Initiative des laboratoires vivants

L’Initiative des laboratoires vivants fait partie d’un investissement de 70 millions de dollars visant à faire progresser les découvertes scientifiques et l’innovation en agriculture. L’objectif global de cette initiative est d’accélérer l’adoption par le secteur agricole de pratiques et de technologies durables et novatrices, mises au point grâce à des partenariats établis entre les scientifiques d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, les exploitants agricoles, les acteurs communautaires à l’échelle locale, les communautés autochtones et d’autres collaborateurs. Dans un contexte réel, les scientifiques, les partenaires et les producteurs travaillent ensemble pour évaluer les répercussions des pratiques exemplaires de gestion sur l’environnement, en gardant les besoins des producteurs au centre de l’équation. Grâce à cette initiative, quatre laboratoires vivants sont actifs d’un bout à l’autre du Canada : au Québec, à l’Île-du-Prince-Édouard (Atlantique), au Manitoba (est des Prairies) et en Ontario.

Comprendre et évaluer les répercussions

Les activités d’innovation sont axées sur les besoins particuliers des producteurs et les défis agroenvironnementaux spécifiques identifiés pour chaque laboratoire vivant. Par le biais de l’élaboration conjointe, le consortium de laboratoires vivants (partenaires, producteurs et scientifiques) a déterminé le besoin de mettre en œuvre des pratiques exemplaires de gestion (PEG), dont les répercussions locales et régionales sur la qualité du sol et de l’eau, l’augmentation de la biodiversité et la réduction ou l’atténuation des effets des changements climatiques ont ensuite été évaluées.

Cerner les mesures à prendre

Dans le contexte d’un laboratoire vivant, les exploitants agricoles, les scientifiques, les collaborateurs locaux et d’autres partenaires se réunissent initialement pour discuter des besoins des exploitants agricoles et pour établir des priorités et des objectifs communs. Ensuite, en gardant ces besoins à l’esprit, ils travaillent ensemble pour élaborer et mettre à l’essai de nouvelles pratiques et technologies. Le processus est itératif : les innovations sont mises à l’essai, évaluées et améliorées au moyen d’une série d’étapes répétées.

La première étape est l’élaboration conjointe. Elle comprend la mise en commun de renseignements, de données, d’expériences et d’idées concernant l’élaboration de nouvelles pratiques et technologies. La deuxième étape consiste à mettre à l’essai les innovations. Puisque l’objectif est de faciliter leur mise en œuvre dans les exploitations agricoles, les innovations sont mises à l’essai directement dans les exploitations et nécessitent la participation d’exploitants agricoles. Grâce à diverses activités de recherche scientifique, des données sont recueillies et analysées pour mesurer le rendement des pratiques et des technologies, y compris leurs répercussions environnementales, sociales et économiques. Au cours de la dernière étape, les scientifiques et les exploitants agricoles fournissent une rétroaction fondée sur la recherche et l’expérience, afin d’évaluer l’application pratique et l’efficacité des pratiques et des technologies mises à l’essai.

Le processus d’élaboration conjointe et la collaboration avec les exploitants agricoles sont essentiels, car ils permettent de s’assurer que les innovations sont techniquement réalisables, économiquement viables et souhaitables. De plus, grâce à ce processus, les exploitants agricoles sont plus susceptibles d’adopter les technologies et pratiques novatrices.

Résultats et suivi des progrès

Les résultats attendus de cette initiative sont de promouvoir l’adoption de PEG par les exploitants agricoles, menant à l’adaptation et à l’atténuation dans le secteur agricole en ce qui concerne les problèmes liés aux changements climatiques, à l’amélioration de la qualité de l’eau et du sol et à l’optimisation de la capacité de l’habitat et de la biodiversité dans les agroécosystèmes. De plus, de multiples co‑avantages peuvent découler du vaste travail de collaboration nécessaire pour réaliser l’Initiative des laboratoires vivants. Par exemple, les scientifiques ont l’occasion de tirer des leçons de l’expérience pratique des exploitants agricoles, et les producteurs peuvent bénéficier de la perspective et de l’expertise des scientifiques.

Prochaines étapes

Un nouveau programme, Solutions agricoles pour le climat – Laboratoires vivants (SAC‑LV), inspiré de l’Initiative des laboratoires vivants et s’appuyant sur ses succès, est en cours de mise en œuvre. Ce programme de 185 millions de dollars sur 10 ans s’appuiera sur les principes fondamentaux de l’Initiative des laboratoires vivants, qui comprennent l’accent mis sur les besoins des exploitants agricoles, la création de partenariats vastes et diversifiés et la réalisation d’essais dans un contexte réel. Ce programme aura cependant comme objectif direct de réduire l’empreinte environnementale du Canada et d’améliorer la résilience climatique. Le Fonds d’action à la ferme pour le climat de 200 millions de dollars aidera les exploitants agricoles à adopter des pratiques exemplaires de gestion, qui améliorent le stockage du carbone et réduisent les émissions de gaz à effet de serre.

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