La région intérieure de la C.-B. a toujours été réputée pour ses températures chaudes en été et les modèles climatiques indiquent que les étés deviendront encore plus chauds, avec des événements de chaleur extrême plus fréquents et plus graves. Le village d’Ashcroft est la principale communauté dans la région ayant reçu 18 avertissements de chaleur entre 2013 et 2017. Pour comprendre les répercussions associées à une exposition à la chaleur extrême, les responsables de l’initiative ont tenu compte des répercussions directes (p. ex., maladies liées à la chaleur) ainsi que des répercussions indirectes (p. ex., santé physique indirecte, santé mentale et stress). En raison de la nature rurale de la communauté d’Ashcroft, plusieurs considérations ont été prises en compte pour l’élaboration du plan d’intervention en cas de chaleur. Parmi ces considérations, mentionnons les suivantes : i) évaluer les capacités de la communauté à communiquer le risque et à veiller à l’établissement de moyens de communication appropriés et de partenariats communautaires solides; ii) tenir compte des différents enjeux climatiques que les communautés rurales doivent affronter (p. ex., feux de forêt et risques touchant la qualité de l’air) pour s’assurer d’y inclure la chaleur extrême; iii) tenir compte des groupes vulnérables uniques, comme les travailleurs en plein air (p. ex., fermiers, travailleurs agricoles). La boîte à outils présente aussi l’analyse complète des différents groupes vulnérables. Il s’agit notamment des 11 groupes suivants :
1. Les aînés
2. Les bébés et les jeunes enfants
3. Les femmes enceintes
4. Les personnes qui n’ont pas accès à la climatisation
5. Les personnes en mauvaise santé
6. Les personnes atteintes de troubles de consommation de substances
7. Les personnes atteintes de problèmes de santé mentale
8. Les personnes socialement isolées
9. Les personnes à faible revenu
10. Les personnes qui font de l’activité physique à l’extérieur
11. Les travailleurs en plein air
En 2018, l’autorité intérieure en matière de santé, l’une des cinq autorités sanitaires publiques régionales de la Colombie-Britannique, a travaillé en partenariat avec le village d’Ashcroft pour élaborer et mettre en œuvre un plan d’alerte et d’intervention en cas de chaleur (PAICC) afin d’atténuer les répercussions négatives de la chaleur extrême, en mettant l’accent sur les populations vulnérables. Le village d’Ashcroft est un petit village rural dans le comté de Thompson, à l’intérieur de la Colombie-Britannique. Les données de températures historiques indiquent qu’il s’agit de l’une des municipalités les plus chaudes de la C.-B. et souvent du Canada tout entier. Entre 2013 et 2017, le village a reçu le plus grand nombre d’avertissements de chaleur, comparativement à 11 collectivités dans la région intérieure. La chaleur extrême s’accompagne de graves conséquences directes et indirectes sur la santé de l’humain et, comme ce risque devrait s’accroître à cause des changements climatiques, le village s’est fixé comme objectif d’atténuer ces répercussions sur la population. Le village d’Ashcroft, en tant que principal organisme responsable de la mise en œuvre du plan, a formé un comité d’intervenants communautaires composé de partenaires gouvernementaux locaux et régionaux, de membres de la communauté et de membres des Premières Nations. Le plan qui en a résulté a défini les protocoles et les mesures à prendre lors des trois étapes des alertes de chaleur, soit : i) les notifications avant la chaleur, ii) les avis de chaleur de niveau 1 et iii) les avis de chaleur de niveau 2.