Comprendre et évaluer les impacts
La collectivité travaille en étroite collaboration avec le Climate Lab de l’Université de l’Île‑du‑Prince‑Édouard pour définir l’avenir de l’île Lennox. En 2011, la collectivité a entrepris une série de simulations informatiques visant à mieux comprendre l’impact total des changements climatiques sur l’île Lennox. Des cartes ont été créées pour montrer les parties de l’île qui seront submergées par l’élévation du niveau de la mer, ainsi que les zones de l’île les plus touchées par l’érosion côtière. Les cartes utilisent à la fois des données climatiques historiques et des projections climatiques comme moyen de comparaison.
La Première Nation de Lennox Island subit de nombreux impacts climatiques, notamment l’élévation du niveau de la mer (qui pourrait atteindre jusqu’à 3 m au cours des 50 prochaines années, soit environ la moitié de la masse terrestre de l’île), les changements dans la couverture et l’épaisseur de la glace, la fonte de la glace de mer, l’érosion côtière, l’augmentation des ondes de tempête et les dommages causés aux infrastructures locales essentielles. Les principaux risques et vulnérabilités liés au climat auxquels est confrontée la collectivité de la Première Nation de Lennox Island comprennent la perte du patrimoine culturel, la perte du mode de vie traditionnel, la perte de la sécurité humaine, les perturbations météorologiques extrêmes, la perte de maisons et la perte de biens. Les principales infrastructures essentielles sont vulnérables aux effets des changements climatiques, y compris le seul pont qui relie l’île à la province de l’Î.-P.-É., ce qui augmente considérablement la vulnérabilité de la collectivité en cas d’urgence. Toutefois, le bassin de stabilisation des eaux usées, qui est situé trop près du littoral, est potentiellement l’élément d’infrastructure le plus vulnérable. Le risque pour le patrimoine culturel est particulièrement important : l’inondation due à l’élévation du niveau de la mer a un impact sur des sites du patrimoine culturel et sur des terres où les Premières Nations collectent des matériaux pour les cérémonies et inonde les anciens cimetières. Il existe également des risques pour la pêche locale aux huîtres. L’île perd sa base terrestre à un rythme accéléré. De nombreux membres de la collectivité estiment que si la lutte contre les changements climatiques est nécessaire, elle ne fera que retarder l’inévitable, ce qui est extrêmement lourd à porter.