Du point de vue de la logistique et de la gouvernance, une collaboration continuelle avec une variété d’acteurs a dû être maintenue tout au long du projet. Le premier grand geste a été la création d’un organisme à but non-lucratif, la Corporation du Domaine du seigneur Taschereau, dès les années 1990 afin d’assurer la coordination de projet. Comme le parc devait prendre vie sur une zone qui recoupait plusieurs terrains, des ententes de partenariat ont dû être développées avec les différents propriétaires terriens, dont la Ville de Sainte-Marie. L’appui de la municipalité s’est prolongé tout au long de la réalisation du projet, autant par du financement que par son soutien lors du développement de nouveaux partenariat (par exemple avec l’organisme local de bassin versant) et l’obtention de permis. La municipalité a de plus facilité la consultation et participation de la population locale, ce qui a favorisé le soutien de la communauté envers le projet. De plus, la communauté d’affaires locale a soutenu le projet dès la première heure en se mobilisant pour offrir financement et visibilité au projet.
Dans son aspect technique, le projet a finalement consisté en la restauration du marais, d’une superficie de 22 000 m2. Ainsi, à la suite d’importants travaux d’excavation et d’aménagement du sol, environ 27 000 m3 de terre ont été retirés du site pour faire place au nouveau marais, dénommé Grand marais Denis-Sylvain. Le marais a été aménagé de manière à favoriser l’établissement d’une faune abondante et diversifiée tout en maintenant l’équilibre du nouvel écosystème, par exemple avec un bassin de rétention du sable pour prévenir l’ensablement. Des zones d’eaux peu profondes ont été aménagées et ensemencées de 16 espèces de plantes aquatiques indigènes. Ces zones servent à la fraie des poissons et ont permis l’aménagement d’abris à leur intention. Elles contribuent également à la nidification des oiseaux ainsi qu’à l’alimentation de certaines espèces d’oiseaux, de mammifères et d’amphibiens. De plus, une passe migratoire a été construite pour faciliter la circulation des poissons entre le marais et la rivière Chaudière. Par ailleurs, 900 arbres et arbustes ainsi que 2 500 plantes aquatiques ont été plantés sur les pourtours du marais afin que la faune puisse se nourrir, s’abriter et se reproduire.