Comprendre et évaluer les impacts
Entre 1997 et 2011, il y a eu sept années d’inondations dans l’est de la Saskatchewan, inondant plus d’un million d’acres de terres cultivées. Le mauvais drainage et la variabilité des précipitations ont laissé de nombreux producteurs aux prises avec la gestion de l’eau, nuisant à la fois à la santé du sol et aux cultures agricoles. En 2011, les versements des programmes d’aide en cas de catastrophe ont atteint 1,3 milliard de dollars, ce qui reflète la gravité des impacts pour les producteurs. Au cours de la dernière décennie, dans le cadre du plan de croissance de 10 ans de la Saskatchewan, la production agricole a augmenté pour y inclure 85 000 acres supplémentaires de terres agricoles, malgré l’absence d’un cadre de travail sur la manière de gérer efficacement les ressources d’eau. Le WSA a reconnu le besoin visant à soutenir les producteurs en améliorant leur capacité à se préparer à la variabilité future des changements climatiques. En utilisant des données d’Ouranos et de Pacific Climate Futures, d’Environnement et Changement climatique Canada, des centres nationaux d’information environnementale de la NOAA, du Prairie Climate Centre, de l’Atlas climatique du Canada, du Pacific Climate Impacts Consortium et de Données climatiques Canada, la PARC a consigné les tendances historiques, les données prévisionnelles et les modèles climatiques dans le but de communiquer les risques climatiques au WSA, aux producteurs et aux personnes qualifiées. En comparant les changements de températures et de précipitations dans l’ouest du Canada au cours de la période s’échelonnant de 1971 à 2000 aux changements prévus pour la période de 2041 à 2069, la PARC a découvert que les producteurs de la Saskatchewan devront affronter des hivers plus chauds et plus mouillés, ainsi que des étés plus longs et plus chauds, avec une très grande variabilité et des conditions météorologiques extrêmes. Le WSA reconnaît que la variation des précipitations ainsi que les faibles taux de conformité envers la loi The Water Security Agency Act pourraient aggraver les problèmes touchant la quantité et la qualité des ressources d’eau en raison de l’érosion, de la sédimentation, de l’accumulation d’agents dissous, de la collecte de nutriments entraînant une efflorescence des algues et du débordement d’un bassin terminal. De plus, les habitats fauniques seraient également touchés en raison de la conversion non réglementée des zones humides en terres cultivées, de la canalisation des cours d’eau et de la modification de l’hydrologie.