Pendant la construction, divers appareils de surveillance ont été installés à différentes profondeurs au-dessus et au-dessous du géotextile, ainsi qu’à la surface. Les instruments ont été utilisés pour recueillir de l’information concernant les températures (du sol et de l’air) ainsi que les taux d’humidité. Les températures sur la route variaient considérablement à chaque site, soit de 38 ℃ à -30 ℃. La variation des températures était également considérable entre les accotements et l’axe de la chaussée, les accotements étant plus frais à l’automne et au printemps, car plus d’humidité pouvait s’infiltrer dans les matériaux moins denses de l’accotement. Les chutes de neige ont inversé ces tendances, car le déneigement des accotements a contribué à isoler et à réguler les températures sur les côtés. La surveillance de l’humidité a permis de déterminer que celle-ci était plus marquée en profondeur aux deux sites. Le dégel est survenu un peu plus rapidement aux sites traités, par rapport au site de contrôle, avec le dégel de l’axe de la chaussée survenant plusieurs jours avant celui de l’accotement. Aux sites avec le géotextile, le taux d’humidité a chuté de 1 % à 1,5 % après le dégel, tandis que les accotements non traités ne parvenaient pas à évacuer l’eau. En plus de la surveillance des températures et de l’humidité, des observations visuelles aux sites d’essais et aux segments de route non traités à proximité ont permis de constater que les sites traités présentaient seulement des fissures mineures, alors que certains sites non traités présentaient des fissures de 10 centimètres de large et de plus de 15 centimètres de profond. Des fissures mineures sur les sites traités, d’abord observées en 2016, ont mené à une étude de densité sur le terrain au moyen d’une jauge de densité nucléaire. L’étude a révélé que de plus faibles densités le long des côtés de la route étaient responsables des fissures mineures observées.