Comprendre et évaluer les impacts
En 2018, Conservation Ontario a développé l’OÉVCC en réponse aux changements proposés à la Clean Water Act afin d’y inclure la prise en compte des changements climatiques dans les évaluations des risques liés à la qualité des sources d’eau. Ensemble, le SAERE et le SAELH alimentent environ 505 000 résidents dans de nombreuses municipalités. En 2021, le SAERE, en partenariat avec les zones de protection des sources Kettle Creek et Ausable Bayfield et la région de protection des sources du lac Érié, a mis en œuvre l’OÉVCC afin de déterminer si l’usine de traitement de l’eau et les entrées d’eau dans la région d’Elgin étaient vulnérables aux changements climatiques et si des mesures pouvaient être prises pour réduire les impacts. L’évaluation du SAERE s’est terminée en juillet 2021, tandis que celle du SAELH s’est achevée en mars 2022. L’OÉVCC a permis d’évaluer l’exposition et la sensibilité aux changements climatiques, d’examiner les impacts et d’établir la capacité d’adaptation et la vulnérabilité du système d’alimentation en eau. L’évaluation a aussi tenu compte des impacts des changements climatiques par rapport à un éventail de facteurs, notamment les précipitations de pluie, le ruissellement et la capacité des égouts pluviaux, pour évaluer les risques associés à la qualité de l’eau. En fonction des tendances climatiques historiques et prévues plus nombreuses provenant d’Environnement et Changement climatique Canada, de l’Atlas climatique du Canada, de donneesclimatiques.ca et du Portail des données climatiques de l’Ontario (en anglais seulement), les entrées du SAERE et du SAELH sont fortement exposées à de multiples paramètres climatiques pendant les quatre saisons. Les paramètres contribuant à l’exposition sont les températures minimales-maximales, la fréquence et l’intensité des précipitations, les journées très chaudes, les journées sans gel et le cycle gel-dégel. Le score de l’évaluation des impacts des changements climatiques pour la zone d’étude et les entrées d’eau du SAERE et du SAELH était élevé, ce qui porte à croire que la qualité de l’eau de la source d’eau potable sera touchée par les changements climatiques. Le SAERE et le SAELH ont tous deux obtenu un score élevé en matière de capacité d’adaptation, soit 82 % et 70 % respectivement, en partie grâce à leur capacité de pouvoir compter l’un sur l’autre en cas d’urgence et aux politiques et procédures de gestion en place. Le score de vulnérabilité du SAERE est faible (31 %) en raison de la grande capacité d’adaptation du système. Le SAELH a obtenu un score moyen en matière de vulnérabilité (34 %) en raison de la sensibilité élevée de la zone, principalement à cause de la nature rurale de la zone, et de la grande capacité d’adaptation du système.