). Cela complique la sélection d’espèces et de provenances mieux adaptées au climat futur anticipé, car il n’y a pas d’exemples d’espèces d’arbres ou de provenances désirées qui poussent dans de tels climats en Colombie-Britannique, bien qu’il puisse y en avoir sur d’autres territoires.

Figure 5.10
Figure 5.10

Distribution des 16 zones de classification des écosystèmes biogéoclimatiques, pour la période 2001-2009 et telles que projetées pour les années 2050 sur la base des prédictions consensuelles avec le meilleur accord type parmi 20 scénarios de changements climatiques.

Source

Université de la Colombie-Britannique, 2022; Wang et coll., 2012.

Les changements écosystémiques ont des répercussions importantes sur le stockage du carbone. La hausse des températures de l’air et le prolongement de la saison sans neige accroissent la demande d’évaporation de la végétation et, combinés à la réduction des précipitations estivales dans le centre et le sud de la province, augmentent le risque de sécheresse, en particulier dans les milieux plus secs (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, 2016c; Spittlehouse, 2008). Ces changements devraient réduire la productivité des forêts, augmenter la mortalité et accroître la sensibilité aux insectes et aux maladies (Fettig et coll., 2013). La productivité des sites plus frais et plus élevés peut bénéficier de conditions plus chaudes (Dymond et coll., 2016; Williamson et coll., 2009). L’analyse des répercussions des changements climatiques sur le bilan annuel du carbone forestier au cours du prochain siècle dans le cadre de multiples scénarios climatiques indique que la réserve de bois sur pied pourrait diminuer de 26 à 62 % au cours du 21e siècle, en fonction des changements dans les taux de croissance des arbres et de la superficie annuelle incendiée (Metsaranta et coll., 2011). Cette analyse a indiqué que les forêts de la Colombie-Britannique seraient des sources de gaz à effet de serre (GES) dans le cadre de nombreux scénarios de changements climatiques, ce qui pourrait avoir des répercussions importantes sur le bilan carbone de la province. À ce titre, les stratégies de réduction des émissions de GES et d’adaptation contribueraient à réduire les répercussions des changements climatiques sur les forêts.

5.4.3

Renforcement de la résilience des forêts

L’importance de l’adaptation aux changements climatiques et de la résilience des forêts au Canada est reconnue depuis plus de trois décennies (p. ex. Wall, 1992; Pollard, 1991; Spittlehouse et Pollard, 1989) et constitue une priorité nationale depuis au moins 2008 (Conseil canadien des ministres des forêts, 2008). La compétence provinciale sur les ressources et les terres forestières place le gouvernement de la Colombie-Britannique dans un rôle unique pour permettre la mise en place d’un cadre dans lequel différentes parties peuvent travailler ensemble pour améliorer la résilience des forêts aux changements climatiques. Le fait d’aborder les objectifs et les valeurs de la gestion, tout en tenant compte des risques à long terme liés aux changements climatiques au niveau local, rend les plans de gestion plus robustes face à l’incertitude et aux conditions changeantes. L’augmentation proactive de la diversité des espèces au moment de la plantation peut être une mesure d’adaptation aux changements climatiques rentable (Hoff et coll., 2017; Dymond et coll., 2015, 2014). La conservation de la faune nécessite un cadre de vulnérabilité-adaptation basé sur la vulnérabilité individuelle des espèces et leur exposition aux changements climatiques, la protection des refuges, la promotion de la diversité géophysique et la connectivité des habitats (Stralberg et coll., 2019). Un défi majeur, cependant, est de traduire les concepts d’adaptation en mesures spécifiques et concrètes (Shannon et coll., 2019; Hagerman et Pelai, 2018; Halofsky et coll., 2018). Il est important d’inclure les connaissances locales dans le cadre de ce processus (Nelson et coll., 2016). Des exemples de mesures qui renforcent la résilience des forêts et des collectivités et infrastructures associées sont présentés dans les études de cas 5.3 et 5.4.

5.4.4

Réduction du risque d’incendie de forêt

Bien que les incendies de forêt soient un élément naturel du cycle de l’écosystème forestier, les changements climatiques entraînent une augmentation de la taille, de la fréquence et de l’intensité des incendies de forêt, et constituent une menace pour la vie humaine et les infrastructures (voir le chapitre Impacts sur les secteurs et mesures d’adaptation; Abbott et Chapman, 2018). L’évaluation préliminaire des risques liés aux changements climatiques en Colombie-Britannique a indiqué avec un degré de confiance élevé que les incendies de forêt graves constituent le risque climatique le plus élevé pour la Colombie-Britannique (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019). La science et les politiques en matière d’incendies de forêt au Canada sont mises au défi par l’évolution du comportement des incendies et la nécessité de rendre compte du rôle complexe que jouent les incendies dans les écosystèmes forestiers (Sankey, 2018). La prise de conscience croissante du fait que l’extinction historique des incendies dans certaines régions de la Colombie‑Britannique conduit à la réduction de la santé des forêts et des écosystèmes (Filmon, 2003), et l’augmentation en milieu périurbain et le coût de l’extinction des incendies ont entraîné un changement d’orientation vers les activités de prévention. Parmi les facteurs qui poussent à l’action figurent les coûts associés à l’extinction des incendies, qui ont augmenté ces dernières années et devraient continuer à augmenter au fil du temps (Tymstra et coll., 2020; Stocks et Martell, 2016).

Les gestionnaires des incendies de forêt de la Colombie-Britannique et d’ailleurs ont exprimé le désir de s’éloigner de l’extinction des incendies et d’adopter une approche qui établit un équilibre entre la nécessité de rétablir la santé et la durabilité des forêts et la nécessité de réduire les impacts climatiques négatifs sur les vies humaines et la qualité de vie (Tymstra et coll. 2020). Un exemple est le programme Intelli-feu, un programme de longue date composé d’ensembles de pratiques qui réduisent les risques pour les structures et les zones environnantes, destinées principalement aux collectivités, à la restauration du régime des incendies et aux traitements ciblés du combustible (FireSmart, 2018). Malgré ces conseils, peu des renseignements sont disponibles pour guider et prioriser les décisions d’investissement des professionnels de la foresterie, des collectivités et des propriétaires fonciers concernant les activités de réduction des incendies de forêt en dehors des résidences privées et des limites des collectivités. Les gestionnaires des incendies de forêt manquent de renseignements sur les coûts et les avantages réels des différents traitements visant à réduire les risques d’incendie de forêt dans la mesure nécessaire pour soutenir l’analyse de rentabilité de l’investissement des fonds publics (Sankey, 2018).

5.4.5

Progrès en matière d’adaptation

Il existe plusieurs initiatives récentes et en cours en Colombie-Britannique pour faire progresser l’adaptation dans le secteur forestier. Le gouvernement provincial a joué un rôle important dans l’établissement d’objectifs pour la gestion des ressources et l’adaptation, dans l’élaboration d’une stratégie de lutte contre les changements climatiques (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, 2015) et dans la facilitation des efforts d’adaptation menés par d’autres acteurs (p. ex. les titulaires de permis, les Premières Nations, les forêts communautaires, les professionnels de la foresterie). Voici quelques exemples de programmes d’adaptation offerts par la province :

  • Le Programme d’initiative de résilience communautaire, qui offre un financement provincial aux collectivités pour l’élaboration de plans communautaires de prévention des incendies de forêt et qui est administré par la First Nations Emergency Services Society (FNESS) et la Union of BC Municipalities (UMCB) (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2021c);
  • Plans d’action climatique pour chaque secteur d’activité, région forestière et études pilotes sur l’évaluation des risques des changements climatiques pour les infrastructures construites dans les régions forestières, dirigées par le ministère des Forêts, des Terres, de l’Exploitation des ressources naturelles et du Développement rural de la C.-B. (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, 2015);
  • L’initiative sur le carbone forestier, qui tient compte de la façon dont les activités visant à renforcer la résilience des forêts peuvent également servir à accroître les puits biologiques (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2021d).

Les progrès ont été importants, mais il reste encore beaucoup à faire (Auditor General of British Columbia, 2018). Les efforts ont permis de sensibiliser le public, de soutenir de nouvelles recherches sur les impacts et les options d’adaptation, et de produire des renseignements et des outils pour les gestionnaires de ressources. Parmi les exemples de renseignements et d’outils pertinents, citons les résumés climatiques et les notes de vulgarisation sur l’adaptation pour chaque région forestière (voir l’encadré 5.4), ainsi que les données climatiques mensuelles historiques et projetées à haute résolution spatiale. Cependant, cela ne s’est pas encore traduit par des changements importants au sein de l’industrie, où les pratiques restent en grande partie inchangées et les réponses apportées jusqu’à présent ont été largement réactives (p. ex. augmentation de la coupe de récupération après des perturbations) (Williamson et Nelson, 2017).

Les organisations et associations professionnelles ont joué un rôle important dans la promotion de la sensibilisation et l’amélioration de la compréhension parmi leurs membres et le public. Par exemple, l’Association of BC Forest Professionals s’est engagée dans des activités liées au développement professionnel et à l’éducation, notamment en menant des enquêtes à l’échelle de la province auprès de ses membres sur leurs besoins liés à la compréhension et à l’adaptation aux changements climatiques (Nelson et coll., 2014). Les travaux des organismes non gouvernementaux comprennent l’élaboration de guides à l’intention des praticiens pour les évaluations des changements climatiques et d’autres outils destinés à soutenir la planification de l’adaptation par les gestionnaires locaux (Pearce et Krishnaswamy, 2011). Comme ailleurs, le suivi et l’évaluation sont des aspects essentiels de l’évaluation des progrès en matière d’adaptation. L’évaluation des interventions du gouvernement aux incendies de forêt et aux inondations en Colombie-Britannique est un exemple digne de mention (Abbott et Chapman, 2018).

5.4.6

Défis

L’un des principaux problèmes limitant les progrès en matière d’adaptation dans le secteur forestier de la Colombie-Britannique est la disponibilité des renseignements et des ressources à différentes échelles pour les différents acteurs (Price et Daust, 2019), y compris celles liées aux approvisionnements futurs en bois (voir l’encadré 5.5) et la capacité d’agir sur la base de ces renseignements (Shannon et coll., 2019; Williamson et Nelson 2017; Nelson et coll., 2016). D’autres défis concernent le degré d’intégration de l’adaptation dans les politiques et l’élaboration des politiques, ainsi que le cadre institutionnel dans lequel les tiers préparent les plans de gestion et mènent des activités sur les terres publiques.

Les défis en matière de ressources concernent les données et les renseignements, les outils, ainsi que les limitations humaines et financières. Les problèmes liés aux données concernent à la fois l’accessibilité et la résolution spatiale, car la prise de décision opérationnelle bénéficie de données à l’échelle locale (Nelson et coll., 2016). Les renseignements disponibles par l’entremise d’une série de bases de données et d’outils ne sont souvent pas sous une forme que le décideur peut facilement utiliser (Price et Daust 2019; Halofsky et coll., 2018). Bien que de nombreux outils d’aide à la décision existent, la plupart ne tiennent pas encore pleinement compte des changements climatiques (voir l’encadré 5.5). Le financement pour aider à la fourniture de renseignements dans des formats appropriés est une préoccupation commune, les solutions étant susceptibles d’impliquer les gouvernements, les associations professionnelles et l’industrie pour augmenter la capacité d’adaptation du système de gestion forestière (Williamson et Nelson, 2017; Nelson et coll., 2016).

La mesure dans laquelle l’adaptation est intégrée aux politiques et à l’élaboration des politiques est souvent influencée par une série de facteurs institutionnels comprenant, par exemple, l’attribution des droits, la disponibilité de fonds publics pour gérer les risques et l’attitude du public à l’égard d’autres stratégies de gestion forestière. Les politiques formelles et informelles peuvent servir de catalyseurs ou d’obstacles à l’adaptation aux changements climatiques. Un obstacle couramment mentionné est l’absence d’utilisation obligatoire d’informations sur les changements climatiques et de scénarios de changement spécifiques dans la prise de décision (Price et Daust, 2019; Halofsky et coll., 2018). En l’absence de lois, de politiques ou de procédures opérationnelles pertinentes, les gestionnaires de ressources ne peuvent être assurés d’être soutenus dans leurs décisions d’adaptation (Nelson et coll., 2016). Dans certains cas, cela peut empêcher les décideurs d’évaluer ou de mettre en œuvre des stratégies d’adaptation.

L’approche traditionnelle cloisonnée en ce qui concerne la gestion des ressources réduit la capacité à évaluer le risque systématique (Williamson et Nelson, 2017), à déterminer les compromis potentiels et à planifier de mesures d’adaptation appropriées. Des obstacles similaires existent parfois entre les initiatives d’adaptation aux changements climatiques et de réduction des émissions de GES, empêchant ou limitant l’efficacité des mesures visant à atteindre l’un ou l’autre de ces objectifs (Williamson et Nelson, 2017). Par exemple, l’Initiative sur le carbone forestier (Forest Carbon Initiative) de la Colombie-Britannique vise à réduire les émissions de carbone et à augmenter la séquestration par la gestion forestière. Toutefois, si les facteurs de risque liés aux changements climatiques ne sont pas pleinement pris en compte lors de l’évaluation des conséquences à long terme des différentes stratégies de réduction des émissions de GES, les solutions proposées risquent d’entraîner une augmentation des coûts au fil du temps.

Le rôle du gouvernement et de l’industrie forestière est essentiel dans l’adaptation de la gestion forestière, où toutes les activités de l’industrie sont soumises aux approbations, à la conformité et à l’application du gouvernement. Dans les cas où l’industrie exploite les terres de la Couronne, les différences de points de vue entre le gouvernement et l’industrie forestière peuvent affecter la façon dont les risques liés au climat sont évalués et les mesures incitatives de l’industrie qui peuvent contribuer à réduire ces risques (Hotte et coll., 2016). Du point de vue de l’industrie, l’un des risques associés aux changements climatiques est la possibilité d’une augmentation des coûts de gestion liés aux décisions d’adaptation prises par le gouvernement, ce qui pourrait devenir un problème pour l’industrie sur le marché mondial (Williamson et Nelson, 2017).

En ce qui concerne l’analyse économique, les défis fondamentaux comprennent l’horizon à court terme des décideurs et l’impact des taux d’actualisation sur l’évaluation du coût des impacts futurs (voir le chapitre Coûts et avantages liés aux impacts des changements climatiques et aux mesures d’adaptation). L’industrie et le gouvernement partent généralement de l’hypothèse de taux d’actualisation élevés et se concentrent sur les intérêts à court terme. Même lorsque le gouvernement applique un taux d’actualisation social plus faible, cela peut encore fortement actualiser l’avenir, réduisant les arguments en faveur d’investissements plus importants ou plus proactifs, même lorsque les risques sont importants et véritables (Williamson et Nelson, 2017).

Un dernier défi important est le fait que les territoires de récolte de bois directement gérés ne représentent qu’environ un tiers des territoires forestiers, ce qui limite l’applicabilité de nombreuses mesures d’adaptation. Par exemple, la migration assistée dans la gestion des forêts réduira la vulnérabilité des espèces d’arbres commerciales sur des sites sélectionnés. Sur les territoires aménagés, cependant, moins de 1 % des terres sont récoltées au cours d’une année (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018c); par conséquent, même au cours des 50 prochaines années, la migration assistée ne peut influencer la direction de l’adaptation des forêts que dans une zone relativement petite de la Colombie-Britannique (Spittlehouse, 2005). Par conséquent, de nombreuses espèces forestières devront s’adapter de manière autonome, ce qui aura une incidence sur les écoservices et la société. La préoccupation immédiate est de savoir comment aborder le risque à court terme de perturbation, comme les incendies, pour la santé et le bien-être des humains dans toutes les régions forestières de la Colombie-Britannique. Ce risque constitue peut-être le plus grand défi pour les organismes de gestion en matière d’adaptation aux changements climatiques à court et moyen terme.

5.4.7

Conclusions

Il existe peu de preuves d’une adaptation proactive au sein de l’industrie forestière de la province, ce qui suggère un besoin d’améliorer la compréhension des risques et des occasions commerciales liés aux changements climatiques. En raison de l’immensité de la zone forestière de la Colombie‑Britannique et de la longévité des espèces d’arbres, la gestion active des forêts ne peut influencer l’adaptation des forêts que dans des zones sélectionnées, et la majeure partie des terres forestières s’adaptera par des processus naturels. La société devra également s’adapter en ajustant ses attentes et ses exigences vis-à-vis des forêts.

5.5

L’importance de construire un secteur agricole adapté au climat

Les changements climatiques ont déjà des répercussions sur la production alimentaire en Colombie-Britannique. Il faut poursuivre les efforts de collaboration dans toute la Colombie-Britannique pour faire progresser l’adaptation dans le secteur agricole. 

En Colombie-Britannique, les impacts des changements climatiques touchent déjà le secteur agricole. Ces changements résultent de la modification des régimes hydrologiques, de l’évolution de l’aire de répartition et du cycle de vie des parasites, des maladies et des espèces envahissantes, ainsi que de l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des incendies de forêt. Les impacts se produisent dans l’ensemble du système alimentaire et touchent la production, la transformation et la distribution. Des programmes d’adaptation sont mis en place pour soutenir les quelque 17 500 exploitations agricoles de la province et comprennent des efforts visant à créer des plans régionaux, à fournir un financement et à favoriser la collaboration.

5.5.1

Risques liés aux changements climatiques en agriculture

Le secteur agricole de la Colombie-Britannique emploie environ 63 000 personnes et produit plus de 200 denrées (B.C. Ministry of Agriculture, s.d.). En 2017, le secteur a généré environ 14,2 milliards de dollars de revenus annuels (B.C. Ministry of Agriculture, 2018). La présente section se penche sur les principaux risques pour le secteur, notamment les inondations, la réduction de la disponibilité de l’eau, les incendies de forêt et l’augmentation des parasites, des maladies et des espèces envahissantes. Pour une discussion plus approfondie sur l’agriculture et l’échelle nationale, voir le chapitre Impacts sur les secteurs et mesures d’adaptation.

5.5.1.1 Inondations et humidité excessive

Comme il a été décrit ci-dessus, on prévoit que les changements climatiques intensifieront le cycle hydrologique et augmenteront la variabilité des précipitations à l’échelle régionale et selon la saison (B.C. Ministry of Environment, 2016). Les projections à long terme montrent que ces tendances devraient se poursuivre (Gouvernement du Canada, s.d.), avec des précipitations regroupées dans le temps et des périodes de sécheresse plus longues, en particulier pour le sud de la Colombie‑Britannique (Bonsal et coll., 2019; Zhang et coll., 2019; B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, 2016b).

Pour l’agriculture, les précipitations saisonnières croissantes de la Colombie-Britannique présentent des défis, comme la contribution à l’intensification des crues printanières et des inondations dues au ruissellement en hiver. Les fortes précipitations et la fonte rapide des neiges peuvent provoquer de l’érosion et la lixiviation des nutriments, ce qui nuit à la santé et à la productivité des plantes (Fraser Valley Regional District, 2017). À la suite d’une grave sécheresse ou d’un incendie de forêt, l’augmentation des précipitations peut également causer de l’érosion et des inondations localisées, ce qui entraîne des pertes de récoltes et d’infrastructures (B.C. Ministry of Environment, 2016).

Pour l’agriculture, les risques d’inondation liés au ruissellement hivernal et au dégel printanier dans la vallée du Fraser sont particulièrement préoccupants, car la région représente 38 % des recettes agricoles annuelles brutes de la Colombie-Britannique (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018a). Dans le district régional de la vallée du Fraser (DRVF), on estime qu’une inondation majeure due au dégel printanier (crue comparable à celle de 1894) entraînerait des dommages de 800 millions de dollars aux biens des producteurs et aurait un impact de 1,1 milliard de dollars sur l’économie agricole du DRVF (Northwest Hydraulic Consultants, 2016b). Les coûts agricoles potentiels dans ce scénario comprennent les dommages aux bâtiments et équipements agricoles, les mortalités de bétail et les pertes de récoltes (Northwest Hydraulic Consultants, 2016b).

Les inondations constituent également un risque important pour la production agricole ailleurs en Colombie-Britannique (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2019, 2016, 2014). Les inondations vont des phénomènes régionaux les plus importants, par exemple, la crue des rivières Kettle et Granby en 2018 (Yumagulova, 2019), à de petits phénomènes propres à des sites en particulier. Les stratégies d’adaptation agricole vont de mesures à l’échelle régionale, comme l’amélioration des endiguements et des infrastructures naturelles (p. ex. les forêts, les zones riveraines, les plaines inondables et les zones humides), à des mesures au niveau des exploitations agricoles, comme la plantation de zones tampons riveraines, l’amélioration des systèmes de drainage et l’adoption de systèmes de culture ou de production tolérants aux inondations. La mesure dans laquelle ces dispositions ont été explorées ou adoptées et le degré de représentation de l’agriculture dans les efforts d’atténuation des risques varient selon les régions.

L’élévation du niveau de la mer et les ondes de tempête constituent également des menaces d’inondation pour l’agriculture côtière, en raison du risque de rupture des digues, de salinisation des sols et d’inondation des terres agricoles (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2013). Par exemple, dans la région du Delta de la Colombie-Britannique, la plupart des terres agricoles se trouvent à deux mètres ou moins au-dessus du niveau de la mer, et les mécanismes de protection existants (digues, stations de pompage) nécessitent des mises à niveau coûteuses pour la protection contre l’élévation du niveau de la mer (Delcan Corporation, 2012). Pour les seules digues de la région élargie de la région métropolitaine de Vancouver, le coût estimé est d’environ 9,47 milliards de dollars (Delcan Corporation, 2012) et la perte de terres agricoles due à l’extension ou à l’amélioration des systèmes de digues est préoccupante.

La modernisation et l’adaptation des infrastructures et des systèmes agricoles ne représentent qu’une partie de l’adaptation aux inondations. Les mesures d’intervention en cas d’urgence (y compris le programme provincial d’urgence [Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2016]) et les mesures de rétablissement qui mettent l’accent sur la reconstruction des infrastructures pour qu’elles soient plus résilientes au climat sont importantes pour réduire la vulnérabilité agricole.

5.5.1.2 Réduction de la disponibilité de l’eau

La distribution saisonnière changeante et l’intensité des précipitations posent des défis supplémentaires à l’agriculture en Colombie-Britannique. La fréquence et l’intensité des épisodes de précipitations extrêmes augmenteront probablement dans le sud de la Colombie-Britannique et seront accompagnées d’une hausse des températures estivales et d’une baisse des précipitations (B.C. Ministry of Environment, 2016). La diminution de l’accumulation saisonnière de neige, les conditions chaudes et sèches de l’été et la réduction des précipitations estivales influenceront la durée et la fréquence de la sécheresse saisonnière (B.C. Ministry of Forests, Lands and Natural Resource Operations, 2016b). Par conséquent, la sécheresse agricole est plus probable lorsque la carence en eau du sol entraîne un stress hydrique des plantes qui affecte négativement le rendement et la productivité des cultures (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018a). Ce type de sécheresse s’est produit dans le sud de la Colombie-Britannique, avec une sécheresse record, en particulier dans les bassins South Thompson, Nicola, Similkameen et Kettle, de la fin août à la mi-octobre 2017 (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018a). Les impacts agricoles enregistrés de cette sécheresse comprennent le stress thermique, la maturation accélérée des cultures, la réduction de l’alimentation du bétail, l’approvisionnement limité en eau d’irrigation et la réduction de la qualité et de la quantité des cultures (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2017). Ces conditions ont également contribué à la gravité de la saison des incendies de forêt de 2017, qui a entraîné des répercussions négatives supplémentaires sur l’agriculture, notamment des pertes de bétail, de pâturages, de fourrage, de clôtures et d’infrastructures d’élevage (Agriculture et Agroalimentaire Canada, 2017).

Les conditions de sécheresse devenant de plus en plus courantes en Colombie-Britannique, des pénuries d’eau à long terme sont probables (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019). En raison de l’augmentation des pénuries, les programmes de secours et de gestion des risques de l’entreprise feront l’objet d’une demande accrue (p. ex. le Programme Agri-stabilité, le Cadre Agri-relance, le Programme d’assurance-production, le Programme de report de l’impôt sur le bétail et le Programme d’assurance des prix du bétail dans l’Ouest; Gouvernement de la Colombie‑Britannique, [2018a]). Les gouvernements et les associations professionnelles encouragent également les mesures préventives pour aider les agriculteurs à se préparer à la sécheresse (p. ex. en améliorant le stockage de l’eau à la ferme et en pratiquant des cultures tolérantes à la sécheresse) et à réduire la demande en eau (p. ex. par l’irrigation de précision et la modélisation de la demande en eau des cultures régionales).

5.5.1.3 Incendie de forêt

Les conditions météorologiques extrêmement chaudes et sèches ont renforcé la gravité des récentes saisons d’incendies de forêt en Colombie-Britannique (Kirchmeier-Young et coll., 2019). En 2017, 1,22 million d’hectares ont brûlé, entraînant une perte de capital et de revenus agricoles de 35 à 70 millions de dollars (B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development, 2018b). Puis, en 2018, 1,35 million d’hectares ont brûlé au cours de la plus grande saison d’incendies de forêt jamais enregistrée en Colombie-Britannique (B.C. Wildfire Service, 2019). Les exploitations d’élevage ont été particulièrement touchées par ces deux saisons d’incendies, avec des dégâts records en raison des incendies et des pertes d’animaux, de bâtiments agricoles, de clôtures, de cultures fourragères et de pâturages. Les impacts supplémentaires associés aux incendies de forêt sont les suivants :

  • la nécessité de gérer la logistique du déplacement du bétail et de la recherche de ressources alimentaires à la suite d’alertes et d’ordres d’évacuation (B.A. Blackwell and Associates Ltd, 2018);
  • une diminution de la santé et de la productivité du bétail en raison de la fumée et du transport d’évacuation (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2014);
  • une diminution de la production agricole en raison d’un manque d’irrigation pendant plusieurs semaines pour les propriétés agricoles faisant l’objet d’un ordre d’évacuation;
  • une réduction du fourrage et des pâturages utilisables en raison de la contamination par les produits ignifuges (C. Ministry of Agriculture, 2017);
  • le déclin de l’agrotourisme, en particulier pour les vignobles de la région de l’Okanagan (Abbott et Chapman, 2018; Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2018b);
  • un éventuel goût de fumée dans les raisins de cuve, ce qui les rend défavorables à la production de vin (Noestheden et coll., 2018);
  • des défis de rétablissement sur plusieurs années, tels que le ruissellement rapide causé par la perte de végétation (Shakesby et Doerr, 2006) et la modification de la structure du sol, qui peut diminuer la productivité du sol (DeBano, 1990) et augmenter les risques d’érosion (Certini, 2005).

Les saisons d’incendies de forêt de 2017 et 2018 en Colombie-Britannique ont suscité un intérêt accru pour la réduction des risques opérationnels liés aux incendies de forêt pour l’agriculture. Par exemple, la BC Cattlemen’s Association, de concert avec la province, met à l’essai l’utilisation du pâturage pour réduire les combustibles fins tels que l’herbe, les aiguilles de pin et la mousse d’arbre dans le but de réduire le risque d’incendie de forêt près des collectivités et de permettre aux éleveurs d’avoir accès à de nouveaux fourrages (B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations and Rural Development, 2019b). Néanmoins, avec l’arrivée d’étés plus chauds et plus secs et l’augmentation de la sensibilité des forêts aux effets du climat (p. ex. en raison de l’augmentation des populations de ravageurs), le risque d’incendie de forêt continuera de s’aggraver, les prévisions faisant état d’une augmentation de 4 % de la superficie annuelle brûlée d’ici 2050 (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019).

5.5.1.4 Ravageurs, maladies et espèces envahissantes

Les changements climatiques modifient l’étendue en latitude et en altitude, l’omniprésence et la fréquence des insectes nuisibles, des maladies et des populations d’espèces envahissantes (Scholefield et coll., 2017a). La distribution et les cycles de vie des ravageurs, des maladies et des espèces envahissantes sont influencés par l’augmentation des températures annuelles, des degrés-jours de croissance (DJC), de la durée de la saison de croissance, des précipitations hivernales et printanières et des épisodes de pluie extrême, ainsi que par des conditions estivales plus sèches et des hivers plus chauds. L’introduction de nouveaux ravageurs, de nouvelles maladies et d’espèces envahissantes, les changements dans le nombre de générations possibles en une seule saison et le potentiel de réduction de l’efficacité des mesures de contrôle de la gestion sont susceptibles de toucher les producteurs de cultures et de bétail (Beddington et coll., 2012).

Un exemple de ravageur destructeur identifié dans la vallée du Fraser en Colombie-Britannique en 2009 est la drosophile à ailes tachetées, une mouche à fruit (D. suzukii) (B.C. Ministry of Agriculture, 2014). Ce ravageur des fruits à peau molle pond ses œufs dans les fruits mûrs (p. ex. les baies); par conséquent, une humidité élevée du couvert végétal et des fruits mûrs et trop mûrs créent des risques d’infestation. Bien que la présence de ce ravageur ne soit pas induite par les changements climatiques, les hivers plus doux et les conditions estivales plus chaudes augmentent probablement l’abondance et l’aire de répartition de ce ravageur, faisant peser un risque élevé sur les cultures de petits fruits et d’arbres fruitiers dans les régions de latitude nord (Langille et coll., 2017). Des études menées dans la région de Cariboo (c.-à-d. Powell, 2018) et dans la région de la vallée du Fraser (c.-à-d. Scholefield et coll., 2017a) ont permis d’identifier d’autres ravageurs préoccupants dont l’abondance et l’aire de répartition pourraient changer en fonction des conditions climatiques. Jusqu’à présent, les réponses à ces ravageurs ont été limitées, car certaines administrations s’opposent aux efforts à long terme et à l’échelle du paysage (Scholefield et coll., 2017a). Les efforts de surveillance en Colombie-Britannique ont eu tendance à être relativement à court terme et propres à un endroit, se concentrant sur des cultures, des ravageurs, des maladies ou des espèces envahissantes choisis (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2015).

5.5.2

Programmation de l’adaptation agricole

Ces risques liés aux changements climatiques constituent une menace aggravée pour l’agriculture en Colombie-Britannique. En considérant l’ensemble de ces défis, on constate une pression supplémentaire sans précédent sur la rentabilité de l’agriculture et les systèmes d’intervention d’urgence et de rétablissement existants (Donahue, 2014). En 2013, en réponse à ces risques, le ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Pêches de la Colombie-Britannique s’est associé à la Climate and Agriculture Initiative BC (CAI) – anciennement B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative – dirigée par l’industrie pour offrir des programmes d’adaptation.

Le mandat de la CAI est d’élaborer des outils, des connaissances et des ressources en faveur de l’adaptation en collaboration avec les producteurs, les leaders de l’industrie, les administrations locales, les organismes provinciaux et les établissements universitaires. Par exemple, en 2012, la CAI a élaboré le BC Agriculture and Climate Change Action Plan (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2010) et la série de rapports d’évaluation des risques et des possibilités d’adaptation. Ces publications ont contribué à clarifier l’importance des modèles collaboratifs et interdisciplinaires pour le renforcement de la capacité d’adaptation (voir la figure 5.11). Plus de 60 projets avaient été menés à bien en avril 2020 dans le cadre des deux principaux programmes de la CAI : le Regional Adaptation Program et le Farm Adaptation Innovator Program (FAIP).

Figure 5.11

Facteurs influençant la capacité d’adaptation de l’agriculture de la Colombie-Britannique.

Diagramme montrant cinq différents types de facteurs qui ont un impact sur la capacité d'adaptation en agriculture. Les facteurs de ressources politiques et réglementaires comprennent : les programmes et services gouvernementaux, le contexte réglementaire, les règlements et les structures de gouvernance. Les facteurs de ressources humaines et sociales comprennent : les associations de réseaux et partage des ressources, les exploitants agricoles et la main-d'œuvre, la communauté et l'interface. Les facteurs de ressources en matière de connaissances comprennent : les connaissances, l'expérience, la formation et les compétences ; l'accès à l'information et à la vulgarisation ; la recherche, le développement et la technologie. Les facteurs de ressources physiques comprennent : la terre, l'eau et l'écologie, l'infrastructure régionale et non agricoles, et l'infrastructure agricoles. Les facteurs de ressources financières comprennent : l'assurance et la gestion des risques, le revenu agricole, les marchés, la transformation et le contexte économique.
Figure 5.11

Facteurs influençant la capacité d’adaptation de l’agriculture de la Colombie-Britannique.

Source

Reproduit selon la B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2012, Crawford et MacNair, 2018.

Le Programme d’adaptation régionale a permis la mise en place de processus de planification de l’adaptation régionale qui comprennent des financements de démarrage et qui réunissent des administrations locales, des organismes provinciaux, des organisations agricoles et des producteurs. Entre 2013 et 2020, des plans ont été élaborés pour huit régions de la Colombie-Britannique : Delta, vallée du Fraser, Okanagan, Cariboo, Peace, Bulkley-Nechako et Fraser Fort-George, île de Vancouver et Kootenay-Boundary (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2010). Ces plans identifient les impacts, dont certains sont très localisés, nécessitant des solutions, des outils et des ressources spécifiques à la région. D’autres impacts sont similaires d’une région à l’autre, ce qui permet aux projets de s’appuyer les uns sur les autres. Par exemple, l’augmentation du risque d’incendies de forêt a été considérée comme une priorité dans les plans régionaux de Cariboo (2014), d’Okanagan (2016), de Bulkley-Nechako et de Fraser-Fort George (2019), et de Kootenay-Boundary (2019), et une série de projets régionaux ont permis de créer des guides et des cahiers de consultation pour aider les agriculteurs et les éleveurs à élaborer des plans opérationnels de préparation aux incendies de forêt. Le FAIP soutient des projets de recherche appliquée pluriannuels à l’échelle de l’exploitation agricole portant sur des pratiques ou des technologies agricoles axées sur l’adaptation qui réduisent les risques de production liés aux conditions météorologiques ou augmentent les nouvelles possibilités de production (B.C. Agriculture and Food Climate Action Initiative, 2018). Les projets vont d’une évaluation des dommages causés par les insectes (thrips) aux pommes de terre dans un climat changeant dans la vallée du Fraser, à la démonstration de pratiques d’adaptation pour la production de fourrage dans la région centrale intérieure, en passant par une évaluation des pratiques de gestion du sol et de l’eau pour la production de cerises douces dans des lieux de culture au climat changeant dans l’Okanagan (voir l’étude de cas 5.5).

5.5.2.1 Agricultural Climate Adaptation Research Network (ACARN) 

L’ACARN, lancé en 2017, agit comme un centre provincial pour favoriser la recherche et la vulgarisation collaboratives et stratégiques en matière d’adaptation agricole en Colombie-Britannique (B.C. Agricultural Climate Adaptation Research Network, 2018). Les mesures comprennent l’organisation de programmes éducatifs et d’ateliers provinciaux annuels pour la mobilisation des connaissances et la collaboration entre les chercheurs, les producteurs, le gouvernement et les professionnels de l’agriculture. Grâce à des liens étroits avec le FAIP et d’autres projets axés sur les changements climatiques menés par ses membres, l’ACARN rassemble les chercheurs afin de mieux faire connaître les recherches en cours et de faciliter l’échange de données. Le succès à long terme de l’ACARN dépend du renforcement des liens entre les groupes industriels et les chercheurs afin de prioriser la recherche qui répond aux besoins de l’industrie, de l’amélioration de la capacité des chercheurs à collaborer entre les établissements, les disciplines et les régions, et de l’obtention d’un financement à long terme (B.C. Agricultural Climate Adaptation Research Network, 2018).

5.5.3

Conclusion

L’adaptation agricole est une nouvelle priorité provinciale. Grâce à du financement fédéral et provincial, la Colombie-Britannique a mis en place des programmes visant à cerner les risques liés aux changements climatiques et à mettre en œuvre des mesures d’adaptation prioritaires. Les incendies de forêt, les inondations et les pénuries d’eau régionales qui se sont produits récemment ont accéléré la nécessité de l’adaptation et de la gestion des urgences. Toutefois, des lacunes subsistent en matière de planification, de mise en œuvre et d’évaluation. Des ressources financières et humaines limitées sont allouées à l’adaptation aux changements climatiques au sein des gouvernements, et les gouvernements et les producteurs n’ont pas encore adopté à grande échelle les considérations, les outils de planification et les initiatives liés aux changements climatiques en agriculture (Auditor General of British Columbia, 2018). La poursuite des efforts de collaboration aux niveaux de l’exploitation agricole, régional et provincial, qui sont multitemporels et intersectoriels, contribuerait à faire progresser l’adaptation agricole dans la province.

5.6

L’adaptation continue de progresser en Colombie-Britannique

Les activités d’adaptation aux changements climatiques, y compris les efforts axés sur la mise en œuvre, sont présentes dans la plupart des secteurs et des milieux en Colombie-Britannique. Ce travail continue d’évoluer, soutenu par un meilleur accès aux données climatiques, aux outils d’aide à la décision, au financement, aux institutions de soutien et à la collaboration. Toutefois, des lacunes importantes subsistent et il n’est pas certain que les efforts actuels et proposés soient suffisants compte tenu de l’ampleur des risques encourus et des coûts de mise en œuvre.

Le domaine de l’adaptation aux changements climatiques en Colombie-Britannique n’a cessé de progresser, en partie en raison des répercussions de phénomènes météorologiques de plus en plus extrêmes et d’une compréhension accrue des risques à court et à long terme. Les administrations locales et régionales jouent un rôle important dans l’organisation des processus de planification et la mise en œuvre des projets, mais des contraintes de capacité existent toujours en Colombie-Britannique. Le gouvernement provincial et les organisations du secteur public contribuent activement à l’adaptation aux changements climatiques, et des ressources financières importantes sont nécessaires pour piloter la mise en œuvre à l’échelle provinciale. Un large éventail de professionnels, d’organismes du secteur privé, d’ONG, d’organisations frontalières et de groupes universitaires de la Colombie-Britannique contribuent à l’adaptation, soit explicitement, soit dans le cadre d’autres initiatives. Bien que l’adaptation progresse, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour faire face aux risques croissants.

5.6.1

Introduction

La présente section traite du rôle important que jouent les divers ordres de gouvernement dans la promotion de l’adaptation aux changements climatiques en Colombie-Britannique (pour une discussion centrée sur les Autochtones, voir la section 5.2). Elle comprend également une discussion sur les ressources existantes et les défis à relever dans le domaine de l’adaptation en général, ainsi que sur le rôle que jouent les acteurs non gouvernementaux dans la promotion de l’adaptation.

5.6.2

Administrations municipales et régionales

Les administrations municipales et régionales ainsi que les gouvernements autochtones de la Colombie-Britannique sont d’importants moteurs de l’adaptation aux changements climatiques (Kovacs et coll., 2020; Yumagulova, 2020; Auditor General of British Columbia, 2018; Vadeboncoeur, 2016). Ils sont bien placés pour déterminer les vulnérabilités locales et aborder les questions d’équité (voir l’encadré 5.6), mettre en œuvre les mesures appropriées et intégrer la réduction des risques de catastrophe et l’adaptation aux changements climatiques (Comité d’experts sur la résilience aux catastrophes face aux changements climatiques, 2022).

Le degré d’activité d’adaptation des administrations locales varie en Colombie‑Britannique. Parmi les premiers adoptants à l’échelle des administrations locales figurent les villes de Vancouver (qui a élaboré le premier plan d’adaptation municipal officiel du Canada en 2012), Richmond, Prince George, Surrey et Kimberley; la Corporation de Delta; les districts d’Elkford et de Saanich; le district régional de la vallée Cowichan et bien d’autres entités qui sont maintenant engagées dans l’adaptation. Certains incluent l’adaptation dans les plans et opérations existants, d’autres ont élaboré des plans d’adaptation autonomes, et certains commencent à passer à la mise en œuvre. De nombreux réseaux d’administrations locales réunis par des organismes partenaires jouent également un rôle clé dans la promotion de l’adaptation en Colombie‑Britannique. Les administrations régionales, dont la région métropolitaine de Vancouver, le district régional de la vallée de Cowichan et le district régional de la Capitale, ont également élaboré une planification de l’adaptation, la région métropolitaine de Vancouver ayant défini une vision globale de l’action climatique d’ici 2050 et intégrant la planification de l’infrastructure verte régionale comme approche de résilience à faible émission de carbone dans la prochaine mise à jour de la stratégie de croissance régionale (Metro Vancouver, 2018).

Cependant, les administrations locales sont encore confrontées à de nombreux défis, notamment un manque de données et de connaissances spécifiques au niveau local, des capacités humaines et financières inadéquates, et la nécessité d’adopter des politiques plus favorables à l’échelle provinciale (Auditor General of British Columbia, 2018) (voir la section 5.2 pour une discussion sur les défis des Premières Nations). Le leadership dont font preuve le personnel et les élus, appuyé par des plans, des politiques et des systèmes solides (p. ex. infrastructures, écosystèmes), est essentiel pour motiver les efforts de planification (Birchall et Bonnett, 2021). Récemment, des recommandations ont été élaborées conjointement par la province et le Green Communities Committee Adaptation Working Group de la Union of B.C. Municipalities (UBCM) afin de soutenir les efforts d’adaptation aux changements climatiques des administrations municipales (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020a; UMCB, 2020). Il s’agissait notamment de s’engager à ce que les administrations locales disposent des outils et des ressources nécessaires pour réaliser des évaluations des risques climatiques et adopter des plans d’adaptation d’ici 2030.

5.6.3

Gouvernement provincial

Le Secrétariat de l’action climatique (CAS) du ministère de l’Environnement et de la Stratégie sur les changements climatiques est responsable de coordonner une approche gouvernementale de l’adaptation en Colombie-Britannique (Auditor General of British Columbia, 2018). Son travail est complété par le travail d’adaptation de plusieurs autres ministères, notamment le ministère des Forêts, des Terres, de l’Exploitation des ressources naturelles et du Développement rural le ministère de l’Agriculture, ainsi que le ministère des Transports et de l’Infrastructure et Emergency Management B.C. (EMBC), ce dernier soulignant l’urgence de tenir compte des changements climatiques dans ses offres de financement pour l’atténuation des catastrophes (Emergency Management B.C., 2021).

La Colombie-Britannique a été l’une des premières provinces au Canada à publier une évaluation des risques liés aux changements climatiques à l’échelle provinciale (B.C. Ministry of Environment and Climate Change Strategy, 2019). Cette analyse semi-quantitative a été réalisée pour aider à mieux comprendre et à traiter les risques auxquels la province est confrontée. Elle évalue la probabilité et les conséquences de 15 phénomènes potentiels liés au risque climatique dans de multiples secteurs à l’échelle provinciale, en considérant le risque dans le contexte de phénomènes qui constitueraient un niveau d’urgence nécessitant une intervention du gouvernement provincial. La province étudie actuellement les moyens de faire respecter les valeurs autochtones dans ses évaluations des risques climatiques (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020b). Pour une liste des activités terminées et prévues, voir le tableau Gestion des risques climatiques dans le Rapport de responsabilité de 2020 sur les changements climatiques du gouvernement de la Colombie-Britannique (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020a). Le leadership provincial est essentiel pour soutenir une approche harmonisée et stratégique de l’adaptation dans toute la province, notamment en coordination avec le gouvernement fédéral.

Les analyses des dangers, des risques et des vulnérabilités sont exigées par le règlement provincial sur la gestion des urgences par les autorités locales (Local Authority Emergency Management Regulation) couvrent tous les dangers et ont généralement un horizon de cinq ans (EMBC, 2020). Les analyses des dangers, des risques et des vulnérabilités en Colombie-Britannique tiennent généralement compte des conditions météorologiques extrêmes, mais n’ont pas rigoureusement inclus les changements climatiques jusqu’à présent (p. ex. municipalité de l’Île Bowen, 2018). Une version actualisée de l’outil d’analyse des dangers, des risques et des vulnérabilités, en cours d’élaboration par la province, encouragera les utilisateurs des administrations locales et régionales et des Premières Nations à réfléchir non seulement à la manière dont le climat changera à l’avenir, mais aussi à la manière dont le climat d’aujourd’hui est déjà différent de celui du passé – ce qui met en garde contre une dépendance excessive à l’égard des seules données climatiques historiques.

5.6.3.1 Organismes du secteur public

La province décrit les mandats des organismes du secteur public (OSP), y compris les districts scolaires, les autorités sanitaires, les établissements d’enseignement postsecondaire et les sociétés de la Couronne, qui exploitent des infrastructures essentielles et des biens à grande échelle dans l’ensemble des collectivités de la Colombie-Britannique et qui jouent donc un rôle important dans la gestion des risques climatiques futurs. L’incitation à intervenir dans l’ensemble des OSP va des mesures volontaires internes aux projets de recherche et aux exigences réglementaires. Par exemple, les modifications apportées à la Climate Change Accountability Act, SBC 2007, c. 42, en 2022, permettent à la province d’établir des exigences pour les OSP en matière de rapports sur les risques climatiques et pour la gestion des risques climatiques pour les bâtiments du secteur public, y compris des considérations dans le processus de planification et d’approbation des immobilisations, et dans les exigences de rapports sur les risques climatiques qui sont comparables aux rapports existants du secteur public sur les émissions de GES.

L’évaluation des risques, la planification, les projets pilotes et la mise en œuvre sont en cours dans plusieurs OSP, par exemple le projet Mobilizing Building Adaptation and Resilience (MBAR) de BC Housing (B.C. Housing, 2020), qui vise à accroître les connaissances et les capacités des propriétaires et des occupants de bâtiments, et le travail de B.C. Hydro pour comprendre les risques actuels et futurs que les conditions météorologiques extrêmes créent pour ses actifs et ses services (B.C. Hydro, 2019b, 2019c).

5.6.4

Ressources et défis en matière d’adaptation

Les chercheurs, les ONG, les praticiens et les associations professionnelles font également progresser l’adaptation en Colombie-Britannique. Ces organismes et ces personnes interviennent à de multiples points du spectre de l’adaptation et ont créé de nombreux outils de planification d’aide à la décision axés sur l’adaptation pour une variété de secteurs (p. ex. ACT, 2020b; Gouvernement de la Colombie‑Britannique, 2020a).

Les données climatiques historiques et projetées localisées peuvent être grandement utiles pour la planification, la prise de décision et la mise en œuvre dans un climat changeant, à différentes échelles. Diverses ressources utiles offrent maintenant des modélisations et des projections des impacts des changements climatiques en Colombie-Britannique selon une gamme de scénarios. Certaines de ces ressources ont été produites par le Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC), un centre régional de services climatiques de l’Université de Victoria et partenaire du nouveau Centre canadien des services climatiques fédéral qui regroupe les données climatiques historiques et projetées produites dans tout le pays et offre des services de soutien en ligne gratuits (Capital Regional District, 2017; Cowichan Valley Regional District, 2017; Pacific Climate Impacts Consortium, 2017a, 2017b; Metro Vancouver, 2016). Des données axées sur la Colombie-Britannique ont également été créées par le personnel du gouvernement provincial (p. ex. Foord, 2016), des administrations locales, des organismes à but non lucratif et des initiatives fédérales. Par exemple, le Columbia Basin Water Hub de Living Lakes Canada, qui donne accès à des données et à des recherches ouvertes qui sont utiles dans la phase initiale de la planification de l’adaptation (Columbia Basin Water Hub, 2021). Ces ressources locales sont complétées par des ressources nationales comme www.donneesclimatiques.ca et https://atlasclimatique.ca.

Des ressources sont élaborées à partir de ces données dans le but d’inspirer des mesures et de faciliter la prise de décision. Par exemple, une série de baladodiffusions de 2018 de la CBC intitulée « 2050: Degrees of Change » a exploré les changements climatiques prévus pour la Colombie‑Britannique, et a fourni des exemples d’adaptation dans plusieurs secteurs (CBC Listen, 2017). Certaines ressources en ligne existantes regroupent ces nouvelles ressources pour en faciliter l’utilisation, notamment le site Web « ReTooling for Climate Change » (BC Regional Adaptation Collaborative, 2022) et un inventaire en ligne des outils d’adaptation au climat (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2021e).

D’autres organisations sont engagées dans le renforcement des capacités des professionnels de la Colombie-Britannique. L’Adaptation Learning Network de l’Université Royal Roads (Adaptation Learning Network, 2020) vise à accroître la capacité des professionnels à s’adapter aux changements climatiques et est soutenu par le Secrétariat de l’action climatique de la Colombie-Britannique et Ressources naturelles Canada. De même, Engineers and Geoscientists B.C. fournit des conseils à ses membres sur la manière d’intégrer l’adaptation aux changements climatiques dans leur pratique (Engineers and Geoscientists B.C., 2020). Pour aider les concepteurs, le Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC) a produit un ensemble de fichiers sur les conditions météorologiques futures utiles pour la conception d’infrastructures et de bâtiments efficaces sur le plan énergétique et résistants au climat (Pacific Climate Impacts Consortium, 2020). La pénétration et l’impact des produits de connaissance et des outils d’aide à la décision susmentionnés n’ont pas fait l’objet d’une étude empirique en Colombie-Britannique, mais le domaine de l’adaptation est manifestement actif et s’efforce d’aborder les premières parties du spectre de l’adaptation.

Le financement est souvent qualifié comme un obstacle aux mesures en matière d’adaptation (Bednar et coll., 2018), et les gouvernements, les fondations et les organismes à but non lucratif de la Colombie‑Britannique offrent de plus en plus une variété de soutiens économiques pour faciliter certains aspects de l’action sur l’adaptation. Il existe une quantité importante d’activités financées par le gouvernement fédéral à l’échelle locale, notamment au niveau des districts régionaux et des gouvernements des Premières Nations. Cependant, ce financement a principalement soutenu les activités de planification et n’est peut-être pas en mesure de permettre le niveau soutenu de collaboration intersectorielle considéré comme efficace pour la planification de l’adaptation.

Les étapes suivantes du processus d’adaptation, telles que la mise en œuvre et le suivi et l’évaluation (S et E), sont encore largement embryonnaires à toutes les échelles, en partie parce que les outils de suivi et d’évaluation ne sont pas encore bien développés, et en partie parce que le coût de la mise en œuvre nécessite souvent des mises à niveau ou des rénovations d’infrastructures extrêmement coûteuses. Par exemple, une étude de 2012 commandée par la province a révélé que le coût de la mise à niveau de la protection côtière pour une élévation d’un mètre du niveau de la mer (NM) dans les basses-terres continentales serait de 9,5 milliards de dollars (B.C. Ministry of Forests, Lands, Natural Resource Operations, 2012b). Il est peu probable que le financement gouvernemental soit suffisant pour répondre à l’ampleur des mesures nécessaires pour faire face aux risques climatiques, et des partenariats public-privé (PPP) seront nécessaires (ACT, 2015); cependant, il existe encore peu d’exemples de PPP liés à l’adaptation en Colombie-Britannique. Les progrès récents de la recherche sur les coûts et les avantages pourraient soutenir les efforts de prise de décision, par exemple en démontrant aux décideurs que les ratios coûts-avantages des mesures d’adaptation sont très favorables (Boyd et Markandya, 2021).

Les personnes impliquées dans la planification de l’adaptation sont de plus en plus motivées à tenir compte des implications (positives et négatives) des GES découlant des mesures qu’elles proposent (Nichol et Harford, 2016). Une grande partie de ces travaux se déroulent sous la bannière de la résilience à faible émission de carbone, qui met l’accent sur la nécessité de réduire à la fois les émissions et la vulnérabilité aux répercussions des changements climatiques (Nichol et Harford, 2016). S’ils ne sont pas planifiés de manière stratégique, ces efforts risquent d’augmenter les émissions et de réduire l’efficacité de l’adaptation, ainsi que de gaspiller des ressources et du temps. Un certain nombre de projets pilotes sont en cours pour peaufiner les concepts et valider de manière empirique l’approche de la résilience à faible intensité de carbone, ainsi que pour explorer la manière dont les « solutions multiples » s’appliquent dans les contextes locaux (ACT, 2020c).

Il sera important de peaufiner les régimes de gouvernance relatifs à l’adaptation dans la province. Ce peaufinage s’applique entre les Premières Nations et tous les ordres de gouvernement non autochtone, horizontalement (p. ex. entre le ministère de la Santé et le MEACC), ainsi que verticalement. Le Bureau du vérificateur général de la Colombie-Britannique a déterminé qu’une coordination entre les organismes était nécessaire en ce qui concerne la planification de l’adaptation au climat en Colombie-Britannique (Auditor General of British Columbia, 2018). Il est probable que le gouvernement fédéral ait un rôle à jouer en convoquant les gouvernements provinciaux, territoriaux, autochtones et municipaux pour élaborer conjointement une approche plus coordonnée de la gouvernance de l’adaptation (Sawyer et coll., 2020).

5.6.5

Conclusions

À mesure que le domaine de l’adaptation au climat se développe en Colombie-Britannique, l’accent passe de l’évaluation des risques et de l’élaboration de plans à la mise en œuvre de l’adaptation et aux débuts de la surveillance et de l’évaluation. Des obstacles et des défis importants subsistent dans tout le spectre de l’adaptation (Auditor General of British Columbia, 2018; Bednar et coll., 2018), car la plupart des gouvernements et des secteurs locaux n’ont toujours pas une bonne compréhension de tous les risques liés aux changements climatiques auxquels ils sont confrontés ni la capacité d’y répondre. Bien qu’aucune évaluation systématique n’ait été effectuée pour déterminer si les niveaux actuels et proposés d’activités d’adaptation sont susceptibles d’être suffisants pour faire face aux risques croissants auxquels la Colombie-Britannique est confrontée, il semble probable que davantage d’efforts, de collaboration et de ressources seront nécessaires.

5.7

Aller de l'avant

5.7.1

Lacunes dans les connaissances

L’évaluation des connaissances actuelles présentée dans le présent chapitre révèle des lacunes dans les connaissances sur l’ensemble du spectre de l’adaptation.

Bien que la Colombie-Britannique ait déjà donné accès à des projections climatiques, il est nécessaire de mettre à jour les réseaux d’instruments de collecte de données qui recueillent des données climatiques dans la province (p. ex. température, précipitations, épaisseur de la neige). Par exemple, la rareté des stations de surveillance dans les régions du nord de la province et en haute altitude peut rendre plus difficile la planification spécifique à l’échelle locale. Il existe également des lacunes relatives à la surveillance hydrométrique et des eaux souterraines dans la province (Auditor General of British Columbia, 2018). Il est également nécessaire de mieux comprendre les aires de répartition changeantes de divers ravageurs, maladies et espèces envahissantes qui affectent les écosystèmes et les secteurs des ressources naturelles de la Colombie-Britannique (Scholefield et coll., 2017a).

De nombreux endroits dans la province n’ont toujours pas de cartes d’inondation à jour, et beaucoup soulignent le manque de ressources et de capacités comme principales raisons de l’absence de ces cartes (Auditor General of British Columbia, 2018; B.C. Real Estate Association and University of British Columbia Okanagan, 2021). La représentation de l’agriculture et la hiérarchisation des valeurs agricoles dans la planification des plaines inondables constituent un manque de connaissances actuel.

Il est également nécessaire de mieux comprendre les risques cumulés et les effets en cascade, deux aspects qui peuvent être difficiles à réaliser en raison de l’interaction dynamique entre les multiples risques et impacts. Par exemple, une étude des coûts d’infrastructure associés aux projections futures pour la Colombie-Britannique n’a pas examiné les effets en cascade, et a donc potentiellement sous-estimé les impacts et les coûts (p. ex. Ryan et coll., 2021). De même, bien que les évaluations des risques soient de plus en plus courantes, il existe un besoin croissant de rapports après action qui résument les impacts (p. ex. B.C. Hydro, 2019c) à différentes échelles, y compris les collectivités, les régions et la province entière.

Comme pour d’autres secteurs et régions, il est nécessaire de disposer d’informations contextuelles sur les coûts et les avantages, les coûts de l’inaction et le rendement du capital investi raisonnables attendus pour les initiatives d’adaptation (voir le chapitre Coûts et avantages liés aux impacts des changements climatiques et aux mesures d’adaptation). Bien que les chiffres nationaux soient utiles (Sawyer et coll., 2020; p. ex., Bureau d’assurance du Canada et Fédération canadienne des municipalités, 2020) et qu’il existe certains coûts pertinents à l’échelle provinciale (p. ex. pour l’amélioration des digues dans les basses-terres continentales), des informations plus contextualisées sont nécessaires. Il est également important de ne pas négliger les coûts qui sont difficiles à quantifier en matière d’économie (Sawyer et coll., 2020).

Les stratégies de suivi et d’évaluation doivent continuer à être élaborées et adoptées parallèlement aux progrès de la mise en œuvre, en particulier lorsque les activités se déroulent dans plusieurs secteurs et à plusieurs échelles. Des directives limitées existent pour cette tâche (p. ex. EPCCARR, 2018), et il est nécessaire de déterminer les échelles, les géographies et les objectifs appropriés pour le suivi et l’évaluation en Colombie-Britannique.

5.7.2

Nouveaux enjeux

Cette évaluation des connaissances actuelles sur les répercussions des changements climatiques et l’adaptation en Colombie-Britannique met en lumière plusieurs questions émergentes qui influenceront le développement du domaine de l’adaptation.

La rivière atmosphérique et les inondations et glissements de terrain qui ont suivi en novembre 2021 démontrent la tension entre la gestion des urgences, qui est réactive par nature, et l’adaptation proactive. Les ressources financières requises pour reconstruire les infrastructures endommagées sont considérables et diminueront très probablement, du moins à court terme, les ressources disponibles pour financer les diverses initiatives proactives identifiées dans la Stratégie de préparation et d’adaptation aux changements climatiques de la Colombie-Britannique. La nature sans précédent de cet événement, ainsi que l’épisode de chaleur de juin 2021, demeurent préoccupants dans la mesure où la Colombie-Britannique est incapable de suivre le rythme du changement. Cependant, il est également possible que ces événements puissent donner un élan à l’action. Par exemple, il se pourrait que les leçons tirées de l’inondation de novembre 2021 puissent orienter et aider à stimuler les révisions pour une meilleure gestion des risques d’inondation en Colombie-Britannique.

Un autre nouvel enjeu est l’innovation dans la façon dont le financement est assuré et distribué afin de répondre aux besoins souvent importants dans tous les secteurs et à toutes les échelles. Parmi les exemples de domaines étudiés, citons la manière dont les recettes municipales pourraient être découplées des frais de développement et des taxes foncières, et la manière dont de nouvelles sources de revenus pourraient contribuer à alléger le fardeau disproportionné des impacts climatiques et des réponses coûteuses (ACT, 2015).

La Colombie-Britannique a adopté des mesures législatives pour s’assurer que ses lois sont conformes à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2020d), et que le rôle essentiel du leadership et des connaissances autochtones dans l’adaptation est de plus en plus reconnu (The Expert Panel on Disaster Resilience in a Changing Climate, 2022). Toutefois, le potentiel de ces efforts ne fait que commencer à être entrevu. Par exemple, la nation Tsleil Waututh dirige un processus de planification des eaux pluviales axé sur la santé de Burrard Inlet et fondé sur les valeurs et les modes de connaissance traditionnels de sa collectivité. Ce processus sert non seulement à accroître la résilience climatique, mais aussi à renforcer les droits et l’autodétermination des autochtones. Il est de plus en plus nécessaire de centrer le leadership autochtone et de créer des régimes de gouvernance justes et transparents en matière d’adaptation en Colombie-Britannique.

La réconciliation est impérative dans tous les secteurs et tous les milieux en Colombie-Britannique. Par exemple, les répercussions des changements climatiques sur la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire des autochtones sont étudiées par des organisations autochtones (p. ex. First Nations Health Authority, 2022), et le rôle que joue l’adaptation climatique agricole dans la réconciliation est de plus en plus un sujet d’intérêt pour le gouvernement de la Colombie-Britannique.

5.8

Conclusion

La Colombie-Britannique est confrontée à des défis importants alors que le climat continue de changer. Ces changements ont des répercussions sur toutes les régions et de multiples secteurs de la province, et les risques à long terme pour l’hydrologie, la sylviculture, l’agriculture et les collectivités sont importants. Les peuples et les collectivités autochtones sont particulièrement touchés et mènent de plus en plus d’initiatives d’adaptation aux changements climatiques à différentes échelles. Il est essentiel de centrer et de soutenir le leadership et les systèmes de connaissances autochtones et la collaboration avec les gouvernements et les partenaires n’est possible que si elle est créée conjointement avec les peuples autochtones de manière à protéger et à renforcer les titres, les droits et le territoire.

La gestion des risques d’inondation en Colombie-Britannique demeurera une priorité, car les dangers liés aux inondations fluviales, côtières et urbaines s’intensifient. Bien que certaines stratégies et certains processus de gouvernance soient en place pour réduire ces risques, il existe un certain nombre de défis clés qui représentent des domaines d’action urgents compte tenu du niveau de risque encouru.

Les vastes et importantes forêts de la Colombie-Britannique sont exposées à un certain nombre de risques importants liés au climat, dont beaucoup entraîneront probablement des changements dans la productivité forestière, l’habitat faunique et les écoservices. Bien que le secteur forestier s’adapte depuis longtemps aux changements climatiques dans la province, une adaptation plus proactive contribuerait à assurer la santé et la productivité continues des forêts de la Colombie-Britannique.

L’adaptation agricole est une priorité provinciale émergente en Colombie-Britannique, et les récents phénomènes météorologiques extrêmes ont accéléré le besoin d’adaptation et de gestion des urgences à grande échelle, et ont mis en évidence les lacunes en matière de préparation. La poursuite des efforts de collaboration aux niveaux agricole, régional et provincial permettra probablement de faire progresser l’adaptation agricole dans la province.

Les administrations locales et régionales et les Premières Nations continuent d’être des moteurs importants de la mise en œuvre de l’adaptation. La province et le secteur public jouent un rôle important en dirigeant et en soutenant les efforts d’adaptation à plusieurs échelles, avec l’appui des chercheurs, des praticiens, des ONG et des professionnels.

De nouvelles mesures sont nécessaires dans de nombreux secteurs et à de multiples échelles pour relever les défis qui risquent d’apparaître à mesure que le climat évolue. Toutefois, il sera difficile d’accélérer une mise en œuvre généralisée. Des ressources importantes seront nécessaires pour créer un niveau d’action qui soit à la hauteur des risques auxquels la Colombie-Britannique est confrontée. Il sera également difficile, mais important, d’établir une base de référence des risques et des vulnérabilités, d’évaluer l’efficacité des efforts d’adaptation et de surveiller l’amélioration de la résilience aux risques climatiques décrits tout au long de ce chapitre.

Références

Explorer
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