Comprendre et évaluer les impacts
L’étude de l’OCAAF a utilisé l’approche « delta » (ou « approche du facteur de changements climatiques ») pour réduire les sorties des modèles climatiques mondiaux (MCM) en suivant les principales étapes suivantes :
- Obtenir des données climatiques de base (« moyennes ») en utilisant les données quotidiennes du CANGRD pour les variables spécifiées pour la période de référence 1981‑2010.
- Utiliser le plus grand ensemble possible de MCM du AR5 pour obtenir le climat moyen modélisé pour la même période historique sur une base mensuelle (la résolution des modèles MCM), réajusté si nécessaire à une résolution et une échelle communes.
- Obtenir le climat futur pour chacune des périodes futures requises; tous les 10 ans à partir de l’année 2011 et jusqu’à l’année 2050 (conditions futures moyennes de tous les modèles pour quatre périodes de 10 ans) au pas de temps mensuel.
- Calculer la différence (« delta ») entre la période de référence et chaque période future projetée qui représente le changement de la variable climatique. Quatre deltas climatiques ont été produits (décennies 2020—, 2030 —, 2040 — et 2050— ).
- Cette étape portait sur la différence d’échelle spatiale et temporelle entre la résolution de 10 km et les données quotidiennes du CANGRD et la résolution spatiale et temporelle mensuelle (approximativement) de 200 km de la sortie des MCM. Le delta (ou signal de changement) des MCM est directement ajouté à la valeur observée à haute résolution de la période de référence du CANGRD, qui corrige ensuite toute différence (ou biais) entre le climat de référence réel mesuré et le climat de référence modélisé, générant également une variable climatique projetée à haute résolution pour chaque période future.
Les changements climatiques créent à la fois des risques et des occasions pour l’agriculture ontarienne. Les saisons de croissance deviennent plus longues et plus chaudes, ce qui laisse entrevoir un potentiel d’expansion vers le nord et crée des occasions pour de nouvelles variétés de cultures, tandis que les événements extrêmes comme les pluies intenses et prolongées et la sécheresse peuvent causer d’immenses dommages aux systèmes de production et devraient augmenter en fréquence et en intensité à l’avenir.