Comprendre et évaluer les impacts
La coopérative communautaire Harrop-Procter a entrepris de comprendre et d’évaluer les impacts en analysant les données provinciales sur les changements climatiques et en effectuant des évaluations des risques. La région a déjà connu un certain nombre d’incendies de forêt importants, dont un en 2003, qui a suscité une première prise de conscience de la nécessité d’aborder et de s’adapter aux futurs événements liés aux changements climatiques. Un autre grand incendie survenu en 2017 a encore souligné la gravité de la situation. Afin de comprendre systématiquement l’impact des incendies de forêt dans la région, une cartographie approfondie des risques a été réalisée. Cette cartographie a permis d’équilibrer les priorités de la conservation des habitats naturels et de la protection de la santé humaine, et comprenait des données actuelles et des projections futures. Des données historiques ont été utilisées pour visualiser divers aspects de la zone et des variables individuelles qui peuvent actuellement contribuer à la probabilité d’un incendie de forêt, comme le poids du combustible du couvert forestier, l’humidité du sol et l’humidité de l’écosystème. Les données historiques ont également été utilisées pour déterminer l’étendue, la date et la cause des incendies de forêt passés (dont beaucoup sont attribués à la foudre). Enfin, la cartographie s’est également appuyée sur les projections des données climatiques provinciales afin de comprendre les conséquences des incendies de forêt sur les habitations et les infrastructures voisines, l’eau, la biodiversité et le bois. Il a été estimé que toute forme de construction, de bois ou de biodiversité qui réside actuellement sur un terrain sec ou « submésique » devait être considérée comme une priorité absolue. De plus, les zones de tête de bassin avec des charges combustibles élevées doivent également être soigneusement protégées. Des comparaisons ont été faites entre les scénarios de 2018 et de 2085. Les projections climatiques pour la région montrent que la saison estivale deviendra plus chaude et plus sèche, tandis que l’automne, l’hiver et le printemps deviendront plus humides avec une augmentation des cas de précipitations extrêmes. Dans ces conditions, les incendies de forêt estivaux devraient prendre de l’ampleur dans les années à venir.