Comprendre et évaluer les impacts
Un nombre croissant de gouvernements locaux reconnaît qu’il est tout aussi important de comprendre, de mesurer, de gérer et de répertorier les actifs naturels que les actifs d’ingénierie. Cela permettrait aux gouvernements locaux de fournir des services, notamment la gestion des eaux pluviales, la filtration de l’eau, la protection contre les inondations et l’érosion, ainsi que des services supplémentaires, comme ceux liés aux loisirs, à la santé et à la culture. L’expression « actifs naturels municipaux » désigne l’inventaire des ressources naturelles et des écosystèmes sur lequel une municipalité, un district régional ou une autre forme de gouvernement local pourrait s’appuyer ou gérer pour la prestation durable d’un ou de plusieurs services gouvernementaux locaux. Le récent développement d’un outil appelé boîte à outils côtière constitue une première tentative pour élargir la méthodologie visant les actifs naturels afin d’y inclure les enjeux côtiers. En tant que leader dans la gestion des actifs naturels, la Ville de Gibsons reconnaît l’importance de comprendre, de mesurer, de gérer et de répertorier les actifs naturels côtiers. Ces actifs ont le potentiel de produire d’importants avantages économiques en atténuant les inondations et l’érosion, en réduisant les coûts d’entretien à long terme, comparativement aux solutions de rechange fondées sur des infrastructures matérielles ou grises, et en offrant des avantages connexes, notamment la conservation des habitats ou les améliorations apportées aux zones récréatives locales. L’équipe du projet a évalué le rendement des quatre options d’actifs naturels sélectionnées en supposant une élévation du niveau de la mer de 0,24 mètre, selon le scénario actuel médian RCP 8.5 pour Gibsons (y compris les niveaux des marées et l’utilisation de différents scénarios de caractérisation de tempêtes). L’analyse est fondée sur le scénario RCP 8.5 pour le port de Gibsons provenant de l’Outil canadien d’adaptation aux niveaux d’eau extrêmes (OCANEE). L’horizon temporel de 2070 de l’élévation du niveau de la mer a été sélectionné parce qu’une période de 50 ans (2020 à 2070) représente la durée de vie typique d’un projet d’infrastructure côtière. Il s’agit aussi d’un point médian pour la modélisation, qui couvre un horizon temporel de 100 ans.