Comprendre et évaluer les impacts
La forêt communautaire de Harrop-Procter se compose principalement de forêts mixtes de conifères de 100 à 120 ans. La région a connu une hausse d’environ 1,6 °C de la température annuelle moyenne depuis 1913, alors qu’au cours des 40 dernières années, elle a connu une augmentation du débit des cours d’eau au printemps et une diminution du débit en été. De plus, des feux se sont déclarés dans la forêt, dont deux feux de forêt majeurs en 2003 et en 2017. Les résultats de la modélisation climatique ont été obtenus auprès du Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC) pour divers scénarios d’émissions futures (A2 : émissions modérées où les émissions finissent par augmenter; A1B : émissions modérées où les émissions finissent par diminuer; B1 : faibles émissions où les émissions finissent par diminuer) pour les années 2050 et 2080. Les projections révèlent qu’au cours des 30 à 60 prochaines années, l’automne, l’hiver et le printemps pourraient être de 2 à 5 °C plus chauds et de 10 à 25 % plus humides, tandis que l’été pourrait être de 3 à 7 °C plus chaud et jusqu’à 30 % plus sec. En raison des étés plus secs et plus chauds, les feux de forêt pourraient brûler en moyenne de 5 à 15 fois plus de superficies de la forêt chaque année. On s’attend également à une augmentation de la fréquence et de l’ampleur des événements extrêmes, notamment des fortes précipitations.
Afin d’établir la priorité des mesures d’adaptation pour les 20 à 40 prochaines années, la HPCC a réalisé une évaluation des risques liés aux changements climatiques. La probabilité des feux de forêt et des périodes de sécheresse a été évaluée pour chaque peuplement de la forêt communautaire en fonction du terrain, des classifications des écosystèmes, de l’inventaire des ressources végétales et des interprétations LiDAR. Les probabilités associées aux feux de forêt et aux périodes de sécheresse ont ensuite été réévaluées pour 2055 et 2085 à l’aide des données cumulatives sur le déficit hydrique du ministère des Forêts de la Colombie-Britannique. Les conséquences d’un éventuel feu de forêt ou d’une période de sécheresse potentielle sur les valeurs communautaires clés, comme les maisons, l’eau, la biodiversité et le bois d’œuvre, ont été cartographiées de manière indépendante. Des cotes de risque relatif ont été attribuées en combinant les probabilités et les conséquences. Les risques les plus élevés et les zones prioritaires cernées étaient les zones plus sèches près de la communauté, les cours d’eau supérieurs ayant une forte probabilité d’incendie, les vieilles forêts sur des sites plus secs, et les peuplements de bois d’œuvre accessibles sur des sites plus secs.