Figure 5
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Figure 6
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Pour lutter contre les impacts des changements climatiques de manière efficace, il est essentiel de s’appuyer sur les systèmes de savoirs autochtones, leurs observations et leurs diverses expériences vécues, en portant une attention particulière aux personnes de diverses identités de genre, aux femmes et aux jeunes, dans tous les aspects de la recherche, des stratégies et des processus de prise de décisions liées aux changements climatiques. Les Premières Nations, les Inuit et les Métis s’appuient sur des indicateurs et des méthodes uniques et diverses pour observer, suivre et évaluer les changements.

Pendant trop longtemps, des études ont été menées sur les Premières Nations, les Inuit et les Métis, nos terres et nos savoirs, sans que nous puissions participer directement au processus de recherche. Cette situation est en train de changer, grâce à notre leadership croissant en matière de recherche et de politique, aux mesures concrètes que nous prenons et à la promotion de partenariats significatifs. Le présent rapport illustre la transformation en cours de la recherche et de la production de connaissances dans nos collectivités et sur nos terres, nos eaux et notre glace. 

Nous sommes les premiers chercheurs de nos territoires. Nous nous sommes toujours appuyés sur nos systèmes de savoirs pour comprendre le monde qui nous entoure. Nous les appelons « systèmes » parce qu’ils englobent plus qu’un simple ensemble d’observations ou de renseignements; ils comprennent tout ce que nous utilisons pour créer, gérer, appliquer et partager nos connaissances.

Nos systèmes de savoirs, transmis par nos langues et ancrés dans nos protocoles, englobent nos visions du monde et nos valeurs. C’est la raison pour laquelle notre rapport (et son processus d’élaboration) commence par la reconnaissance de principes clés communs (voir l’encadré 1), comme l’espoir, l’amour et le respect de la diversité, qui ont guidé notre réflexion.

En outre, nos systèmes de savoirs intègrent également des méthodes, des langages, des démarches et des interprétations très détaillés et techniques. Nos Aînés, les récolteurs et autres gardiens du savoir sont des experts en matière d’observation, de suivi et d’évaluation du monde qui nous entoure, y compris en ce qui a trait aux changements climatiques et environnementaux.

7.1

Introduction

Les Premières Nations, les Inuit et les Métis se sont toujours appuyés sur leurs propres systèmes de savoirs pour comprendre le monde qui les entoure. Il s’agit notamment de nos propres motifs, modes et langues de recherche ainsi que de nos modes de connaissance, d’analyse, de partage et de mobilisation des connaissances. L’utilisation du terme « systèmes », plutôt que simplement « connaissances », renvoie aux structures éducatives, historiques, de gouvernance et juridiques qui existent dans les sociétés autochtones, donnent naissance aux connaissances et assurent leur fonctionnalité et leur continuité (McGregor, 2021). Le savoir autochtone n’est pas simplement un ensemble de renseignements, mais rassemble plutôt tous les systèmes qui génèrent, gouvernent, gèrent, analysent, maintiennent à jour, appliquent et transmettent le savoir (Huntington, 2011; McGregor, 2004).

Même si de nombreuses connaissances sont générées au sujet des populations autochtones et des changements climatiques, peu d’entre elles sont dirigées par les peuples autochtones, ce qui confère la priorité à nos propres systèmes de savoirs, nos langues, nos valeurs et nos expériences. Une évaluation mondiale de la participation des Autochtones à la recherche sur les changements climatiques a révélé que 87 % des études portant sur les peuples autochtones utilisent un modèle extractif (David-Chavez et Gavin, 2018). Au Canada, les Premières Nations, les Inuit et les Métis réclament activement des changements dans les processus de gouvernance de la recherche, ce qui conduit à la tenue de dialogues sur l’autodétermination dans la recherche, et notamment sur la nécessité de contrôler la manière dont la recherche est menée et de veiller à ce que les partenariats de recherche reflètent les priorités autochtones et renforcent les capacités de recherche autochtones (Perrin et coll., 2021; Asselin et Basile, 2018; ITK, 2018). Il est absolument nécessaire de renforcer les relations et la compréhension entre la science autochtone et la science occidentale, et de trouver des cadres permettant d’inclure de manière significative les modes de connaissance autochtones dans les politiques et les processus décisionnels (Yua et coll., 2022). Le moment est venu d’aller au-delà de l’inclusion. Les peuples autochtones ont leurs propres méthodes, processus de prise de décisions et systèmes, et nous sommes des experts au sein de ces systèmes. Ces systèmes doivent être respectés, reconnus, soutenus et mis en œuvre.

7.2

Observations, systèmes de savoirs et expériences vécues des Autochtones

La vision du monde est un système de croyances qui façonne les valeurs, les perceptions et les actions d’une personne. Même s’il existe de nombreuses façons de percevoir ou d’interpréter le monde et l’environnement (Guba et Lincoln, 1994), les forces coloniales et les déséquilibres de pouvoir qui leur sont associés donnent souvent la priorité à certaines visions du monde et à certains systèmes de savoirs, comme les paradigmes occidentaux ou eurocentriques, par rapport à d’autres (Reid et coll., 2021; McGrath, 2018). Les peuples autochtones ont élaboré au fil des millénaires des systèmes de savoirs qui leur permettent de s’adapter à l’environnement, ce qui leur a conféré de fortes capacités d’adaptation tout au long de l’histoire (Kimmerer, 2018). Les systèmes de savoirs autochtones reposent sur les connaissances locales (Aikenhead et Michell, 2011) et désignent des « ensembles cumulés de connaissances, de pratiques et de croyances qui évoluent, qui sont régies par des processus adaptatifs et qui sont transmises d’une génération à l’autre par la culture, concernant la relation des êtres vivants (y compris les humains) entre eux et avec leur environnement » (Berkes, 1999, p. 154). Ces systèmes évoluent au fil du temps selon un processus vivant qui se poursuit encore aujourd’hui (Yua et coll., 2022, p. 33). Reflétant la mémoire et les connaissances à travers les héritages vivants, les systèmes de savoirs autochtones se développent au moyen de récits, de leçons, de pratiques et d’histoires élargies, donnant lieu à des capacités bien organisées d’adaptation aux changements environnementaux saisonniers et interannuels depuis des temps immémoriaux (voir l’étude de cas 5; Thompson et coll., 2019; Chisholm Hatfield et coll., 2018; Makondo et Thomas, 2018; Whyte, 2017b; Alessa et coll., 2016).

Malgré la diversité des systèmes de savoirs autochtones, les différentes visions du monde autochtones possèdent de nombreux fondements philosophiques et spirituels en commun qui guident les relations avec le monde naturel et sont axés sur la durabilité de l’environnement (Simpson, 2000; Whyte, 2018). Les systèmes de savoirs autochtones consistent en des cadres culturels de respect, de réciprocité et de responsabilité (Pierotti et Wildcat, 2000; Kimmerer, 1998) et en des « instructions originales » visant à prendre soin de la terre et à entretenir des relations avec elle (Cajete, 2018). Les philosophies autochtones reconnaissent la dépendance de l’être humain à l’égard du monde naturel et les cultures autochtones sont souvent qualifiées de « cultures axées sur la reconnaissance » (Kimmerer, 2018). Ces systèmes comprennent que nos relations avec le monde naturel doivent reposer sur la réciprocité pour toutes nos relations, humaines ou autres (McGregor, 2018). Il est communément admis que tous les êtres, qu’ils soient humains ou autres, sont interdépendants et que le respect de toutes nos relations repose sur une philosophie de coexistence (McGrath, 2018; Karetak et coll., 2017; Aikenhead et Michell, 2011; Bennett et Rowley, 2004).

La crise environnementale mondiale actuelle est principalement causée par les relations que les cultures occidentales entretiennent avec le monde naturel; une vision du monde qui considère la nature comme une marchandise à dominer pour le bénéfice de l’être humain (McGregor, 2018). Albert Einstein a déclaré : « Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes avec la façon de penser utilisée pour les générer ». De même, Kimmerer (2018, p. 47) fait remarquer que « la science [occidentale] est un superbe outil pour répondre aux questions vrai/faux, mais n’a pas la capacité d’aborder les questions de bien/mal. » De nombreuses questions complexes se situent aujourd’hui à l’intersection de la nature et de la culture; les dirigeants, les décideurs politiques et les scientifiques reconnaissent que la science occidentale ne suffit pas à les résoudre.

7.3

Inclusion des observations, des systèmes de savoirs et des expériences des Autochtones dans la recherche et la prise de décisions en matière de changements climatiques

Les systèmes de connaissance autochtones reflètent des visions du monde et des manières d’interpréter le monde basées sur des méthodologies et des compréhensions incroyablement techniques. Nos systèmes de savoirs comprennent des connaissances approfondies sur des systèmes complexes, tels que les plantes et les arbres (Kimmerer, 2018), les pêches (Reid et coll., 2021) et la glace (Dawson et coll., 2020; Fox Gearheard et coll., 2013; Krupnik et coll., 2010; Laidler et coll., 2008; Laidler et Ikummaq, 2008; Laidler et Elee, 2008). Nos peuples ont toujours observé l’environnement et surveillé les conditions à l’aide d’indicateurs clés (Ban et coll., 2020; Kourantidou et coll., 2020; Ban et coll., 2018). Cela inclut les connaissances et l’expérience nécessaires pour jouer un rôle de chef de file et apporter de riches contributions à la documentation et à la compréhension des répercussions des changements climatiques grâce à des connaissances directes et à des interprétations en matière de météorologie, d’environnement, de faune et d’habitats, de planification et de modélisation de l’adaptation, ainsi qu’à des interprétations et à une sagesse liées à d’autres voies et approches pour un mode de vie durable (voir l’étude de cas 4; l’étude de cas 5; Lim, Ɂehdzo Got’ı̨nę Gots’ę Nákedı [Sahtú Renewable Resources Board] et The Pembina Institute, 2014; Turner et Clifton 2009).123

Même si la science occidentale peut décrire le monde naturel, elle ne dit pas comment vivre avec lui (McGregor, 2018). En raison des relations uniques et holistiques avec l’environnement et de la compréhension du calendrier saisonnier, cyclique et interdépendant d’événements localisés, tels que les migrations, les hibernations et la floraison de la végétation, les systèmes de savoirs autochtones peuvent relever des changements non détectés par la science occidentale (Chisholm Hatfield et coll., 2018; Whyte, 2017a) et fournir une compréhension plus approfondie, basée sur le lieu, de l’évolution des environnements sur de plus grandes échelles de temps que les méthodes scientifiques occidentales (Sawatzky et coll., 2021; Sawatzky et coll., 2020; Huntington, 2011; Gagnon et Berteaux, 2009).

Les approches qui associent les modes de connaissance autochtones et occidentaux dans la recherche et la gestion environnementales présentent des avantages bien connus (Johnson et coll., 2020; Alexander et coll., 2019; Bartlett et coll. 2012). Les questions environnementales complexes telles que les changements climatiques peuvent considérablement bénéficier de multiples modes de connaissance (voir l’étude de cas 6; Cuerrier et coll., 2022; Tomaselli et coll., 2022; Kimmerer, 2018; Alessa et coll., 2016; Cuerrier et coll., 2015). Une démarche fondée sur des données probantes coproduites ou associées soutient la complémentarité des systèmes de savoirs et des valeurs, tout en préservant l’intégrité de chaque système et sans que l’un soit dominant par rapport à l’autre (Yua et coll., 2022; Luby et coll., 2021; Tengö et coll., 2014). Etuaptmumk (double perspective) est un concept décrit par l’Aîné mi’kmaq Albert Marshall comme le processus consistant à réunir plusieurs modes de connaissance et une façon de voir à partir de deux perspectives ou optiques : une optique ou perspective autochtone englobant les modes de connaissance autochtones et une optique ou perspective occidentale englobant les modes de connaissance occidentaux (Bartlett et coll., 2012). Les peuples autochtones du monde entier ont élaboré des cadres ou des pratiques similaires de coexistence des savoirs, notamment « Wampum à deux rangées » ou Kaswentha chez les Haudenosaunee, « Deux façons » ou Ganma chez les Yolngu, « Double canoë » ou Waka-Taurua chez les Māori (Reid et coll., 2021), la production conjointe de connaissances par le Conseil circumpolaire inuit et le modèle qaggiq de renouvellement des connaissances inuktut basé sur la pensée philosophique de feu l’Aîné inuk Mariano Aupilaarjuk (McGrath, 2018; McGrath, 2002). Grâce à la double perspective et à d’autres pratiques d’association de multiples modes de connaissances soutenant une éthique de coexistence des connaissances, de production conjointe et de recherche environnementale conjointe inclusive, il est possible de promouvoir la surveillance, la gestion et la gouvernance et d’établir des perspectives plus holistiques sur les changements socioéconomiques, politiques et écologiques (Harper et coll., 2021; Reid et coll., 2021; Dufour-Beauséjour et Plante Lévesque, 2020; Henri et coll., 2020; Reed et coll., 2020; Popp et coll., 2019, 2020; Levac et coll., 2018; Durkalec et coll., 2015; Harper et coll., 2012; McGregor, 2004).

Un banc de poissons verts monochromes de différentes tailles. Conçu par Hetxw'ms Gyetxw (Brett D. Huson).

7.4

Décolonisation de la recherche et de la politique en matière de changements climatiques

« Une première étape vers un processus décolonisé soutenant la résilience socioécologique autochtone aux changements climatiques consiste à aborder le dialogue sur les changements politiques dans le cadre d’un espace éthique qui valorise et accepte de manière égale les systèmes et les modes de connaissances autochtones. »

L’intégration des connaissances autochtones à la recherche, la prise de décisions et les mesures doit passer par un processus de décolonisation (voir l’étude de cas 7). Une première étape vers un processus décolonisé soutenant la résilience socioécologique autochtone aux changements climatiques consiste à aborder le dialogue sur les changements politiques dans le cadre d’un espace éthique qui valorise et accepte de manière égale les systèmes et les modes de connaissances (Elliott et coll., 2022; Hernandez et coll., 2022; Fox et col., 2020; Pedersen et coll., 2020; Huntington et coll., 2019; Salomon et coll., 2019; Elliott et coll., 2012; Ermine, 2007). Il est impératif de soutenir la réconciliation au Canada; les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (2015) commencent à être respectés, mis en œuvre et considérés comme prioritaires par les scientifiques (Wong et coll., 2020). Des approches qui équilibrent et réparent les relations de pouvoir existantes, valorisent les forces uniques et respectent les différences sont absolument nécessaires (K.J. Wilson et coll., 2020; Muller, 2012). Nous devons reconnaître que notre responsabilité collective va au-delà de la restauration collaborative de la terre, de l’eau et des systèmes endommagés par les changements climatiques, et qu’elle va jusqu’à la guérison de nos relations avec la terre et l’eau en honorant les pactes de respect, de responsabilité et de réciprocité (Kimmerer, 2018). Ensemble, nos systèmes de savoirs collectives, nos valeurs et nos modes de connaissances peuvent transformer et restaurer nos relations, avec toutes nos relations (voir la section 5.4.1).

Joncs rouges monochromes. Conçu par Hetxw'ms Gyetxw (Brett D. Huson).

7.5

Indicateurs, méthodes et pratiques autochtones pour l’observation, le suivi et l’évaluation de changements

Les Premières Nations, les Inuit et les Métis disposent depuis des temps immémoriaux de leurs propres méthodes d’observation, de suivi et d’évaluation des changements environnementaux et climatiques. En raison de nos relations étroites avec la terre, l’eau et la glace, les gardiens du savoir de ces groupes ont une longue histoire d’adaptation à la variabilité saisonnière et environnementale grâce à l’utilisation d’indicateurs (Lede et coll., 2021). Toutefois, la rapidité et l’ampleur des changements climatiques récents remettent en question notre capacité à utiliser efficacement ces indicateurs pour évaluer les changements environnementaux. Malgré ces difficultés, plusieurs programmes démontrent l’efficacité de ces méthodes, notamment le programme des gardiens de Haida Gwaii, l’initiative Askîy de la Métis Nation of Alberta (2020) et le programme de surveillance communautaire de la Qikiqtani Inuit Association (voir la figure 6; ICHAP, 2021). Ces initiatives fournissent des renseignements précieux sur la santé et le bien-être environnementaux, soutiennent la restauration des systèmes de gouvernance traditionnels et montrent comment les Premières Nations, les Inuit et les Métis participent à la recherche observationnelle et relationnelle.

Figure 6

Surveillance communautaire à Pond Inlet (Nunavut).

Deux membres de la communauté en tenue d’hiver se tiennent à l’avant-plan des contreforts et des montagnes enneigées. Le paysage semble glacial, mais sous le soleil, ils examinent confortablement un document. L’un d’eux tient un bloc-notes et un stylo, tandis que l’autre pointe vers une section de la page.
Source

Photo reproduite avec l’autorisation du Qikiqtani Inuit Association

Les initiatives de surveillance communautaire, dans le cadre desquelles les peuples autochtones et d’autres parties prenantes concernées participent à la gestion et à la gouvernance de phénomènes environnementaux ou sociaux, sont un moyen d’intégrer les systèmes de connaissance autochtones dans la gouvernance environnementale dominante (Ndeloh Etiendem et coll., 2020; Lam et coll., 2019; Johnson et coll., 2016; Danielsen et coll., 2014; Danielsen et coll., 2009). Même si la surveillance communautaire présente à la fois des avantages et des difficultés (Hovel et coll., 2020; Conrad et Hilchey, 2011; Danielsen et coll., 2009), sa popularité s’est considérablement accrue, en particulier parmi les populations autochtones (Ndeloh Etiendem et coll., 2020; Kuokkanen, 2019) et dans les régions boréales et arctiques (Brunet et coll., 2020; Heath et Arragutainaq, 2019; Whyte et coll., 2016; Brunet et coll., 2014a; Brunet et coll., 2014b; Pulsifer et coll., 2012).

Les programmes de gardiens autochtones, également connus sous le nom de gardes, sont un autre exemple de surveillance communautaire gagnant en popularité (voir l’étude de cas 8; Reed et coll., 2021a). Les peuples autochtones se sont de plus en plus orientés vers ces programmes pour répondre aux besoins et aux préoccupations particulières des collectivités en matière d’exploitation des ressources (Whiteman et Mamen, 2002) et de changements climatiques (Lam et coll., 2019). Dans le cadre des études sur le suivi communautaire autochtone, ils ont été caractérisés comme un outil permettant d’offrir de l’autonomie aux collectivités (Danielsen et coll., 2009), de renforcer la confiance et la crédibilité entre les acteurs (Fernandez-Gimenez et coll., 2008), de suivre les activités sur les terres et territoires autochtones (Dehcho First Nations et coll., 2016) et de soutenir la revitalisation culturelle et le partage intergénérationnel des connaissances (Peachey, 2015). Cependant, certains chercheurs ont exprimé des inquiétudes quant au suivi communautaire autochtone, soulignant qu’il pourrait potentiellement perpétuer la marginalisation des populations autochtones et de leurs connaissances (Reed et coll., 2020; Lane et Corbett, 2005), en particulier lorsque les peuples autochtones ne sont pas directement inclus dans les processus de prise de décisions (Conrad et Hilchey, 2011).

Notes de bas de page

  1. Pour de plus amples renseignements, voir la vidéo « Two-Eyed Seeing in First Nation Conservation Practice » (en anglais) à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=SS-JbEtEpqo.
  2. Pour de plus amples renseignements, voir la vidéo « Stories of Inuit-led Conservation » (en anglais) à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=gI2KTeL_ouM.
  3. Pour de plus amples renseignements, voir la vidéo « Red River Métis IPCAs » (en anglais) à l’adresse https://www.youtube.com/watch?v=IpoAxRNyR_0.
  4. Pour plus d’information, voir la vidéo « Métis Nation of Ontario Water Guardians » disponible à https://www.youtube.com/watch?v=fqS1GTWB388
Suivante

Le lien entre l’alimentation, l’eau et l’énergie est au cœur du leadership climatique des Premières Nations, des Inuit et des Métis