Au cours des 50 dernières années, des milieux humides ont été créés sur une grande partie des terres qui étaient autrefois drainées et protégées par des digues pour les activités agricoles dans la RNF de la Baie-Wallace. Ces milieux humides marins se composent de chenaux de marée et de marais salés. La biodiversité s’est épanouie à la Baie-Wallace, grâce à la collaboration de CIC et du SCF pour assurer la surveillance des conditions d’habitat, ajuster les niveaux d’eau et maintenir les infrastructures. Même si la RNF de la Baie-Wallace est généralement protégée contre les tempêtes les plus sévères à cause de son emplacement en amont du port Wallace, l’une des sections, Baie-Wallace no 3, est devenue plus difficile à surveiller au fil du temps en raison de l’élévation du niveau de la mer. Les marées dépassaient la digue dont elles accéléraient l’érosion, rendant son entretien plus difficile. Le Service canadien de la faune a terminé le Plan de gestion pour la RNF de la Baie-Wallace en 2016. Ce plan soulignait bon nombre de défis et de menaces, y compris l’élévation prévue du niveau de la mer entraînant l’érosion des marais salés étendus dans la Baie-Wallace. Il indique ce qui suit : à mesure que les hautes terres s’élèveront rapidement autour des milieux humides existants, les gains à l’interface des marais salés et des hautes terres ne compenseront probablement pas la perte des marais salés le long de la côte. Étant donné la fréquence et l’intensité accrues des tempêtes, cela peut accélérer l’érosion, accompagnée d’une éventuelle perte considérable d’habitats en milieux humides. À la section no 3 de la Baie-Wallace, la transgression des marais n’était pas possible à cause de l’infrastructure de la digue qui bloquait les processus des marées.
En 2020, Canards illimités Canada (CIC) et le Service canadien de la faune (SCF) ont restauré un milieu humide situé dans la réserve nationale de faune (RNF) de la Baie-Wallace où l’élévation du niveau de la mer a causé la brèche et l’érosion d’une digue. La Baie-Wallace, dans le nord de la Nouvelle-Écosse, est perchée sur les rives du détroit de Northumberland. La RNF couvre une superficie de plus de 1 433 acres (580 hectares) de marais, de champs et de forêts. Au cours des années 1970, CIC et le SCF ont créé des milieux humides à niveau d’eau contrôlé qui ont permis d’accueillir des espèces comme le fuligule à collier, la sarcelle à ailes bleues et le canard noir. Des bassins de retenue d’eau douce en milieux humides ont été développés sur une grande partie des terres qui étaient autrefois drainées et protégées par des digues pour les activités agricoles. Cependant, étant donné la récente élévation du niveau de la mer, les marées dépassaient la digue dont elles accéléraient l’érosion, rendant son entretien plus difficile. Le mélange d’eau salée et d’eau douce dans l’écosystème n’était pas aussi favorable aux plantes et à la faune qui y avaient initialement élu domicile. En 2016, des buts et des objectifs de gestion ont été établis au moyen du Plan de gestion de la réserve nationale de faune de la Baie-Wallace. Afin d’aborder les impacts des changements climatiques, l’approche de gestion du plan visait à cerner et à retirer les obstacles dans le but de favoriser la migration à l’intérieur des terres des marais salés en réponse à l’élévation du niveau de la mer. Cette approche visait également à cerner et à atténuer les zones à forte érosion des digues de bassins de retenue. En 2020, le projet de restauration comprenait le retrait de la digue et des systèmes de contrôle du niveau d’eau afin de réintroduire l’influence des marées dans un bassin de retenue en milieu humide, permettant de rétablir le régime des marées. La libre circulation de l’eau des marées a offert des conditions pour restaurer les marais salés. Le projet a permis de restaurer environ 23 hectares d’habitats de marais salés. CIC a travaillé en partenariat avec la Confederacy of Mainland Mi’kmaq (CMM) pour la surveillance du site de la Baie-Wallace et le contrôle des marais salés situés à seulement un kilomètre de distance.