Comprendre et évaluer les impacts
L’Île-du-Prince-Édouard sera confrontée à des effets uniques associés aux changements climatiques, notamment à l’augmentation des températures et des précipitations, à l’élévation du niveau de la mer ainsi qu’à des ondes de tempête et à des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses. Pour déterminer la vulnérabilité du mini-réseau solaire PV et du système de stockage par batterie de Summerside aux impacts des changements climatiques, le protocole du CVIIP a été utilisé. D’abord, les paramètres climatiques pertinents ont été cernés en fonction de la vulnérabilité prévue de l’infrastructure. Les paramètres climatiques ont été précisés et on leur a attribué des valeurs moyennes historiques correspondantes (de 1976 à 2005) ou des tendances historiques servant de référence. Les projections climatiques pour 2021 à 2050 et 2051 à 2080 selon le scénario RCP 8.5, c’est-à-dire le pire scénario d’émissions si le statu quo est maintenu, ont été utilisées. Les projections obtenues auprès du Pacific Climate Impacts Consortium (PCIC) ont été mises à l’échelle à partir de 24 modèles climatiques généraux de l’ensemble de données CMIP5. Les paramètres climatiques historiques de base ont été comparés aux projections liées à la température, aux précipitations sous forme de pluie et de neige, au niveau de la mer, au rayonnement solaire et aux nuages afin de déterminer les tendances des changements climatiques pour Summerside. En général, Summerside deviendra plus chaud et plus humide avec une élévation du niveau de la mer de l’ordre de +52-68 cm et des tempêtes plus intenses d’ici 2051-2080. Pour déterminer les répercussions de ces tendances sur le projet, des seuils ont été déterminés pour les infrastructures en fonction du jugement des professionnels et des codes de conception. Si un paramètre climatique dépassait le seuil établi pour une infrastructure, cela indiquait que la performance ou la productivité de l’infrastructure serait touchée. Enfin, des scores de probabilité ont été attribués pour indiquer la possibilité qu’un paramètre climatique franchisse le seuil d’une infrastructure.