Comprendre et évaluer les répercussions
Les niveaux variables ou incertains d’humidité du sol pendant la saison de culture sous un climat en évolution sont considérés comme l’un des facteurs qui contribuent à la baisse constante du rendement à l’Île-du-Prince-Édouard. Dans le but de trouver des façons de composer avec les conditions plus sèches attribuables aux changements climatiques, plusieurs producteurs de pommes de terre ont mis en place une irrigation complémentaire sur une partie de leurs cultures, et ils ont obtenu des résultats variables. En raison des changements climatiques, les précipitations pendant la saison de culture sont moins fréquentes, mais présentent une intensité plus élevée et des tendances imprévisibles. L’irrigation a permis aux cultivateurs de résister à des périodes de sécheresse survenant à des stades cruciaux de la croissance des cultures tout en continuant à dépendre des précipitations naturelles pour répondre à la plupart des besoins en eau de leurs cultures. Les variations du rendement obtenu en réponse à l’irrigation complémentaire signifient que les pratiques d’irrigation actuelles pourraient donner lieu à une irrigation excessive ou insuffisante, plutôt que de constituer un arrosage optimal en vue de dissoudre les engrais et favoriser la croissance des plantes. L’optimisation de l’humidité du sol pour la croissance des cultures nécessite l’adéquation entre l’apport et la demande en eau des cultures, dans le temps et dans l’espace. Dans cette région humide, un apport optimal en eau serait constitué par les précipitations auxquelles viendrait s’ajouter l’irrigation. L’incertitude quant aux précipitations peut causer une irrigation excessive ou insuffisante. De plus, l’irrigation peut jouer un rôle important dans l’efficacité des engrais appliqués. Pendant les périodes de sécheresse, l’engrais ne peut pas se dissoudre puisqu’il n’y a pas d’eau, et il n’est donc pas accessible aux plantes. Cela peut donner lieu à un important lessivage vers les eaux de surface et souterraines. De façon générale, ces travaux de recherche visent à créer des agroécosystèmes plus résilients aux effets des changements climatiques.
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