Groupe de travail sur les risques naturels

En réaction à un glissement de terrain mortel en 2005, le district de North Vancouver a lancé un vaste programme agressif de détermination et de réduction des risques. Ce programme n’est pas axé sur un risque en particulier, mais tente de déterminer quels sont les dangers présents dans le district et de prendre des mesures pour réduire les risques au niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre (ALARP). Ce programme est principalement fondé sur un modèle économique coûts-avantages qui fait la distinction entre la construction de nouvelles maisons et les maisons existantes. Ce programme a entraîné des changements importants dans la sensibilisation aux risques et la préparation à ceux-ci et a été salué à l’échelle internationale comme un modèle de bonne gouvernance.

Comprendre et évaluer les impacts

La question est à la fois liée et non liée aux changements climatiques. Elle n’est pas liée étant donné qu’elle n’a pas été créée pour traiter en particulier des questions liées au climat, mais plutôt de tous les types de risques de catastrophes. Cependant, étant donné que les changements climatiques exacerbent un certain nombre de risques dans la région, en particulier le risque de glissement de terrain qui a stimulé l’élaboration du programme, et que les renseignements climatiques sont facilement utilisés pour fournir une carte des risques actualisée, il est également extrêmement pertinent pour le sujet sur l’adaptation au climat. Bien que le programme cherche à inclure des projections climatiques actualisées, il s’agit, fondamentalement, d’un système d’analyse coûts-avantages. Le programme fonde sa détermination de ce qui constitue un risque aussi faible que raisonnablement possible sur un modèle économique qui fait la distinction entre les logements neufs et les logements rénovés, les premiers étant soumis à des exigences plus strictes que les seconds.

Pour plus d’informations sur le climat, consultez la section Ressources de cet exemple (ci-dessous).

Déterminer les actions

Le district a créé un groupe de travail sur les risques naturels qui a étudié la planification de la réduction des risques de catastrophes naturelles dans le monde; des exemples proviennent de Hong Kong, du Royaume-Uni, de l’Australie et d’autres pays. Le guide de la prise de risque selon la norme « au niveau le plus bas qu’il soit raisonnablement possible d’atteindre » avait déjà été utilisé au Canada dans les domaines de la médecine et d’autres types de planification de la sécurité publique, mais pas en particulier pour la réduction des risques de catastrophe. La plateforme ALARP est explicitement économique et s’appuie sur une analyse coûts-avantages dans le cadre de laquelle un tenant de l’approche la plus risquée doit montrer que l’atténuation du risque est une option bien plus coûteuse que de le permettre. Les critères de risque particuliers utilisés par le district ont été élaborés grâce à la recherche, à la consultation publique et aux connaissances régionales préalables. En 2005, le groupe de travail s’est vu confier la responsabilité des risques posés par le glissement de terrain, la catastrophe qui a donné naissance au groupe de travail. En 2008, il a également été chargé d’analyser la vulnérabilité aux feux, aux inondations et aux tremblements de terre.

Mise en œuvre

L’une des principales leçons tirées de ce processus est que, souvent, le moyen le plus rentable de réduire les risques est de prévenir l’apparition de nouveaux risques en premier lieu. Cela se reflète dans le choix de faire la distinction entre la rénovation de structures existantes et la construction de nouvelles structures; il existe un ordre de grandeur complet de différence entre le risque de décès tolérable dans les deux catégories, car s’attaquer à la réduction des risques dès le début du développement est beaucoup moins coûteux que de le faire par la rénovation des structures existantes. Le groupe de travail atteint ses objectifs en produisant des critères de tolérance au risque qui comprennent des objectifs clairs pour les promoteurs; il appartient ensuite au promoteur de décider des mesures particulières qu’il prendra pour réduire le risque, pour autant que le résultat réponde aux critères de réduction des risques énoncés.

Résultats et suivi des progrès

Les rapports sur la réussite du programme dans son ensemble sont difficiles à obtenir, en particulier parce que les résultats sont appliqués à une très petite échelle décentralisée. Cependant, le programme a été largement salué comme un modèle de bonne gouvernance et de bonne planification des risques, ayant reçu la récompense Sasakawa des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe en 2011. Une des leçons tirées de ce type d’analyse est la prise de conscience qu’il est bien plus efficace sur le plan économique de prévenir les risques associés à un nouveau développement que de réduire les risques associés aux bâtiments existants. Étant donné que les changements climatiques ne feront qu’aggraver les vulnérabilités existantes au fil du temps, ce processus est incroyablement utile pour limiter l’augmentation potentielle de l’exposition des municipalités aux dommages à l’avenir.

Prochaines étapes

Il s’agit d’un programme solide qui est maintenu et mis à jour de façon continue. Parmi les avancées récentes, on peut citer : la mise à jour de la cartographie des risques d’inondation en tenant compte des projections des précipitations liées aux changements climatiques; la mise à jour de notre plan communautaire de protection contre les feux de forêt, y compris une nouvelle cartographie pour le traitement des combustibles dangereux; la commande d’une étude hydrologique pour examiner les impacts hydrologiques après des feux; le début des travaux de mise à jour des risques de glissement de terrain; et le début des travaux sur une nouvelle zone côtière visée par un permis d’aménagement des risques d’inondation. En outre, le personnel se réunit régulièrement pour discuter et améliorer les procédures existantes afin de s’assurer que nous faisons le meilleur travail possible lors de l’examen et de l’approbation des propositions de développement.

Ressources

Lien vers l’étude de cas complète

Ressources supplémentaires :

Informations climatiques supplémentaires:

L’utilisation des projections en changements climatiques permet de prendre de meilleures décisions d’adaptation, car cela vous permet de mieux comprendre comment le climat peut changer. Pour savoir comment choisir, accéder et comprendre les données climatiques, visitez la Zone d’apprentissage de Donneesclimatiques.ca.

Visitez Donneesclimatiques.ca et cliquez sur « Explorer par variable » pour les projections climatiques futures liées à la température et aux précipitations, qui peuvent être utilisées pour éclairer la planification de l’adaptation.