La migration assistée, soit le déplacement assisté de génotypes par le biais du reboisement et de la restauration afin d’atténuer les impacts futurs des changements climatiques sur la santé et la productivité des forêts, est une stratégie d’adaptation émergente qui suscite de plus en plus d’intérêt dans le monde. En étendant les populations dans la direction où les changements climatiques les mèneront éventuellement, la santé des forêts et les services écosystémiques qu’elles fournissent peuvent être maintenus. Le pin à écorce blanche (Pinus albicaulis) est une espèce d’arbre qui est à la base de divers écosystèmes de haute altitude et subalpins dans les régions montagneuses de la Colombie-Britannique et de l’Alberta. Le pin à écorce blanche est inscrit sur la liste des espèces « en voie de disparition » en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada depuis 2012, en raison du déclin marqué de sa population dans la majeure partie de son aire de répartition. Cette situation résulte des effets combinés de facteurs tels que le dendroctone du pin, un agent pathogène introduit qui cause la rouille vésiculeuse du pin blanc (Cronartium ribicola) et les changements climatiques. Le programme de rétablissement du pin à écorce blanche au Canada signale que les techniques de migration assistée pourraient devoir faire partie de l’approche utilisée pour lutter contre la perte d’habitat causée par les changements climatiques, et qu’il faut repérer des habitats propices à la croissance de l’espèce. Malgré le débat en cours sur le succès à long terme ou les méthodes de migration assistée appropriées, il est généralement admis que davantage d’études sur le terrain sont nécessaires pour mieux évaluer et quantifier l’efficacité de cette approche en tant que stratégie d’adaptation aux changements climatiques à long terme.
Lire l'histoire complète