Comprendre et évaluer les impacts
La planification d’un nouveau système de traitement des eaux usées municipales commence souvent des années avant la mise en œuvre du projet. La phase de planification et de sélection de l’emplacement d’un nouveau système de traitement des eaux usées municipales peut s’articuler autour de cinq phases :
- séance de mobilisation de la communauté;
- examen des renseignements contextuels;
- cartographie des contraintes;
- évaluation du ou des sites; et
- établissement des exigences de traitement
Certaines circonstances spécifiques au Nord peuvent avoir une répercussion sur le calendrier du projet et celles-ci doivent être considérées lors de la planification. Par exemple, la planification d’un système de traitement des eaux usées devrait tenir compte des exigences réglementaires spécifiques, de la logistique entourant la mobilisation des équipements et de la brièveté des saisons de construction.
La cartographie des contraintes tient compte des zones d’importance locale dans le cadre d’une séance de consultation et de mobilisation de la communauté, et d’une consultation des connaissances traditionnelles. Cette cartographie tient également compte de la proximité des infrastructures communautaires, comme les aéroports, les maisons et les routes, les aspects esthétiques, notamment les odeurs et la visibilité, toujours dans le cadre d’une consultation communautaire, avec l’appui de données climatiques. Enfin, la cartographie considère aussi la distance par rapport aux plans d’eau de surface, la distance entre le fond de la lagune et la nappe phréatique, la distance par rapport à la prise d’eau potable ou au bassin versant, et la présence de la faune.
Dès qu’un ou plusieurs sites potentiels ont été choisis selon l’exercice de cartographie des contraintes, le ou les sites doivent être évalués quant à leur adéquation physique. Il s’agit notamment d’évaluer les données climatiques historiques et les projections climatiques, notamment la température de l’air, les types et les quantités de précipitations selon les saisons, la vitesse et la direction des vents dominants, les degrés-jours, le rayonnement solaire, ainsi que les effets climatiques attendus, dont la fonte du pergélisol, l’augmentation des précipitations hivernales et estivales, la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes, les inondations, les changements hydrologiques, etc. La norme recommande d’utiliser des modèles climatiques mondiaux mis à l’échelle de manière statistique et d’envisager plusieurs scénarios climatiques. Une évaluation des données hydrologiques et topographiques, une étude géotechnique, une évaluation des matériaux granulaires et une étude hydrogéologique devraient être entreprises à ce stade.