Comprendre et évaluer les impacts
Le projet « Chiffrer les impacts du changement climatique sur l’infrastructure publique (Chiffrer les ICIP) de l’Ontario », dirigé par le Bureau de la responsabilité financière (BRF) de l’Ontario, a suivi une approche interdisciplinaire combinant des analyses de gestion des actifs, d’ingénierie, de science climatique et d’économie. Pendant la première et la deuxième phase du projet, le BRF a évalué la composition et l’état des infrastructures provinciales et municipales, et il a publié ses résultats en novembre 2020 et en août 2021. Durant la troisième phase (se terminant en 2022), les responsables du projet Chiffrer les ICIP ont utilisé un modèle de détérioration de l’infrastructure, développé par le ministère de l’Infrastructure de l’Ontario, pour la projection des répercussions financières découlant des risques climatiques sélectionnés sur l’infrastructure publique de l’Ontario selon différents scénarios d’émissions. Le modèle d’analyse est fondé sur des données provenant des sources suivantes :
- Projections de variables climatiques : projections régionales à plus petite échelle de précipitations extrêmes, de chaleur extrême et de cycles gel-dégel selon des scénarios d’émissions faibles, modérées et élevées.
- Inventaires des actifs provinciaux et municipaux (installations et bâtiments publics, infrastructure de transport et d’eau) : la valeur de remplacement actuelle (VRA), les coûts de maintien des actifs en bon état et les retards de réparation.
- Élasticités des coûts climatiques : relations entre les variables climatiques (p. ex., changements touchant les températures et les précipitations) et les coûts d’infrastructure, y compris les coûts associés aux dommages et à l’adaptation.
Alors que de nombreux risques climatiques touchent l’infrastructure publique, le projet Chiffrer les ICIP met l’accent sur les précipitations de pluie extrêmes, la chaleur extrême et les cycles de gel-dégel, car ce sont les plus susceptibles d’avoir les plus graves répercussions budgétaires et ils peuvent être projetés avec le plus haut degré de certitude scientifique. Le BRF a travaillé en partenariat avec WSP Canada pour réaliser une analyse sur les aspects d’ingénierie du projet Chiffrer les ICIP. Le Centre canadien de services climatiques (CCSC) a fourni des projections régionales selon les scénarios de faibles émissions (RCP2.6), d’émissions modérées (RCP4.5) et d’émissions élevées (RCP8.5) pour les variables climatiques sélectionnées à l’aide de la base de données BCCAQv2.