Comprendre et évaluer les impacts
Le projet de Keeyask est une centrale hydroélectrique de 695 mégawatts (MW) qui est développée en partenariat avec Manitoba Hydro et quatre Premières Nations du Manitoba : la Nation crie de Tataskweyak, la Première Nation de War Lake, la Première Nation de York Factory et la Nation crie de Fox Lake. Les partenaires, qui travaillent ensemble, sont connus collectivement sous le nom de Partenariat limité de la centrale de Keeyask. La centrale est située à environ 725 km au nord de Winnipeg, sur le cours inférieur du fleuve Nelson. Bien consciente de sa dépendance au climat et aux écoulements fluviaux, Manitoba Hydro a intégré l’évaluation du climat futur dans sa stratégie commerciale et sa planification des ressources. Au cours de la dernière décennie, l’étude des changements climatiques est devenue une partie intégrante de plusieurs évaluations environnementales et économiques. Afin d’évaluer les impacts potentiels des changements climatiques, l’équipe d’ingénieurs spécialisés en climat de la société a retenu 5 des 109 simulations de Modèles de circulation générale (MCG) pour représenter les changements futurs dans les débits moyens à l’horizon 2050, soit une période de 35 ans. Les projections retenues couvrent 90 % de l’incertitude de toutes les simulations climatiques, vont d’une réduction de 9,6 % des débits globaux à une hausse de 28 %. Pour intégrer cette évaluation hydrologique dans une analyse de rentabilité économique, les signaux de changement des cinq simulations ont été ajoutés dans la base de données des débits observés à long terme. Les cinq scénarios de débits futurs ont ensuite été entrés dans le programme de simulation de l’analyse à long terme du système hydraulique (SPLASH) pour évaluer les revenus annuels moyens. Étant donné que 70 % des 109 projections initiales des modèles de climat montrent une augmentation des débits, l’analyse a attribué une probabilité de hausse des revenus plus élevée au plan comprenant la centrale de Keeyask.