Comprendre et évaluer les impacts
La zone de drainage du bassin versant de la rivière Hillsborough, d’une superficie d’environ 350 km2, est la plus importante de l’Î.-P.-É. et représente un quinzième de la masse terrestre totale de l’île. Au cours de la dernière décennie, de nombreuses inondations se sont produites sur l’Î.-P.-É. à la suite d’ondes de tempête et de fortes pluies. Une importante onde de tempête et une inondation se sont produites le 21 janvier 2000, entraînant un dépassement de près de 40 centimètres du niveau maximal des eaux à Charlottetown. Au passage de la tempête, d’énormes morceaux de glace se sont empilés contre le rivage et la mer s’est précipitée, inondant ainsi des rues et des bâtiments. L’ouragan Juan de septembre 2003 a également provoqué des inondations et des dégâts importants. Cette étude de cas donne une vue d’ensemble de la projection des courbes IDF pour le bassin. L’objectif de cette démarche est de développer des courbes IDF qui reflètent les changements dans les caractéristiques des précipitations qui pourraient être causés par les changements climatiques projetés. Trois périodes ont été adoptées pour les projections : 2025, 2055 et 2085. La portée du travail comprenait les cinq tâches suivantes :
- Tâche 1 : Enquête physique;
- Tâche 2 : Analyse climatique et projections de fortes pluies;
- Tâche 3 : Cartographie et modélisation des risques d’inondation;
- Tâche 4 : Évaluation des infrastructures à risque; et
- Tâche 5 : Évaluation de la gouvernance générale.
Ce rapport documente la méthode et les résultats de chacune de ces tâches. Pour obtenir des projections de courbes IDF, les intensités de précipitation dans les courbes IDF historiques ont été ajustées pour refléter les changements climatiques projetés à l’aide d’une technique de modélisation statistique qui est décrite en détail dans le rapport. Trois ensembles de données ont été utilisés dans ce travail : les données sur les événements locaux de précipitations extrêmes, les données climatiques mensuelles locales et la projection des données futures par les modèles climatiques mondiaux. Les résultats de l’évaluation montrent que le bassin est soumis à une série de répercussions, tels que des crues soudaines résultant de l’écoulement de surface dû à des précipitations intenses, et des niveaux d’eau élevés permanents dus à l’élévation relative du niveau de la mer. Jusqu’à 75 % du bras principal de la rivière Hillsborough est soumis à l’influence des marées et est susceptible d’être inondé par l’effet combiné des marées hautes et des ondes de tempête. L’élévation du niveau de la mer et l’affaissement des sols prévus pour l’avenir pourraient provoquer une augmentation des niveaux d’eau dans les zones inondables.