Comprendre et évaluer les impacts
Pour mieux comprendre la manière dont le climat de Calgary pourrait changer à l’avenir, la ville s’est associée à l’administration de l’aéroport de Calgary, aux climatologues du Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC) et à GHD (une société de conseil en ingénierie employant des climatologues) pour élaborer les projections climatiques qui pourraient être utilisées pour l’évaluation des risques ainsi que pour la planification de l’adaptation et d’autres projets d’ingénierie. Les détails des projections climatiques sont résumés dans le rapport intitulé « Climate Projections for Calgary », accessible en ligne.
Les données météorologiques historiques proviennent de la station d’Environnement et Changement climatique Canada (ECCC) de l’aéroport international de Calgary (dont la surveillance a débuté en 1953), la ville de Calgary ayant effectué le contrôle d’assurance et de qualité de 1960 à 2014. Des données d’observation des précipitations, de la température de l’air, de la vitesse et de la direction du vent, de l’humidité relative et du rayonnement solaire ont été recueillies à l’aéroport. Les données historiques ont ensuite été perturbées pour obtenir les climats des années 2050 et 2080. Les projections climatiques sont basées sur la période des normales climatiques du Canada (1981 à 2010) comme période de référence du modèle global du climat (MGC). Le climat des années 2050 est basé sur les projections du MGC pour 2041 à 2070 (milieu du siècle), et le climat des années 2080 est basé sur les projections du MGC pour 2071 à 2100 (fin du siècle). De plus, les projections climatiques sont basées sur l’ensemble des modèles globaux du climat CMIP5 (phase 5 du projet d’intercomparaison de modèles couplés) pour le scénario d’émissions RCP 8.5 (profils représentatifs d’évolution de concentration ou Representative Concentration Pathways en anglais).
Le PCIC a fait une réduction d’échelle des données de température de l’air et des données sur les précipitations quotidiennes en utilisant une méthodologie statistique d’étude des phénomènes de sous-échelle (p. ex., la deuxième version de l’algorithme Bias Corrected/Constructed Analogues with Quantile Mapping [BCCAQv2]) sur une grille d’environ 6 km sur 10 km. Les données du PCIC comprennent 27 MGC, et l’on compte 3 MGC qui ont 2 simulations chaque, pour un total de 30 jeux de données à cette taille de grille. La taille de la grille a été choisie en fonction de la disponibilité des données d’observations du climat historiques maillées. Les données relatives au vent, au rayonnement solaire et à l’humidité relative ont fait l’objet d’une réduction d’échelle dynamique à l’aide de modèles régionaux du climat (MRC) sur une grille d’environ 15 km sur 25 km dans le cadre du programme NA-CORDEX (North America Coordinate Regional Downscaling Experiment). La taille de la grille a été choisie en fonction de la disponibilité et de la résolution des MRC. Cette source permet d’obtenir des données pour un maximum de 16 paires de MGC. Les ensembles de données à haute résolution disponibles sont actuellement les données ayant la plus haute résolution et fournissent un signal clair de changements climatiques pour Calgary et pour le niveau de certitude disponible dans la modélisation climatique actuelle. Les modèles climatiques s’appuient sur des approximations pour décrire la complexité du système climatique sans pouvoir définir précisément les phénomènes à une échelle plus petite que leur cellule de grille.
Pour le projet, la ville de Calgary a utilisé ses projections climatiques de la ville pour déterminer les scores de probabilité climatique, en combinaison avec l’évaluation des impacts des conditions météorologiques historiques pour déterminer les scores de conséquence afin d’évaluer les risques climatiques pour le projet. Les aléas climatiques susceptibles d’avoir une incidence sur le projet sont la chaleur extrême, l’augmentation de la température de l’air, les feux de forêt, la sécheresse, les précipitations de courte durée et de forte intensité, les tempêtes violentes, les vents violents, les fortes chutes de neige et les inondations des fleuves et des rivières.
Ces changements pourraient avoir des répercussions sur les infrastructures (construites et naturelles), sur les gens qui fréquentent Marda Loop et sur l’exploitation et l’entretien du projet.