Comprendre et évaluer les impacts
Les établissements de soins de santé en C.-B. doivent relever de multiples défis liés aux changements climatiques, y compris une augmentation globale des températures, des vagues de chaleur extrême, des préoccupations touchant les feux de forêt et la qualité de l’air ainsi que des tempêtes plus fréquentes et plus intenses. Par exemple :
- Tous les établissements ressentiront les effets de la hausse des températures diurnes. D’ici 2080, le nombre de jours où la température sera supérieure à 25 °C sera quatre fois plus élevé que par le passé, entraînant une augmentation des coûts d’exploitation pour la climatisation.
- Le nombre de jours où la température sera supérieure à 30 °C augmentera de manière considérable dans tous les établissements. Les établissements pourraient devoir composer avec une hausse du nombre de visites de patients à cause du stress thermique.
- Le nombre de nuits chaudes augmentera considérablement d’ici 2080. Cela pourrait nuire à la capacité de guérison des patients.
- Des tempêtes plus fréquentes et plus intenses se développeront, et les risques d’inondation augmenteront, entraînant une élévation du niveau de la mer de 1 mètre d’ici 2100.
Voici la série de risques jugés les plus pertinents dans le contexte des projets en C.-B. qui ont fait l’objet d’un examen dans le cadre des Lignes directrices pour la résilience climatique :
1) le réchauffement des températures et les chaleurs extrêmes;
2) l’impact sur la qualité de l’air;
3) les inondations;
4) les pannes de courant;
5) les facteurs de stress chroniques, tout particulièrement les pénuries d’eau et la sécheresse, l’humidité, les cycles de gel et de dégel, les précipitations de neige et le vent.
Le risque constant d’activités sismiques et de pandémies sous-tend ces risques. Même s’il ne s’agit pas de risques climatiques, ces événements ont le potentiel de s’ajouter aux risques climatiques ci-dessus. Par conséquent, les lignes directrices tiennent compte des éventuels synergies et conflits liés à la conception dans le contexte de la résilience climatique et de la conception de la résilience d’un établissement dans un sens plus global. Les répercussions directes et en cascade des changements climatiques peuvent nuire à la capacité des établissements de soins de santé à offrir des soins communautaires dans le contexte des risques suivants : les interruptions des services de santé et de la chaîne d’approvisionnement causées par une pression accrue à mesure que les événements climatiques extrêmes (p. ex., inondations, feux de forêt, canicules) entraînent une hausse du nombre de visites à l’hôpital. Les coûts d’exploitation plus élevés, y compris les coûts énergétiques et les coûts liés aux heures supplémentaires du personnel, réduiront la capacité des établissements à prodiguer des soins. Dommages aux infrastructures et aux systèmes énergétiques : les dommages physiques aux établissements occasionnés par les tempêtes et les inondations peuvent menacer l’intégrité des bâtiments et compromettre les conditions sanitaires. Les contaminants de plus en plus présents dans l’air provenant des feux de forêt, du pollen et d’autres sources peuvent s’infiltrer dans les enveloppes de bâtiments, nuisant ainsi à la capacité des systèmes de CVCA à maintenir une qualité d’air adéquate à l’intérieur. Les températures en hausse et une plus grande variabilité des conditions exerceront plus de pression sur l’équipement, entraînant des défaillances mécaniques et des achats imprévus d’équipement. Demandes d’infrastructures et de ressources hors site : Des pressions exercées sur l’infrastructure des égouts découlant par exemple des précipitations accrues peuvent entraîner des éclosions bactériennes, exerçant davantage de pression sur les hôpitaux. Des dommages aux services publics et aux routes occasionnés par les événements climatiques extrêmes peuvent nuire aux chaînes d’approvisionnement et à la capacité des personnes à se rendre aux établissements.