Comprendre et évaluer les impacts
Les températures estivales de plus en plus chaudes ainsi que les canicules prolongées, comme celle de 2018, montrent que certaines communautés sont plus vulnérables aux maladies et aux décès associés à la chaleur. Les personnes qui sont décédées pendant la canicule étaient généralement des personnes à faible revenu, des aînés et des personnes vivant seules. À Montréal, comme dans bon nombre d’autres centres urbains, le couvert forestier est historiquement plus dense dans les régions plus riches. Les régions où habitent les personnes à faible revenu, généralement composées de proportions plus élevées de minorités visibles et de personnes moins instruites ayant un revenu plus faible, ont habituellement un couvert forestier moins dense. Un meilleur couvert forestier dans ces régions contribuerait à refroidir l’air et à fournir un refuge pendant les canicules, et possiblement à sauver des vies.
Entourée de rivières et fortement urbanisée, la ville de Montréal est sujette aux inondations fluviales. À mesure que les précipitations augmenteront en raison du climat changeant, les gens et les infrastructures devront faire face à des risques de crues subites et de débordements de rivières. La préservation et l’amélioration des habitats naturels dans les villes et autour de celles-ci contribuent à réduire ces risques en permettant à l’eau de retourner dans le sol.
Les forêts n’ont pas besoin d’être grandes pour procurer d’immenses bienfaits. Leur valeur ne cesse d’augmenter à mesure que les villes cherchent à aborder les défis convergents associés à la croissance de la population, aux changements climatiques et à la perte de la biodiversité. Voici les bienfaits des forêts urbaines :
- Capture des gaz à effet de serre
- Températures atmosphériques plus basses
- Réduction du risque d’inondation
- Augmentation de la biodiversité
- Air plus propre
- Sécurité alimentaire
- Meilleure santé globale
Reconnaissant l’importance de sa forêt urbaine pour atténuer les impacts des changements climatiques, la Ville de Montréal a cartographié son indice de couvert forestier, le ratio de cimes ou de groupes d’arbres (le couvert) par rapport à l’ensemble de la région urbaine. Pour ce faire, la Ville a utilisé des photographies aériennes de juin 2007 pour chacune des municipalités de l’île. L’indice initial s’établissait à 20,3 pour cent de couvert forestier et constituait le fondement du Plan d’action Forêt urbaine qui a suivi, établissant des objectifs de plantation d’arbres selon l’utilisation des terres pour chacun des arrondissements et chacune des villes.