Les inondations constituent un risque commun et dommageable lié aux changements climatiques en Afrique du Sud. La stratégie de financement pour les risques de catastrophe de l’Afrique du Sud est principalement axée sur une forme d’autoassurance. Les changements climatiques mettront à l’épreuve la résilience de cette stratégie. L’utilisation d’outils de transfert des risques, comme la mise en commun des risques, est une option pour accroître la capacité financière des gouvernements provinciaux si les pertes deviennent exorbitantes. La mise en commun des risques a la possibilité d’étendre la couverture aux personnes qui ne sont pas couvertes par l’assurance commerciale et agit ainsi comme un filet de sécurité. Financé par le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) du Canada, le projet de mise en commun des risques municipaux examine la faisabilité de créer des bassins de risques infranationaux comme mécanisme de gestion des risques climatiques, dans le but d’offrir des conseils à d’autres instances. Un mécanisme de mise en commun des risques basé à l’échelle municipale permettrait aux entités sud-africaines de tirer tous les avantages des primes payées, tout en conservant un pouvoir de gouvernance et de prise de décision en Afrique du Sud. Selon ce modèle, les municipalités locales versent des primes à l’égard du fond commun de risques (soit à partir de leur propre budget, soit avec l’appui des donateurs), déterminées par le type de couverture requis (p. ex. un phénomène survenant une fois tous les cinq ans) et le profil de risque de la municipalité. La participation à la mise en commun de risques pourrait permettre aux gouvernements locaux d’avoir accès à l’assurance sous de meilleures conditions que s’ils souscrivaient une assurance en tant qu’entité individuelle. Le fond de mise en commun augmentera les réserves de capital au fil du temps grâce à des investissements qui génèrent des rendements, tout en réduisant l’exposition du fond en transférant des risques à la réassurance et aux marchés de capitaux.
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