Comprendre et évaluer les impacts
Le bassin Okanagan est touché par des risques accrus d’inondations intenses et d’écoulement de débris, mais ceux-ci ne sont pas cartographiés ou consignés. Plus récemment, le territoire Syilx/Okanagan a été durement touché en 2017 et en 2018 par des inondations extrêmes, dans la réserve et à l’extérieur de celle-ci. Selon les recherches actuelles sur les changements climatiques, il est prévu que l’amplitude des crues printanières extrêmes s’aggravera et que des conditions semblables à celles vécues en 2017 et en 2018 deviendront la norme. De plus, les connaissances sont limitées sur la manière dont les risques d’inondation interagissent avec les communautés et les écosystèmes exposés. De même, il n’y a pas d’approche uniforme à l’échelle du bassin liée à la gestion des risques d’inondation. Les pratiques exemplaires indiquent que l’adaptation aux phénomènes naturels, comme les inondations et l’écoulement de débris, soit réalisée dans le cadre d’un processus de planification réfléchi et fondé sur les risques, conformément aux valeurs de la communauté. Les efforts considérables déployés pour ce projet ont misé sur ce processus. Il était important d’accepter une diversité de perspectives et de bâtir des relations avec les organisations de la région; cet accent sur le processus a permis de développer la résilience de la communauté en améliorant les connaissances et les capacités, tout en appuyant le développement de réseaux. On reconnaît de plus en plus l’importance de concilier l’utilisation des méthodes occidentales et le savoir autochtone afin d’obtenir les résultats bénéfiques de la prise en compte de multiples perspectives. Dans la philosophie Syilx, le processus nʕawqnwixw offre un moyen d’intégrer le savoir autochtone, les connaissances occidentales et les modes de savoir dans les dialogues et la prise de décisions. À titre d’exemple, la perspective Sylix visant à « respecter siwlk (l’eau) » met l’accent sur le pouvoir de l’eau et sur sa capacité à toujours trouver des moyens de contourner les obstacles. Cela signifie que les structures de défense contre les inondations ne sont pas suffisantes à elles seules et que les solutions devraient privilégier des approches fondées sur la nature plutôt que de lutter contre elle; cette considération importante a fait surface pendant le dialogue. Ce projet s’écarte de la planification régionale précédente en ce sens qu’il inclut et habilite directement le peuple Syilx/Okanagan, conformément à Sendai, à UNDRIP et à d’autres directives afin d’obtenir une participation « complète et significative » des parties touchées. Ce modèle de décision entièrement Syilx a été appliqué à ce projet.