Comprendre et évaluer les impacts
Depuis les années 1970 environ, les villes canadiennes ont adopté une approche à deux paliers pour gérer les eaux pluviales : un réseau souterrain qui achemine les précipitations provenant d’événements relativement fréquents et de faible intensité, et un réseau de transport en surface qui traite l’eau provenant de précipitations moins fréquentes, mais plus extrêmes. Dans la plupart des collectivités, ce système est conçu pour être capable de transporter efficacement l’eau d’une tempête du siècle. C’est-à-dire la tempête avec le plus de précipitations, qui se produit tous les 100 ans (statistiquement parlant). Même des tempêtes relativement courantes, comme celles pouvant se produire tous les 20 ou 50 ans, par exemple, peuvent perturber légèrement la vie quotidienne en gênant la circulation et les transports en commun, en raison de la formation de flaques d’eau dans les rues, entre autres complications mineures. Cependant, les événements qui entraînent des dommages étendus et l’inondation de sous-sols devraient être relativement rares. Toutefois, les dernières décennies ont montré que ces événements sont plus fréquents qu’ils ont été prévus, et qu’ils ne peuvent que s’aggraver en raison des changements climatiques à l’échelle mondiale. Certaines projections indiquent que la tempête du siècle pourrait se produire désormais cinq à dix fois plus fréquemment que par le passé.