Augmentation de la résilience de la canopée des arbres après une tempête de verglas

Après une importante tempête de verglas en 1998, la ville de Brampton s’est lancée dans un ambitieux programme de plantation d’arbres pour aider à récupérer les pertes de la canopée des arbres tout en augmentant simultanément la résilience à de tels événements à l’avenir. La tempête de verglas de 1998 a causé des dommages importants dans le sud de l’Ontario et au Québec. Elle a été officiellement enregistrée comme la première tempête au Canada à causer plus d’un milliard de dollars de pertes et a été responsable de 35 morts, de 935 blessés et du déplacement temporaire d’environ 600 000 personnes dans la zone touchée. Cette tempête a également causé une dévastation généralisée de la canopée des arbres locaux, car la glace accumulée sur les branches des arbres a finalement provoqué la rupture des branches ou la chute complète de l’arbre. La réhabilitation de la canopée des arbres a été un processus en cours qui a subi quelques revers, comme une autre tempête de verglas majeure en 2013 qui a à nouveau causé des dommages importants à la canopée, révélant des problèmes avec le processus de sélection des arbres, mais offrant également l’occasion d’apprendre et d’affiner l’approche.

Comprendre et évaluer les impacts

Une tempête de verglas se forme dans un ensemble particulier de conditions atmosphériques dans lesquelles une couche de chaleur est prise en sandwich entre deux couches d’air froid. La neige se forme dans la couche supérieure froide et passe à travers l’air chaud sur son chemin vers le sol, se fondant en pluie au fur et à mesure. Cette pluie passe ensuite à travers la couche inférieure d’air froid mais au lieu de geler, elle devient surfondue. C’est-à-dire que la température d’une goutte d’eau sera inférieure au point de congélation (0 ° C) mais n’aura pas le temps suffisant pour se transformer en glace. Lorsque cette pluie surfondue tombe sur une surface, elle gèle presque immédiatement, recouvrant la surface sur laquelle elle a atterri d’un film de glace. Ces types d’événements sont courants au Canada. Le programme de reboisement à Brampton a été lancé à la suite d’une importante tempête de verglas en 1998 et la ville a de nouveau été frappée par une autre tempête de verglas majeure seulement 15 ans plus tard en 2013. Il est également probable que la pluie verglaçante et les tempêtes de verglas seront plus courant pendant les mois d’hiver dans le sud de l’Ontario et au Québec, certains rapports indiquant la possibilité d’une augmentation de 40% de ces incidents.

Déterminer les actions

Les dommages causés à la canopée des arbres de Brampton sont allés au-delà des dommages physiques, mais aussi une forme de préjudice à la culture et à l’identité de la ville. Brampton avait longtemps considéré la végétation locale comme un point de fierté, à tel point que l’un des surnoms de la ville est «la ville des fleurs» en raison de sa longue histoire de floriculture remontant à la fin du 19e siècle. En conséquence, l’accent a été mis non seulement sur la replantation des arbres, mais également sur la replantation du bon type d’arbres. Avant la tempête de 2013, de nombreux arbres plantés à Brampton étaient sélectionnés principalement pour leurs fins esthétiques. Beaucoup de ces arbres n’étaient pas bien adaptés aux conditions météorologiques et ont subi des taux de mortalité très élevés pendant la tempête. Suite à l’événement, des biologistes et des arboriculteurs ont été consultés afin de déterminer quels arbres étaient les mieux adaptés aux conditions météorologiques locales; en outre, l’accent était également mis davantage sur la diversité des arbres. Après une analyse financière, la ville est arrivée à la conclusion qu’elle aurait besoin de planter environ 50000 arbres pour environ 1000 $ chacun après la tempête de verglas de 2013. Un prix de 50 millions de dollars n’est pas une mince affaire pour une ville de la taille de Brampton, alors ils ont opté pour une stratégie de replantation sur 10 ans.

Mise en oeuvre

La stratégie de plantation d’arbres de Brampton n’a pas encore terminé sa durée prévue de 10 ans. L’un des mécanismes par lesquels la ville encourage la plantation d’arbres est par le biais de règlements d’aménagement qui stipulent que pour chaque nouvelle maison familiale construite par un promoteur, un arbre doit être planté. Ce règlement existe en conjonction avec et en complément des efforts de plantation d’arbres de la ville. L’un des co-avantages réalisés d’avoir un couvert arboré plus diversifié est l’augmentation de la quantité d’ombrage disponible pendant les épisodes de chaleur extrême. Les responsables contactés pour cette étude de cas ont réitéré l’importance de choisir un couvert forestier résilient.

Prochaines étapes

Le programme de restauration de la canopée de la Ville devrait prendre fin en 2025, mais les principes de plantation d’espèces indigènes et de types d’arbres résistants à la tempête de verglas continueront à faire partie de l’approche globale de la Ville.

Ressources

Lien vers l’étude de cas complète

Ressources supplémentaires :

L’utilisation des projections en changements climatiques permet de prendre de meilleures décisions d’adaptation, car cela vous permet de mieux comprendre comment le climat peut changer. Pour savoir comment choisir, accéder et comprendre les données climatiques, visitez la Zone d’apprentissage de Donneesclimatiques.ca.

Pour mieux comprendre comment les informations climatiques peuvent être appliquées dans les travaux liés au Agriculture, explorez le contenu relié au secteur de l’agriculture sur Donneesclimatiques.ca.