Comprendre et évaluer les impacts
À mesure que le climat change, les feux de forêt en C.-B. deviennent plus importants et plus graves. Les saisons des feux de forêt se prolongent et le nombre de régions dans la province qui sont vulnérables aux feux de forêt est en hausse. Les changements climatiques en C.-B. qui contribuent aux risques accrus de feux de forêt sont les suivants :
- Hausse des températures moyennes annuelles toutes les saisons
- Étés plus chauds et plus secs
- Plus de périodes de chaleur et de températures extrêmement chaudes
- Fonte des neiges plus hâtive à cause des températures printanières et des hivers plus doux
Les saisons des feux de forêt de 2017 et de 2018 en C.-B. ont démontré les conséquences de la portée et de l’ampleur croissantes des feux de forêt. La saison des feux de forêt de 2017 a été la plus dommageable dans l’histoire de la Colombie-Britannique jusqu’à cette date. L’état d’urgence provincial a été déclaré le 7 juillet et il a duré 70 jours. Il s’agit de la plus longue période dans l’histoire de la C.-B. Plus de 1,2 million d’hectares ont brûlé, soit une région huit fois plus large que la moyenne historique de 142 000 hectares. Les pertes assurables se sont établies à 127 millions de dollars. Quatre-vingt-seize pour cent (96 %) de la zone touchée se trouvait dans les centres de lutte contre les incendies de Cariboo, de Kamloops et du Sud-Est, dont 80 % à Cariboo. Plus de 65 000 personnes ont été évacuées de 44 différentes régions de la province. En 2018, un rapport sur les impacts de la saison des feux de forêt de 2017 a été préparé pour le ministère des Forêts, des Terres, de l’Exploitation des ressources naturelles et du Développement rural de Kamloops, en C.-B. Une analyse des impacts estimés découlant de la réduction des activités et de la production des industries majeures dans les principales zones d’incendie a été menée à l’aide de données quantitatives (p. ex., activité économique) et qualitatives. Dans les districts régionaux de Cariboo et de Thompson‐Nicola, un total de 192 structures résidentielles et de 252 autres édifices, pour un total de 444 structures, ont été détruits. Les feux de forêt ont également eu des répercussions considérables, directes et indirectes, sur la santé mentale des membres de la communauté, notamment le deuil, l’anxiété et le trouble de stress post-traumatique. Même si un certain nombre de ressources en santé mentale était offert aux membres de la communauté (p. ex., l’Association canadienne pour la santé mentale, un bureau gouvernemental local, un ministère pour le développement de l’enfant et de la famille, un centre pour les femmes, un centre de services familiaux Axis, la société Cedar Crest et de nombreux intervenants), leurs services ont aussi été touchés par les feux de forêt. Les travailleurs et les bénévoles ont également dû être évacués et leur nombre de cas à traiter était beaucoup plus élevé à leur retour.